Après les députés, c'était au tour des sénateurs d'adopter le projet de loi portant incrimination et répression de toutes les pratiques esclavagistes. Au-delà, les sénateurs entendent contribuer à la vulgarisation de ladite loi.
Par 31 voix contre 12, les sénateurs ont adopté le projet de loi portant incrimination répression de toutes les pratiques esclavagistes. Une première dans l'histoire politique de ce pays. Lors de sa présentation, le nouveau ministre de la Justice qui était en face des sénateurs dira d'emblée qu'un tel projet ne fera que renforcer l'arsenal juridique mauritanien en la matière.
Limam Ould Téguédi laissera aussi entendre, sur un ton assez solennel, qu'en dépit du fait que toutes les Constitutions mauritaniennes avaient toujours eu à consacrer cette liberté, les séquelles de cette pratique n’en avaient pas moins continué d'exister. Le Garde des Sceaux de rappeler que, déjà en 1981, une loi portant sur l'abolition de l'esclavage avait pourtant été promulguée. Une loi qui avait même été suivie d'une autre qui interdisait le trafic des êtres humains.
Selon le ministre de la Justice, la loi dont il assurait la défense devant le Sénat stipule l'incrimination de cette pratique et concrétise l'un des engagements du tout nouveau président Sidi Ould Cheikh Abdallah lors de la campagne électorale. Ainsi, cette dite loi cible les différentes manifestations de l'esclavage, prévoit leur incrimination et inflige à leurs auteurs de sévères sanctions, tout comme elle complète aussi l'architecture juridique existante. Ceci, dans le but d'éradiquer le phénomène.
Pour certains sénateurs, le texte qui leur a été présenté par le gouvernement comporte des lacunes et beaucoup d'insuffisances qui auraient pourtant pu être corrigées au niveau de la première chambre. Ce qui ne les a pas empêché de la voter .
Toutefois, certains sénateurs ont mis en garde contre les interprétations controversées du texte. D'autres ont salué l'engagement de certaines organisations non gouvernementales qui ont lutté pour un règlement définitif de cette question qui fait entorse à l'unité et la stabilité du peuple. Au-delà du vote, les sénateurs ont décidé, dorénavant, de contribuer à la vulgarisation de cette loi qui conditionne la bonne marche de la Mauritanie vers le progrès sévèrement entaché par cette pratique révolue. Ils comptent même mener une vaste campagne de sensibilisation à laquelle s'ajoutera un recensement de tous les cas des pratiques esclavagistes qui existent aujourd'hui dans leur pays où les populations ont longtemps souffert d'un tel phénomène qui n'a fait que diviser le peuple. Et pour mieux prendre en charge tous les points liés à cette question de l'esclavage, les sénateurs ont insisté sur la nécessité de faire parvenir les projets aux sénateurs, dans les délais suffisants, pour qu'ils puissent étudier sérieusement et de manière approfondie ce qu'on leur soumet.
Abou KANE
Source: walffadjri
(M)
Par 31 voix contre 12, les sénateurs ont adopté le projet de loi portant incrimination répression de toutes les pratiques esclavagistes. Une première dans l'histoire politique de ce pays. Lors de sa présentation, le nouveau ministre de la Justice qui était en face des sénateurs dira d'emblée qu'un tel projet ne fera que renforcer l'arsenal juridique mauritanien en la matière.
Limam Ould Téguédi laissera aussi entendre, sur un ton assez solennel, qu'en dépit du fait que toutes les Constitutions mauritaniennes avaient toujours eu à consacrer cette liberté, les séquelles de cette pratique n’en avaient pas moins continué d'exister. Le Garde des Sceaux de rappeler que, déjà en 1981, une loi portant sur l'abolition de l'esclavage avait pourtant été promulguée. Une loi qui avait même été suivie d'une autre qui interdisait le trafic des êtres humains.
Selon le ministre de la Justice, la loi dont il assurait la défense devant le Sénat stipule l'incrimination de cette pratique et concrétise l'un des engagements du tout nouveau président Sidi Ould Cheikh Abdallah lors de la campagne électorale. Ainsi, cette dite loi cible les différentes manifestations de l'esclavage, prévoit leur incrimination et inflige à leurs auteurs de sévères sanctions, tout comme elle complète aussi l'architecture juridique existante. Ceci, dans le but d'éradiquer le phénomène.
Pour certains sénateurs, le texte qui leur a été présenté par le gouvernement comporte des lacunes et beaucoup d'insuffisances qui auraient pourtant pu être corrigées au niveau de la première chambre. Ce qui ne les a pas empêché de la voter .
Toutefois, certains sénateurs ont mis en garde contre les interprétations controversées du texte. D'autres ont salué l'engagement de certaines organisations non gouvernementales qui ont lutté pour un règlement définitif de cette question qui fait entorse à l'unité et la stabilité du peuple. Au-delà du vote, les sénateurs ont décidé, dorénavant, de contribuer à la vulgarisation de cette loi qui conditionne la bonne marche de la Mauritanie vers le progrès sévèrement entaché par cette pratique révolue. Ils comptent même mener une vaste campagne de sensibilisation à laquelle s'ajoutera un recensement de tous les cas des pratiques esclavagistes qui existent aujourd'hui dans leur pays où les populations ont longtemps souffert d'un tel phénomène qui n'a fait que diviser le peuple. Et pour mieux prendre en charge tous les points liés à cette question de l'esclavage, les sénateurs ont insisté sur la nécessité de faire parvenir les projets aux sénateurs, dans les délais suffisants, pour qu'ils puissent étudier sérieusement et de manière approfondie ce qu'on leur soumet.
Abou KANE
Source: walffadjri
(M)