ALAKHBAR: Certains partis estiment que la CENI est «ni représentative ni indépendante». Avez-vous le même sentiment?
Ibrahima Sarr : Vous comprenez, moi je ne suis pas représenté à la CENI. Aucun membre de la CENI ne peut dire qu’il a une appartenance quelconque avec l’AJD/MR. Au moment où on la confectionnait, on nous a oubliés. Mais, vous prenez le cas, par exemple, du parti de Messaoud Ould Boulkeïr (APP), on dit avoir désigné le président de la CENI lui-même. Alors, vous voyez un peu le problème: quand c’est lui qui désigne le président et continue à le critiquer on ne sait plus où donner la tête. Effectivement, la CENI est une insinuation qui a énormément de lacunes. Mais, ce n’ai pas en tout cas une raison, pour moi, de boycotter les élections où de vitupérer contre cette CENI. Je sais qu’elle ne peut pas être ce que je veux; les conditions ne sont pas réunies pour que nous ayons une structure fiable qui puisse répondre aux critères que nous souhaitons.
ALAKHBAR: Dans ces conditions, comment évaluez-vous le niveau de transparence des prochaines élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Je pense que l’que l’Etat jouera un peu le jeu mais quand ses intérêts seront menacés peut-être qu’il passera autrement. Ça je ne me fais aucune illusion là-dessus. Mais encore une fois moi je me lance je me jette à l’eau et je prends ce que je trouve. Je ne me pose pas trop de questions. Je peux revendiquer, je peux dénoncer, mais ce n’est pas une raison, pour moi, de boycotter.
ALAKHBAR: Donc, vous ne comprenez pas pourquoi des partis boycottent les élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous pensons que le boycott n’est pas une arme efficace pour avancer. Il y a beaucoup d’exemples à travers le monde et nous nous avons vécu une situation historique c’est le boycott de 1992 ça été un recul. Si au temps de Maouya Ould Sidi Ahmed Taya toute l’opposition participait aux élections sans en discuter les conditions aujourd’hui que nous estimons qu’il y a des avancées démocratiques nous ne comprenons pas que l’opposition boycotte.
ALAKHBAR: En terme d’objectifs, pourquoi l’AJD/MR participe aux élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous participons parce qu’un parti politique est créé pour aller aux élections. Nous devons aller aux élections pour occuper des espaces politiques afin de continuer à exister pour poser les problèmes tels que nous avons pu poser la question nationale la question de cohabitation qui pour nous est la question frontale du pays. Il faut être à l’Assemblée nationale pour la dénoncer; il faut être à l’Assemblée nationale pour poser le problème de la loi d’amnistie qu’il faut régler si on n’y est pas on restera là à faire des déclarations ce qui n’est pas efficace et il faut être à l’Assemblée nationale aussi pour dénoncer l’expropriation des terres. Un député peut aller à travers le monde entier au Congrès américain faire des pressions. Alors qu’un simple parti politique boycottiste ne peut pas avoir effectivement cette possibilité-là.
ALAKHBAR: Vous évoquez très souvent le « problème de la cohabitation nationale ». Où se trouve le blocus ? Peut-il y avoir une solution définitive ?
Ibrahima Moctar Sarr: je l’avais dit il y a pas très longtemps à la télévision nationale. Pour moi la question nationale est clôturée elle est bloquée parce que le système qui est basé sur le racisme et l’esclavage a atteint son niveau culminant et ce n’est pas par des réformes qu’on le changera. à partir de ce moment la question n’est plus « Où se trouve le blocage ? » non, non c’est « Comment détruire le système ? » Parce qu’un système quand il ne se renouvelle pas disparait, mais il faut créer les conditions. les Mauritaniens qui seront là en ce moment puissent se retrouver se donner la main pour construire la Mauritanie nouvelle sur des bases nouvelles parce que les gens ont été conscientisés, parce que les gens ont discuté parce que les gens ont osé poser le problème pour pouvoir savoir exactement quelle direction prendre, mais si on ne fait rien on laisse les choses pourrir alors on risque de tomber dans l’anarchie et c’est la Mauritanie qui va éclater parce que personne ne sera pas là pour dire voilà la direction.
Source: Alakhbar
Ibrahima Sarr : Vous comprenez, moi je ne suis pas représenté à la CENI. Aucun membre de la CENI ne peut dire qu’il a une appartenance quelconque avec l’AJD/MR. Au moment où on la confectionnait, on nous a oubliés. Mais, vous prenez le cas, par exemple, du parti de Messaoud Ould Boulkeïr (APP), on dit avoir désigné le président de la CENI lui-même. Alors, vous voyez un peu le problème: quand c’est lui qui désigne le président et continue à le critiquer on ne sait plus où donner la tête. Effectivement, la CENI est une insinuation qui a énormément de lacunes. Mais, ce n’ai pas en tout cas une raison, pour moi, de boycotter les élections où de vitupérer contre cette CENI. Je sais qu’elle ne peut pas être ce que je veux; les conditions ne sont pas réunies pour que nous ayons une structure fiable qui puisse répondre aux critères que nous souhaitons.
ALAKHBAR: Dans ces conditions, comment évaluez-vous le niveau de transparence des prochaines élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Je pense que l’que l’Etat jouera un peu le jeu mais quand ses intérêts seront menacés peut-être qu’il passera autrement. Ça je ne me fais aucune illusion là-dessus. Mais encore une fois moi je me lance je me jette à l’eau et je prends ce que je trouve. Je ne me pose pas trop de questions. Je peux revendiquer, je peux dénoncer, mais ce n’est pas une raison, pour moi, de boycotter.
ALAKHBAR: Donc, vous ne comprenez pas pourquoi des partis boycottent les élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous pensons que le boycott n’est pas une arme efficace pour avancer. Il y a beaucoup d’exemples à travers le monde et nous nous avons vécu une situation historique c’est le boycott de 1992 ça été un recul. Si au temps de Maouya Ould Sidi Ahmed Taya toute l’opposition participait aux élections sans en discuter les conditions aujourd’hui que nous estimons qu’il y a des avancées démocratiques nous ne comprenons pas que l’opposition boycotte.
ALAKHBAR: En terme d’objectifs, pourquoi l’AJD/MR participe aux élections ?
Ibrahima Moctar Sarr: Nous participons parce qu’un parti politique est créé pour aller aux élections. Nous devons aller aux élections pour occuper des espaces politiques afin de continuer à exister pour poser les problèmes tels que nous avons pu poser la question nationale la question de cohabitation qui pour nous est la question frontale du pays. Il faut être à l’Assemblée nationale pour la dénoncer; il faut être à l’Assemblée nationale pour poser le problème de la loi d’amnistie qu’il faut régler si on n’y est pas on restera là à faire des déclarations ce qui n’est pas efficace et il faut être à l’Assemblée nationale aussi pour dénoncer l’expropriation des terres. Un député peut aller à travers le monde entier au Congrès américain faire des pressions. Alors qu’un simple parti politique boycottiste ne peut pas avoir effectivement cette possibilité-là.
ALAKHBAR: Vous évoquez très souvent le « problème de la cohabitation nationale ». Où se trouve le blocus ? Peut-il y avoir une solution définitive ?
Ibrahima Moctar Sarr: je l’avais dit il y a pas très longtemps à la télévision nationale. Pour moi la question nationale est clôturée elle est bloquée parce que le système qui est basé sur le racisme et l’esclavage a atteint son niveau culminant et ce n’est pas par des réformes qu’on le changera. à partir de ce moment la question n’est plus « Où se trouve le blocage ? » non, non c’est « Comment détruire le système ? » Parce qu’un système quand il ne se renouvelle pas disparait, mais il faut créer les conditions. les Mauritaniens qui seront là en ce moment puissent se retrouver se donner la main pour construire la Mauritanie nouvelle sur des bases nouvelles parce que les gens ont été conscientisés, parce que les gens ont discuté parce que les gens ont osé poser le problème pour pouvoir savoir exactement quelle direction prendre, mais si on ne fait rien on laisse les choses pourrir alors on risque de tomber dans l’anarchie et c’est la Mauritanie qui va éclater parce que personne ne sera pas là pour dire voilà la direction.
Source: Alakhbar