Un incident banal entre deux citoyens aurait pu se circonscrire à un tribunal de simple police pour autant que l’équité et le droit soient respectés. Les événements qui se sont déroulés ces jours-ci à Kaédi, rappellent ceux qui avaient secoué cette région et même la capitale Nouakchott à propos de l’enrôlement. Ces épiphénomènes constituent à n’en pas douter des signaux de ras-le-bol que les populations négro-africaines envoient très souvent et qui ne sont jamais correctement décryptés par le pouvoir et la classe politique.
N’importe quel incident si minime soit-il, prend immédiatement un caractère de confrontation ethnique dans la mesure où l’impunité étant érigée en règle, les populations humiliées n’attendent plus rien du pouvoir et cherchent à se faire justice elles-mêmes. Les drames sociaux qui se sont produits récemment à Akjoujt et Zouératt bien que graves et condamnables, ne peuvent pas revêtir ce caractère de confrontation interethnique mais une action dirigée contre le pouvoir et ses représentants.
A Kaédi on se rappelle plutôt le génocide perpétré par le régime de Maouya contre les négro-africains et qui reste à ce jour impuni ; les coupables sont parfois aux commandes de l’état, protégés par la loi d’amnistie de 1993. A Kaédi on se souvient que l’un des plus grands dignitaires de la ville, Tène Youssouf Guèye, lâchement abandonné à une mort indigne de son rang, n’est toujours pas réhabilité par les différents pouvoirs qui se sont succédé; lui, comme ses compagnons d’infortune.
L’insulte faite à Néné Dégué, une femme faible et sans défense par quelqu’un qui fait partie d’une communauté ayant érigé le respect et la protection de la femme au rang de vertu, est une preuve qu’il existe bien dans ce pays, des citoyens à part entière et des citoyens de seconde zone qui n’ont droit à aucun respect, aucune considération. Le meurtre de Lamine Mangane, pour avoir été classé sans suite, est de cet ordre-là.
L’AJD/MR qui avait quitté la majorité à cause de cette impunité et le non respect des engagements du pouvoir à prendre les réformes allant dans le sens du règlement des questions de cohabitation n’est pas surprise par la recrudescence de ces conflits. Il y’en a eu d’autres récemment dans l’arrondissement de Tékane, du fait de la non résolution correcte du problème foncier par l’Etat.
Nous en appelons encore une fois à tous ceux qui ont à cœur de sauver la Mauritanie de ce système inique arrivé à terme, pour se donner la main et éviter l’irréparable. Il ne s’agit pas de s’ériger en sapeurs pompiers à l’affût de tout incendie qui se déclare, il s’agit de prendre les mesures qui s’imposent pour résoudre les disparités nationales et sociales.
La réponse du pouvoir a toujours été la répression; dans ce cas pourra-t-il faire pire que celui de Maouiya pour museler tout un peuple à jamais?
L’AJD/MR exige la libération immédiate de tous les détenus et en particulier M.Gando Dia qui n’a fait qu’user de sa liberté d’expression en adressant récemment une lettre ouverte au président de la République.
A Kaédi on se rappelle plutôt le génocide perpétré par le régime de Maouya contre les négro-africains et qui reste à ce jour impuni ; les coupables sont parfois aux commandes de l’état, protégés par la loi d’amnistie de 1993. A Kaédi on se souvient que l’un des plus grands dignitaires de la ville, Tène Youssouf Guèye, lâchement abandonné à une mort indigne de son rang, n’est toujours pas réhabilité par les différents pouvoirs qui se sont succédé; lui, comme ses compagnons d’infortune.
L’insulte faite à Néné Dégué, une femme faible et sans défense par quelqu’un qui fait partie d’une communauté ayant érigé le respect et la protection de la femme au rang de vertu, est une preuve qu’il existe bien dans ce pays, des citoyens à part entière et des citoyens de seconde zone qui n’ont droit à aucun respect, aucune considération. Le meurtre de Lamine Mangane, pour avoir été classé sans suite, est de cet ordre-là.
L’AJD/MR qui avait quitté la majorité à cause de cette impunité et le non respect des engagements du pouvoir à prendre les réformes allant dans le sens du règlement des questions de cohabitation n’est pas surprise par la recrudescence de ces conflits. Il y’en a eu d’autres récemment dans l’arrondissement de Tékane, du fait de la non résolution correcte du problème foncier par l’Etat.
Nous en appelons encore une fois à tous ceux qui ont à cœur de sauver la Mauritanie de ce système inique arrivé à terme, pour se donner la main et éviter l’irréparable. Il ne s’agit pas de s’ériger en sapeurs pompiers à l’affût de tout incendie qui se déclare, il s’agit de prendre les mesures qui s’imposent pour résoudre les disparités nationales et sociales.
La réponse du pouvoir a toujours été la répression; dans ce cas pourra-t-il faire pire que celui de Maouiya pour museler tout un peuple à jamais?
L’AJD/MR exige la libération immédiate de tous les détenus et en particulier M.Gando Dia qui n’a fait qu’user de sa liberté d’expression en adressant récemment une lettre ouverte au président de la République.
Nouakchott, le 10 juillet 2013