Une délégation conduite par le ministre mauritanien de l’Intérieur, Yall Zakaria, a entamé lundi une tournée au Sénégal au cours de laquelle elle a annoncé aux représentants des réfugiés mauritaniens, le démarrage des opérations de rapatriement pour la fin de cette année, a constaté APA.
« Nous pensons avoir d’ici fin août, une idée claire des contours du mécanisme de retour. De même, d’ici à la fin de l’année, le rapatriement pourrait débuter », a déclaré M. Yahya Ahmed Waghef, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, promettant « un retour en fête » de ses compatriotes.
« C’est un grand plaisir pour moi de partager avec vous le message du Président de la République (…) qui souhaite un « retour digne permettant à chacun d’entre vous de rentrer chez lui et recouvrer ses droits », a déclaré M. Yahya Ahmed Waghef.
« La Mauritanie est aujourd’hui un pays démocratique où toutes les institutions sont élues démocratiquement », a-t-il souligné, invitant ses compatriotes à aller faire valoir leurs droits à l’intérieur de leur pays.
Certains représentants des populations à rapatrier ont récusé le terme de réfugiés, estimant que parler de déportés serait plus approprié.
Ils ont également plaidé pour la reprise du recensement des réfugiés que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) estime à quelque 19.700 personnes, tandis que les réfugiés eux-mêmes donnent le chiffre de 65.000.
« Imaginez quelqu’un qui avait 100 têtes de bétail au moment des déportations et qu’aujourd’hui on le rapatrie avec une promesse de 200.000 CFA (420 dollars) et un terrain. Cela répond à quelle logique ? », s’est interrogé Ousmane Barry, un ancien fonctionnaire déporté en 1989 au Sénégal et âgé aujourd’hui de 58 ans.
« Le discours, c’est bien beau mais nous voulons des actes », a-t-il martelé.
« Dans la vie de toute nation, il y a des événements graves, regrettables… Il faut que nous dépassions ces événements aujourd’hui. Notre foi que nous avons en l’avenir de notre pays est la seule grande force dont nous disposons », a indiqué par ailleurs le ministre secrétaire général de la Présidence de la République.
Quoi qu’il en soit, « notre message est très bien passé auprès de nos compatriotes réfugiés même si je suis resté sur ma faim quant à l’incapacité du HCR à nous fournir en tant que représentants de l’Etat mauritanien, des statistiques claires sur le nombre de réfugiés mauritaniens au Sénégal », a indiqué de son côté M. le ministre de l’intérieur, M. Yall Zakaria.
La délégation s’est rendue mardi sur les sites abritant des réfugiés mauritaniens le long du fleuve Sénégal, notamment à Saint-Louis, Dagana, Dodel et autres localités.
Le président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, avait officiellement présenté, vendredi 29 juin, ses excuses pour toutes les victimes occasionnées par les affrontements inter-ethniques survenus en Mauritanie en 1989,1990 et 1991, sous le régime de Maouya Sid’Ahmed Ould Taya.
Ces évènements avaient fait, en avril 1989, des centaines de tués et entraîné la déportation de milliers de négro-mauritaniens, réfugiés depuis au Sénégal et au Mali, pour la plupart.
Source: FLAMNET
M)
« Nous pensons avoir d’ici fin août, une idée claire des contours du mécanisme de retour. De même, d’ici à la fin de l’année, le rapatriement pourrait débuter », a déclaré M. Yahya Ahmed Waghef, ministre secrétaire général de la Présidence de la République, promettant « un retour en fête » de ses compatriotes.
« C’est un grand plaisir pour moi de partager avec vous le message du Président de la République (…) qui souhaite un « retour digne permettant à chacun d’entre vous de rentrer chez lui et recouvrer ses droits », a déclaré M. Yahya Ahmed Waghef.
« La Mauritanie est aujourd’hui un pays démocratique où toutes les institutions sont élues démocratiquement », a-t-il souligné, invitant ses compatriotes à aller faire valoir leurs droits à l’intérieur de leur pays.
Certains représentants des populations à rapatrier ont récusé le terme de réfugiés, estimant que parler de déportés serait plus approprié.
Ils ont également plaidé pour la reprise du recensement des réfugiés que le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) estime à quelque 19.700 personnes, tandis que les réfugiés eux-mêmes donnent le chiffre de 65.000.
« Imaginez quelqu’un qui avait 100 têtes de bétail au moment des déportations et qu’aujourd’hui on le rapatrie avec une promesse de 200.000 CFA (420 dollars) et un terrain. Cela répond à quelle logique ? », s’est interrogé Ousmane Barry, un ancien fonctionnaire déporté en 1989 au Sénégal et âgé aujourd’hui de 58 ans.
« Le discours, c’est bien beau mais nous voulons des actes », a-t-il martelé.
« Dans la vie de toute nation, il y a des événements graves, regrettables… Il faut que nous dépassions ces événements aujourd’hui. Notre foi que nous avons en l’avenir de notre pays est la seule grande force dont nous disposons », a indiqué par ailleurs le ministre secrétaire général de la Présidence de la République.
Quoi qu’il en soit, « notre message est très bien passé auprès de nos compatriotes réfugiés même si je suis resté sur ma faim quant à l’incapacité du HCR à nous fournir en tant que représentants de l’Etat mauritanien, des statistiques claires sur le nombre de réfugiés mauritaniens au Sénégal », a indiqué de son côté M. le ministre de l’intérieur, M. Yall Zakaria.
La délégation s’est rendue mardi sur les sites abritant des réfugiés mauritaniens le long du fleuve Sénégal, notamment à Saint-Louis, Dagana, Dodel et autres localités.
Le président mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, avait officiellement présenté, vendredi 29 juin, ses excuses pour toutes les victimes occasionnées par les affrontements inter-ethniques survenus en Mauritanie en 1989,1990 et 1991, sous le régime de Maouya Sid’Ahmed Ould Taya.
Ces évènements avaient fait, en avril 1989, des centaines de tués et entraîné la déportation de milliers de négro-mauritaniens, réfugiés depuis au Sénégal et au Mali, pour la plupart.
Source: FLAMNET
M)