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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Le procès des salafistes mauritaniens débute le 21 mai : Me Limam Ould Cheikh parle d’un dossier «vide du point de vue juridique…»


Le procès des salafistes mauritaniens débute le 21 mai : Me Limam Ould Cheikh parle d’un dossier «vide du point de vue juridique…»
Me Limam Ould Cheikh (notre photo) a déclaré dimanche à «Tahalil Hebdo» que le dossier qui va être présenté à la Cour criminelle le lundi 21 mai 2007 est «vide d’un point de vue juridique, de tout acte attribué aux accusés et pouvant justifier leur condamnation.» Me Ould Cheikh est l’avocat de Mohamed Mahfoudh Ould Idoumou et de Ahmed Mahid Ould Abdel Hagh accusés par la Police d’être respectivement l’«Emir du Groupe Islamique Mauritanien pour la Prêche et le Jihad (GIMPJ) et de «Théologien» du même groupe.




Deux groupes de salafistes mauritaniens arrêtés entre mars et avril 2005, et recalés de l’amnistie proclamée par le CMJD le 2 septembre 2005, vont être jugés le 21 mai 2007 par la cour criminelle de Nouakchott, au titre du célèbre dossier RP 442/05. Un dossier auquel ont été adjoints plusieurs dossiers d’instruction et qui a fait l’objet d’une ordonnance partielle de non lieu et de mises en liberté provisoire, refusées tantôt et acceptées parfois.
Le premier groupe des prévenus dirigés par l’«Emir» Ahmed Ould Hine comprend 7 jeunes mauritaniens natifs pour la plupart de la fin des années 70, dont trois se sont évadés de prison civile de Nouakchott le 27 avril 2006. Le second groupe est constitué à majorité d’Imams et de prêcheurs. Il comportait une vingtaine de prévenus dont huit, (parmi lesquels Newewi, Ould Eminou et Chaer) ont bénéficié, en juillet 2006, d’une liberté provisoire. Ils seront convoqués au box des accusés dans ce procès, tant attendu.
Accusés par le régime de Ould Taya et la junte militaire qui l’a destitué, de la constitution en Mauritanie d’un «Groupe Islamique Mauritanien pour la Prêche et le Jihad» (le GIMPJ) et de liens avec le GSPC-algérien, ils sont inculpés de : «formation d’associations illégales et la préparation d’actes pouvant exposer la Mauritanie à des représailles», de «complot contre l’ordre constitutionnel» et d «’incitation à porter atteinte à la sécurité intérieure et extérieure du pays».

Arrêtés bien avant l’attaque de Lemgheiti, ces Imams et prêcheurs, ainsi que les jeunes salafistes dont le séjour dans le camp de l’organisation algérienne s’est confirmé, ne peuvent être accusés d’avoir participé à cette agression sanglante qui a coûté la vie à 15 soldats mauritaniens. Selon diverses sources le séjour des jeunes salafistes mauritaniens au sein de cette organisation s’inscrivait dans le cadre de leurs préparatifs pour aller se battre contre les envahisseurs des pays musulmans en Irak et en Afghanistan. Ce qui n’est pas un crime aux yeux de la loi mauritanienne. «La guerre contre l’Irak a attisé leurs sentiments et ils nous déclaré avoir suivi des entraînements militaires, uniquement, pour aller se battre en Irak, ou en Afghanistan» écrivait, le 4 mai 2005, le commissaire Deddahi Ould Abdellahi, ex- Directeur de la Sûreté de l’Etat (DSE) au Procureur de la République dans son rapport les concernant.
Le groupe accusé d’avoir formé …en 2000, le GIMPJ rappellerait plutôt les histoires de pétards mouillés des services de sécurité mauritaniens. Malgré les rafles successives depuis mai 2003 dans la mouvance islamiste, il a fallu attendre… avril 2005 pour qu’ils apprennent l’existence d’un GIMPJ et ce, dans des circonstances où les droits des détenus étaient loin d’être respectés. En tout cas, entre 2000 et 2005, aucun acte terroriste n’a été attribué à ce groupe présenté comme affilié à Al Qaida. Et ce ne sont pas les occasions qui doivent avoir manqué. L’unique acte attribué à ce groupe a été l’enlèvement d’une voiture appartenant à une ONG occidentale. Et l’enlèvement ou le vol d’une voiture, est monnaie courante et ne relève pas du terrorisme. En plus les procès verbaux de police (PV) n’ont révélé que des causeries et des injonctions. Des causeries sur l’idéologie salafiste largement partagée par les Mauritaniens, prônant une société vertueuse, un retour du point de vue croyances et pratiques, aux trois premiers siècles de l’Islam, ainsi que l’obligation du Jihad contre les envahisseurs. Les PV en question se distinguaient aussi par des injonctions du genre : «Dites-nous qui sont les personnes qui sont salafistes ? «Dites-nous exactement ce que vous possédez comme moyens»? «Deux voitures, un ordinateur, une bibliothèque, des nattes» avaient répondu les prévenus. A l’époque, l’enquête avait établie que des associations salafistes du Moyen Orient ont apportées des aides financières à leurs amis mauritaniens. Mais ce soutien, dérisoire au demeurant, par rapport à ceux apportés par des associations occidentales et moyen orientales à d’autres associations mauritaniennes, a été surtout une pension alimentaire pour les salafistes mauritaniens. Il n’a pas servi à acheter des armes ou à fabriquer des charges explosives ! Et si tel, a été le cas, la police ne les avait pas présentés dans ses scellés.
Ce qui fait dire à Me Limam Ould Cheikh que «l’accusation est politique et préfabriquée par le régime de Ould Taya, les éléments fournis à la consommation extérieure étaient sans rapport avec le dossier». Et de lancer : «cela rappelle l’histoire des faux chiffres communiqués aux bailleurs de fonds».
Il est à préciser en outre, que le procès du 21 mai ne concernera pas 19 autres prévenus arrêtés entre juin 2006 et avril 2007 parmi lesquels, un marocain Noureddine Nfi’aâ, déjà extradé vers son pays, ainsi que des jihadistes mauritaniens accusés d’avoir participé directement en juin 2005, à la sanglante attaque de Lemgheiti.

Isselmou Ould Moustapha

Source: tahalil hebdo

Lundi 21 Mai 2007 - 19:28
Lundi 21 Mai 2007 - 19:30
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