Nouakchott, Mauritanie (PANA) - La défense des islamistes salafistes mauritaniens jugés par la Cour criminelle de Nouakchott en mai et juin 2007, menace d'aller devant la justice pénale internationale et les ONG de défense des droits humains, si les juridictions nationales refusent de se saisir d'une plainte qu'elle compte déposer pour des cas de tortures présumés contre ses clients, a appris mercredi la PANA de sources autorisées.
Le bâtonnier de l'Ordre national des avocats (ONA) de Mauritanie, Ahmed Ould Youssouf Ould Cheikh Sidya, membre du collectif de défense des islamistes, a récemment fait part de son intention de saisir la Justice mauritanienne sur des cas de tortures présumés contre ses clients.
Le même avocat a précisé, mercredi, que l'Ordre national des avocats algériens se prépare à déposer une plainte pour la même raison, sans toutefois indiquer si cette plainte serait déposée devant les juridictions pénales mauritaniennes ou internationales.
Parmi les détenus présumés islamistes salafistes jugés à Nouakchott en mai dernier figurent notamment un Algérien, qui a déclaré avoir été torturé par la Police politique au cours de l'enquête préliminaire, devant la barre de la Cour criminelle.
La quasi-totalité des personnes ayant comparu devant la Cour criminelle au mois de mai dernier avait été acquittée.
Au cours des débats, le Parquet de Nouakchott avait nié les allégations de torture