Le livre de notre jeune compatriote et camarade Docteur Mama Moussa Diaw intitulé "Les otages" vient de paraitre aux éditions La Société des Écrivains. C'est un roman semi autobiographique qui utilise les transformations, l'histoire d'un jeune Négro-mauritanien qui se voit soudainement emporté dans un engrenage qui, en réalité, est une vaste opération d'épuration ethnique dirigée contre sa communauté et orchestrée par le pouvoir raciste de Ould Taya.
Malgrè sa jeunesse, avec ses différentes phases vécue dans l'univers de la polygamie, le jeune You Fall tente de comprendre et d'analyser le sort qui s'acharne sur ses parents, sur son pays. A travers lui, c'est le vécu des réfugiés Négro-mauritaniens au Sénégal qui est décortiquée:
Depuis les méthodes de génocide, en passant par les arguments de la déportation, les assassinats politiques, l'accueil au Sénégal, les barrières et contraintes érigés entre les réfugiés et leurs hôtes, les difficultés d'intégration, la vie dans les camps, l'organisation de l'assistance humanitaire, les ébauches des premiers mouvements de rebellion,...
rien n'est laissé au hasard jusqu'aux contraintes imposés par le Sénégal et le HCR sous la pression du gouvernement mauritanien pour forcer les réfugiés à un retour " spontané" avec arrêt de l'aide alimentaire sans projet de remplacement, blocage se l'établissement des statuts de réfugié, fermeture de l'école sénégalaise.
L'adolescent essaie aussi de remonter à la source de ce problème qui empêche la cohésion de la Mauritanie en décortiquant son histoire, celle de la cohabitation, l'héritage de la colonisation...
A la fin il se rend compte que les réfugiés mauritaniens ne sont que "Les otages" des trois entités que sont le Sénégal, la Mauritanie et, curieusement, le HCR d'où la réorientation de sa révolte qu'il avait dirigée contre Dieu, vers ces responsables pour demander plus de respect et de considération de la part du premier, une reconnaisance, une réhabilitation et une poursuite des criminels où qu'ils soient de la part du deuxième et enfin un débat autour de la discrimination autour de l'assistance humanitaire, du respect de la convention de Généve de la part du dernier.
Il aboutit à la grande question sur l'avenir des réfugiés mauritaniens à la veille du troisième millénaires en posant toutes les questions et les perspectives qui pourraient en découler, pour revenir à sa propre situation sur son identité, sur ses combats futurs: retour des réfugiés, traduction des criminels (Taya en premier) devant les juridictions pénales internationales compétentes, indemnisation des familles des victimes....
- L´AUTEUR
Mama Moussa DIAW est né le 04 Février 1976 à Leuxeïba II (face de Podor) dans le Toro. Ecole primaire à l'annexe de L'ENI de Rosso, puis collége de la même ville jusqu'en Mars 1990 où sa famille fut expulsée 1 an après les évènements. Son père était le chef de réseau électrique de la Sonelec, auparavant il avait servi à Akjoujt jusqu'à la mort de la mère de Mama Diaw en 1980.
Au Sénégal il a d'abord séjourné dans les camps de Dagana puis à Podor Mbodjène où il a pu continuer ses études au Collège El Hadji Baba Ndiongue, l´homonyme de Baba Maal le roi du Yéla, où il a obtenu le BFEM (Brevet) en 1992. Orienté au lycée de Faidherbe il a bénéficié de l'assistance de Caritas Saint-Louis puis une bourse du HCR jusqu'à l'obtention du BAC série D avec mention ABien. Orienté en Médecine, le HCR lui refusa la bourse mais des parrains français du Rotary Club de Rouen lui accordèrent une bourse pour continuer son cursus.
Sorti en 2003 avec un Doctorat d'Etat en Médecine avec Mention très honorable avec félicitation du jury. Il a servi successivement dans des cliniques à Dakar, puis à l'Hôpital Régional de Saint-louis au service des urgences. Depuis Janvier 2005 il est le Médecin-chef Adjoint du District sanitaire de Tivaouane dans la région de Thiés. Il est marié et père d'une fille.
Un autre travail de mémoire à lire après J´ÉTAIS À OUALATA de Boye Alassane, L´ENFER D´INAL de Mouhamadou Sy, 1989, GENDARME EN MAURITANIE de Rachid Ly. Nos camarades ont bien saisi cette belle réflexion de Thomas Frenczi qui disait que:" Pour lutter contre l´oubli du génocide les pères doivent pratiquer sur leurs enfants une "transfusion de mémoire".
Nous reviendrons prochainement sur le livre avec une interview de l´auteur.
La lutte continue !
N.B: Pour le moment, le livre n'est disponible qu'en France et ne peut être obtenu que sur commande à l'adresse suivante: Isabelle PAVIE Responsable diffusion
i.pavie@societedesecrivains.com
SOCIETE DES ECRIVAINS
147-149, rue Saint-Honoré
75001 PARIS
Tél. 0820 04 03 10
Fax. 05 56 47 30 1
Flamnet LE 30 août 2007
http://flamnet.fr.fm/
Malgrè sa jeunesse, avec ses différentes phases vécue dans l'univers de la polygamie, le jeune You Fall tente de comprendre et d'analyser le sort qui s'acharne sur ses parents, sur son pays. A travers lui, c'est le vécu des réfugiés Négro-mauritaniens au Sénégal qui est décortiquée:
Depuis les méthodes de génocide, en passant par les arguments de la déportation, les assassinats politiques, l'accueil au Sénégal, les barrières et contraintes érigés entre les réfugiés et leurs hôtes, les difficultés d'intégration, la vie dans les camps, l'organisation de l'assistance humanitaire, les ébauches des premiers mouvements de rebellion,...
rien n'est laissé au hasard jusqu'aux contraintes imposés par le Sénégal et le HCR sous la pression du gouvernement mauritanien pour forcer les réfugiés à un retour " spontané" avec arrêt de l'aide alimentaire sans projet de remplacement, blocage se l'établissement des statuts de réfugié, fermeture de l'école sénégalaise.
L'adolescent essaie aussi de remonter à la source de ce problème qui empêche la cohésion de la Mauritanie en décortiquant son histoire, celle de la cohabitation, l'héritage de la colonisation...
A la fin il se rend compte que les réfugiés mauritaniens ne sont que "Les otages" des trois entités que sont le Sénégal, la Mauritanie et, curieusement, le HCR d'où la réorientation de sa révolte qu'il avait dirigée contre Dieu, vers ces responsables pour demander plus de respect et de considération de la part du premier, une reconnaisance, une réhabilitation et une poursuite des criminels où qu'ils soient de la part du deuxième et enfin un débat autour de la discrimination autour de l'assistance humanitaire, du respect de la convention de Généve de la part du dernier.
Il aboutit à la grande question sur l'avenir des réfugiés mauritaniens à la veille du troisième millénaires en posant toutes les questions et les perspectives qui pourraient en découler, pour revenir à sa propre situation sur son identité, sur ses combats futurs: retour des réfugiés, traduction des criminels (Taya en premier) devant les juridictions pénales internationales compétentes, indemnisation des familles des victimes....
- L´AUTEUR
Mama Moussa DIAW est né le 04 Février 1976 à Leuxeïba II (face de Podor) dans le Toro. Ecole primaire à l'annexe de L'ENI de Rosso, puis collége de la même ville jusqu'en Mars 1990 où sa famille fut expulsée 1 an après les évènements. Son père était le chef de réseau électrique de la Sonelec, auparavant il avait servi à Akjoujt jusqu'à la mort de la mère de Mama Diaw en 1980.
Au Sénégal il a d'abord séjourné dans les camps de Dagana puis à Podor Mbodjène où il a pu continuer ses études au Collège El Hadji Baba Ndiongue, l´homonyme de Baba Maal le roi du Yéla, où il a obtenu le BFEM (Brevet) en 1992. Orienté au lycée de Faidherbe il a bénéficié de l'assistance de Caritas Saint-Louis puis une bourse du HCR jusqu'à l'obtention du BAC série D avec mention ABien. Orienté en Médecine, le HCR lui refusa la bourse mais des parrains français du Rotary Club de Rouen lui accordèrent une bourse pour continuer son cursus.
Sorti en 2003 avec un Doctorat d'Etat en Médecine avec Mention très honorable avec félicitation du jury. Il a servi successivement dans des cliniques à Dakar, puis à l'Hôpital Régional de Saint-louis au service des urgences. Depuis Janvier 2005 il est le Médecin-chef Adjoint du District sanitaire de Tivaouane dans la région de Thiés. Il est marié et père d'une fille.
Un autre travail de mémoire à lire après J´ÉTAIS À OUALATA de Boye Alassane, L´ENFER D´INAL de Mouhamadou Sy, 1989, GENDARME EN MAURITANIE de Rachid Ly. Nos camarades ont bien saisi cette belle réflexion de Thomas Frenczi qui disait que:" Pour lutter contre l´oubli du génocide les pères doivent pratiquer sur leurs enfants une "transfusion de mémoire".
Nous reviendrons prochainement sur le livre avec une interview de l´auteur.
La lutte continue !
N.B: Pour le moment, le livre n'est disponible qu'en France et ne peut être obtenu que sur commande à l'adresse suivante: Isabelle PAVIE Responsable diffusion
i.pavie@societedesecrivains.com
SOCIETE DES ECRIVAINS
147-149, rue Saint-Honoré
75001 PARIS
Tél. 0820 04 03 10
Fax. 05 56 47 30 1
Flamnet LE 30 août 2007
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