Le coordonnateur de la Campagne Internationale Justice pour Sankara (CIJS), le Sénégalais Aziz Salmone Fall, a exhorté la jeunesse africaine à s’imprégner de l’affaire Sankara, la jugeant (cette affaire) « paradoxalement pas connue du continent ».
S’exprimant vendredi à Dakar, lors d’une conférence de presse tenue en prélude aux manifestations devant marquer la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien président du Burkina Faso, M Fall a affirmé que Thomas Sankara avait vraisemblablement été « victime d’un complot international et local » qui a abouti à sa mort, le 15 octobre 1987, à Ouagadougou.
Faisant le parallèle avec Che Guevara, tué lui aussi à l’âge de 37 ans, comme Thomas Sankara, Aziz Salmone Fall voit dans la carrière politique de l’ancien chef de l’Etat burkinabé, « la dernière révolution africaine, interrompue dans le sang, alors qu’elle commençait à engranger des fruits promoteurs ».
A cet égard, a estimé de son côté, l’historien sénégalais, Bouba Diop, membre du « comité de lutte » sur l’affaire Sankara , « les enseignants ont un devoir de mémoire et doivent lutter pour qu’on intègre dans les programmes d’enseignements, des figures comme Sankara ou Blondin Diop (étudiant sénégalais mort en prison en 1973), car elles sont méconnues des nouvelles générations.
2007 a été proclamée « Année Sankara » par la jeunesse africaine lors des 2 forums sociaux, à Bamako en 2006 puis à Nairobi en 2007.
La commémoration de l’assassinat de Thomas Sankara sera marquée par diverses manifestations dont l’arrivée à Dakar et pour la première en Afrique, de la caravane « Thom Sank 2007 », en provenance d’Amérique latine et d’Europe.
Arborant un T-shirt frappé de l’effigie de son frère avec le message « « Sankara, il dérange toujours », Odile Sankara, sœur du défunt président, exprime sa fierté d’accompagner la caravane dans ce pays où le Capitaine compte encore beaucoup d’amis restés fidèle à la mémoire du disparu.
Se prononçant sur le passage prévu, de la caravane, au Burkina, Odile confie à APA n’avoir « aucune crainte quant à l’accueil, qui devrait lui être réservée le 15 octobre prochain dans son pays.
« Sankara est toujours dans les cœurs, même 20 ans après, malgré le mutisme imposé pour des raisons de sécurité », a-t-elle affirmé, s’appuyant sur un titre de presse, pour soutenir qu’il y a « autant de Sankara que de Burkinabé ».
Selon elle, « cette affaire (la mort de Thoma Sankara) a créé un malaise au Burkina et il faut que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé et que justice soit rendue ».
Se prononçant sur la décision des autorités burkinabé de célébrer les 20 ans d’exercice du pouvoir (par Blaise Compaoré) à une période coïncidant avec la commémoration de l’anniversaire de la mort de Sankara, la sœur ce dernier avoue ne pas connaître la suite qui sera donnée à ce chevauchement d’agenda.
On indique en outre que, pour la première fois depuis 19 ans, la veuve de l’ancien Président, Mme Mariam Serme Sankara, qui réside en France avec ses 2 fils, foulera le sol de son pays pour célébrer le 20ème anniversaire de la disparition de son défunt mari.
La décision de retour au Burkina de Mme Sankara est la conséquence de l’avis rendu par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui a jugé « recevable », la plainte déposée par la famille Sankara., selon Aziz Fall. Le coordonnateur de la Campagne Internationale Justice pour Sankara voit dans ce fait « un précédent en Afrique et dans le système onusien, dans la lutte contre l’impunité ».
Une soirée théâtrale de la troupe « thom sank » est au programme la semaine prochaine à Dakar, pour présenter la pièce « Mitterand-Sankara » de même qu’une projection du film « Fratricide au Burkina Faso et la Françafrique ». Ce sera à l’occasion du passage, dans la capitale sénégalaise, de la caravane, qui se rendra ensuite à Bamako puis à Ouagadougou pour le 15 octobre, date anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara.
Source: APA
(M)
S’exprimant vendredi à Dakar, lors d’une conférence de presse tenue en prélude aux manifestations devant marquer la commémoration du 20ème anniversaire de l’assassinat de l’ancien président du Burkina Faso, M Fall a affirmé que Thomas Sankara avait vraisemblablement été « victime d’un complot international et local » qui a abouti à sa mort, le 15 octobre 1987, à Ouagadougou.
Faisant le parallèle avec Che Guevara, tué lui aussi à l’âge de 37 ans, comme Thomas Sankara, Aziz Salmone Fall voit dans la carrière politique de l’ancien chef de l’Etat burkinabé, « la dernière révolution africaine, interrompue dans le sang, alors qu’elle commençait à engranger des fruits promoteurs ».
A cet égard, a estimé de son côté, l’historien sénégalais, Bouba Diop, membre du « comité de lutte » sur l’affaire Sankara , « les enseignants ont un devoir de mémoire et doivent lutter pour qu’on intègre dans les programmes d’enseignements, des figures comme Sankara ou Blondin Diop (étudiant sénégalais mort en prison en 1973), car elles sont méconnues des nouvelles générations.
2007 a été proclamée « Année Sankara » par la jeunesse africaine lors des 2 forums sociaux, à Bamako en 2006 puis à Nairobi en 2007.
La commémoration de l’assassinat de Thomas Sankara sera marquée par diverses manifestations dont l’arrivée à Dakar et pour la première en Afrique, de la caravane « Thom Sank 2007 », en provenance d’Amérique latine et d’Europe.
Arborant un T-shirt frappé de l’effigie de son frère avec le message « « Sankara, il dérange toujours », Odile Sankara, sœur du défunt président, exprime sa fierté d’accompagner la caravane dans ce pays où le Capitaine compte encore beaucoup d’amis restés fidèle à la mémoire du disparu.
Se prononçant sur le passage prévu, de la caravane, au Burkina, Odile confie à APA n’avoir « aucune crainte quant à l’accueil, qui devrait lui être réservée le 15 octobre prochain dans son pays.
« Sankara est toujours dans les cœurs, même 20 ans après, malgré le mutisme imposé pour des raisons de sécurité », a-t-elle affirmé, s’appuyant sur un titre de presse, pour soutenir qu’il y a « autant de Sankara que de Burkinabé ».
Selon elle, « cette affaire (la mort de Thoma Sankara) a créé un malaise au Burkina et il faut que la lumière soit faite sur ce qui s’est passé et que justice soit rendue ».
Se prononçant sur la décision des autorités burkinabé de célébrer les 20 ans d’exercice du pouvoir (par Blaise Compaoré) à une période coïncidant avec la commémoration de l’anniversaire de la mort de Sankara, la sœur ce dernier avoue ne pas connaître la suite qui sera donnée à ce chevauchement d’agenda.
On indique en outre que, pour la première fois depuis 19 ans, la veuve de l’ancien Président, Mme Mariam Serme Sankara, qui réside en France avec ses 2 fils, foulera le sol de son pays pour célébrer le 20ème anniversaire de la disparition de son défunt mari.
La décision de retour au Burkina de Mme Sankara est la conséquence de l’avis rendu par le Comité des droits de l’homme des Nations Unies, qui a jugé « recevable », la plainte déposée par la famille Sankara., selon Aziz Fall. Le coordonnateur de la Campagne Internationale Justice pour Sankara voit dans ce fait « un précédent en Afrique et dans le système onusien, dans la lutte contre l’impunité ».
Une soirée théâtrale de la troupe « thom sank » est au programme la semaine prochaine à Dakar, pour présenter la pièce « Mitterand-Sankara » de même qu’une projection du film « Fratricide au Burkina Faso et la Françafrique ». Ce sera à l’occasion du passage, dans la capitale sénégalaise, de la caravane, qui se rendra ensuite à Bamako puis à Ouagadougou pour le 15 octobre, date anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara.
Source: APA
(M)