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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Le groupe de défense de la liberté de la presse Reporters Sans Frontières offre, dans son rapport annuel, une vue assez critique de la liberté de la presse au Maghreb. Selon ce rapport, seule la Mauritanie enregistre des progrès significatifs.


Le groupe de défense de la liberté de la presse Reporters Sans Frontières offre, dans son rapport annuel, une vue assez critique de la liberté de la presse au Maghreb. Selon ce rapport, seule la Mauritanie enregistre des progrès significatifs.
Le dernier Indice de la Liberté de la Presse dans le monde, de l'organisation Reporters Sans Frontières (RSF), publié le 16 octobre, renouvelle les préoccupations de l'organisation concernant les libertés de la presse au Maghreb. Le groupe affirme que les conditions se sont améliorées par rapport à l'année dernière en Mauritanie et en Algérie, sont restées identiques en Tunisie et se sont détériorées au Maroc et en Libye. Bien que certains officiels cherchent à discréditer cette organisation basée en France, d'autres se fondent sur ce rapport pour apporter la preuve du contrôle de l'Etat sur les médias.

Selon l'indice de RSF, la Mauritanie passe de la 77ème à la 50ème place en l'espace d'un an. L'Algérie améliore également très sensiblement son niveau, passant de la 126ème à la 123ème place. La Tunisie se retrouve à la 145ème place, contre la 148ème un an plus tôt, tandis que le Maroc passe de la 97ème à la 106ème. La Libye quant à elle, tombe de la 152ème à la 155ème.

Dans une section intitulée "Déception au Maghreb", le rapport de RSF indique que les journalistes marocains "ont été, au cours des douze derniers mois, la cible d'attaques répétées pour lesquelles ils n'étaient pas préparés. La confiscation de certaines éditions de journaux, les fermetures temporaires de journaux, les convocations pour interrogatoires, l'emprisonnement et la sévérité des condamnations laisseront des cicatrices durables sur la communauté journalistique, qui ne fait désormais plus confiance aux promesses gouvernementales de réforme."

Dans une déclaration à Magharebia, Abdallah al-Bakali, du Syndicat National des Journalistes Marocains, affirme : "Nous ne pouvons nous fier à un classement publié par RSF, parce qu'il n'est pas précis et parce que nous ne connaissons pas les indicateurs retenus par les auteurs de ce rapport." Toutefois, M. al-Bakali reconnaît que les libertés de la presse au Maroc traversent "une période catastrophique, comme le confirment les rapports publiés par le Syndicat National des Journalistes Marocains".

Neji Beghouri, membre du conseil d'administration de l'Association des Journalistes Tunisiens, déclare : "Je n'ai pas été surpris par le classement de la Tunisie. Je n'avais pas besoin d'attendre le rapport de RSF pour connaître le niveau réel de notre presse, qui suscite préoccupations et inquiétudes."

L'Union Nationale Algérienne des Journalistes a publié un communiqué dénonçant l'emprisonnement de plusieurs journalistes, en particulier dans la province de Djelfa. "i[Les attaques du système judiciaire contre [les journalistes] témoignent de la détérioration de l'état de la liberté de la presse en Algérie]i", a-t-il affirmé.

En Libye, un groupe d'intellectuels et de journalistes a publié un communiqué en juin dernier demandant une plus grande liberté de la presse dans le pays. Aucune évolution significative n'a été enregistrée à la suite de ce communiqué, mais les représentants de RSF ont pu se rendre dans le pays pour y évaluer les libertés de la presse.

Le Tunisien Sofiene Ben Hmida, qui dirigeait le syndicat des journalistes du Maghreb, dont l'existence a été de courte durée, a parlé à Magharebia des libertés de la presse au Maghreb. "Je crois que le Maghreb connaît dans son ensemble des conditions politiquement similaires, en dépit de la nature particulière de chaque pays. C'est la raison pour laquelle nous estimons que la surveillance de la liberté de la presse et la domination exercée par les autorités sur les médias restent généralisées dans toute la région."

A propos du rapport de RSF, qui critique sévèrement les conditions de liberté de la presse au Maghreb, Ben Hmida ajoute : "Je ne considère pas RSF comme un groupe disposant de la confiance de toutes les parties. Je crois, comme beaucoup d'autres, que ce groupe travaille en suivant les consignes du Ministère français des Affaires Etrangères."

M. Ben Hmida affirme néanmoins que les préoccupations quant à l'objectivité de RSF n'empêchent personne de reconnaître que la situation de la liberté de la presse au Maghreb est très mauvaise. Il convient avec le rapport de RSF que ces dernières années ont vu un recul considérable. La Tunisie conserve un statut négatif, mais au moins n'a pas reculé. C'est pour le Maroc que ce recul est le plus sensible; selon M. Hmida, le pays n'a pas réussi à passer du pluralisme des partis au pluralisme intellectuel. Il affirme également que les pouvoirs du souverain marocain ont évolué de manière plus démocratique que sous le règne de son père.

Il souligne que c'est l'Algérie qui le deçoit le plus. "Elle portait les espoirs du Maghreb dans la possibilité de mettre en place un régime réellement démocratique. Or, nous constatons qu'elle revient aujourd'hui à un régime présidentiel plus rigoureux."

M. Al-Bakali appelle à la création d'une institution ou d'un groupe d'institutions au Maghreb visant à défendre la liberté de la presse et des médias, "à condition qu'elle puisse opérer indépendamment du régime politique en place".

M. Beghouri affirme que la presse ne saurait évoluer indépendamment des autres composantes de la vie politique. "Nous ne pouvons parler de la liberté de la presse sans parler de la liberté d'association, de la liberté de manifester, et de la liberté d'expression en général", ajoute-t-il. Selon lui, "la région compte des élites capables de garantir de meilleures performances de la presse. Toutefois, audace et décisions courageuses sont nécessaires pour créer une marge de manoeuvre réelle pour les libertés en général, et pour la liberté de la presse et des médias en particulier."


Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 22/10/07


Source: magharebia
(M)
Mardi 23 Octobre 2007 - 13:25
Mardi 23 Octobre 2007 - 13:30
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