Le premier tour de l’élection présidentielle du 11 mars a été marqué, de l’avis général des protagonistes et des observateurs, par la transparence et la neutralité de l’administration territoriale et il faut s’en féliciter car c’est une première dans les annales de notre pays.
Ce premier tour a revelé à grande échelle combien les fondements même de l’unité nationale ont été mis à mal et fragilisés pendant ces décennies de dictature. Il a également fait ressortir à travers les votes des mauritaniens combien, les frustrations et les injustices accumulées pendant tant d’années et l’impunité des crimes de toutes sortes commis en particulier sous le régime de Mawiya restent encore vivaces dans l’esprit de nos compatriotes.
Puisque le vote a été cette fois-ci libre sans risque de représailles, alors les mauritaniens ce sont exprimés logiquement et de façon générale en s’identifiant d’abord à leurs tribus, à leurs ethnies ou à leurs clans, montrant ainsi de manière éclatante les fissures sociales, communautaires, tribales et la fragilité de l’unité nationale.
Le caractère tribal, ethnique et clanique du vote de ce premier tour est une alerte et son un caractère référendaire est un avertissement sans précédent. Pour l’heure cet avertissement s’adresse en tout premier lieu aux deux prétendants à la magistrature suprême mais aussi à tous les citoyens honnêtes qui rêvent d’une Mauritanie unie et démocratique. Il doit être compris de tous que l’implosion n’est pas seulement pour les autres puisque la preuve est faite qu’aujourd’hui notre pays en réuni aussi les symptômes.
Dans ces conditions un parti comme l’UFP et son candidat ne peuvent être que la victime d’une élection qui prend ce caractère particulariste, et ils n’ont pas manqué d’en faire les frais. Mais l’UFP est un parti fort avec des principes clairs un parti de progrès, il est aujourd’hui le deuxième parti du pays en nombre de députés et il sera incontournable, à n’en pas douter, dans les semaines et mois à venir.
Ce premier tour a été aussi l’occasion de mettre à l’épreuve les hommes politiques et leurs organisations face des principes qu’ils ont tant proclamés. L’UFP, comme en 2003 lorsqu’il a choisi de soutenir la candidature de Haidallah, a opté cette fois-ci aussi non pas le choix d’un homme, mais le choix de la rupture avec le passé, le choix du changement donc le choix des principes qu’il a toujours défendu.
Le président Mohamed Ould Maouloud, après un débat démocratique avec ses comités de soutien et au niveau du bureau exécutif élargi aux élus, a été mandaté unanimement par tous pour trancher le débat interne sur le soutien a apporté au deuxième tour à l’un des candidats.
A l’unanimité il a été convenu que la décision qu’il prendra engagera tout le monde.
A travers la décision prise, Le président Mohamed Ould Maouloud a montré sa clairvoyance, sa lucidité face à une situation exceptionnelle et son honnêteté intellectuelle en faisant le choix des principes contre le calcul politicien ou mercantile.
L’UFP est un parti incontestablement crédible, c’est un parti de l’avenir pour notre pays il est déterminé à jouer un rôle essentiel dans les jours et les mois à venir, c’est un parti ouvert à tous ceux qui aspirent à un véritable changement pour notre pays. Les défis énormes auxquels nous faisons face commandent la cohésion nationale, l’UFP jouera le rôle qui est le sien dans l’intérêt supérieur de la Mauritanie.
Maréga Baba/France