Nous avons des doutes concernant la volonté politique du président Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi de ramener tous les réfugiés en Mauritanie.
Un incident fâcheux vient de se produire et comme il n’y a pas de hasard en politique, nous sommes très inquiets, sans remettre en cause la participation de l’AVOMM aux journées de concertation prévues le 20,21,22 novembre à Nouakchott . Nous attirons l’attention des autorités nationales, des réfugiés , des différents responsables des organisations des droits de l’homme et de la société civile sur ce qui suit :
Le HCR a refusé de prendre en charge le transport de 4 représentants d’organisations mauritaniennes dont moi-même, sous prétexte que nous avons acquis la nationalité française ou renoncé à nos statuts de réfugiés.
Certes, le HCR a ce droit mais le gouvernement mauritanien doit comprendre que dans sa volonté de réconciliation nationale, s’il est sincère, il devra rassurer et ramener au pays des hommes et des femmes qui sont partis de chez eux voilà vingt ans, et voilà vingt ans que nous cherchons à nous reconstruire chacun selon ses moyens et ses perspectives d’ intégration dans les pays d' accueil,lesquels ont souvent abouti à une naturalisation.
C’est pourquoi nous pensons qu’en refusant de prendre en charge ou de ramener tous ceux qui ont acquis une autre nationalité ,afin qu'ils puissent ,ne serait ce que participer à des journées de causeries, de facto le HCR et le gouvernement mauritanien montrent là les limites de leur engagement ,et ne ramèneront pas grand monde en Mauritanie ni à partir des camps de réfugiés du Sénégal, ni de ceux du Mali encore moins d’Europe ou d’ Amérique .Et alors, les journées de concertation n’auront servi finalement qu’à avaliser la politique de Taya.
Nous pensons que si des réfugiés mauritaniens ont adopté d’autres nationalités sans renoncer à leur pays d’origine ce n’est point gênant, et s’il y’a une responsabilité, elle est à rechercher du côté de ceux qui les ont déportés ou exclus d’une manière ou d’une autre voilà vingt ans et qui devront même les dédommager.
Et aussi nous nous devons de rappeler que cette loi interdisant la double nationalité en Mauritanie dont « Conscience et Résistance » faisait écho récemment lors de son congrès à Nouakchott devra être abrogée, un problème qui ne concerne pas que les seuls réfugiés d’ailleurs.
En tout cas si le président Sidi veut encore prouver sa sincérité dans sa volonté de nous rendre justice et de tout mettre en œuvre pour la consolidation de l’unité nationale, il devra vite réagir .En attendant, nous sommes bien déçus et le doute nous envahit.
Si le HCR qui a abandonné les camps de réfugiés voilà plus de 15 ans veut bien se racheter, il devra cesser de mettre les réfugiés les uns contre les autres mais cela est une autre histoire…
Mr Ousmane SARR
Président de l’AVOMM
Un incident fâcheux vient de se produire et comme il n’y a pas de hasard en politique, nous sommes très inquiets, sans remettre en cause la participation de l’AVOMM aux journées de concertation prévues le 20,21,22 novembre à Nouakchott . Nous attirons l’attention des autorités nationales, des réfugiés , des différents responsables des organisations des droits de l’homme et de la société civile sur ce qui suit :
Le HCR a refusé de prendre en charge le transport de 4 représentants d’organisations mauritaniennes dont moi-même, sous prétexte que nous avons acquis la nationalité française ou renoncé à nos statuts de réfugiés.
Certes, le HCR a ce droit mais le gouvernement mauritanien doit comprendre que dans sa volonté de réconciliation nationale, s’il est sincère, il devra rassurer et ramener au pays des hommes et des femmes qui sont partis de chez eux voilà vingt ans, et voilà vingt ans que nous cherchons à nous reconstruire chacun selon ses moyens et ses perspectives d’ intégration dans les pays d' accueil,lesquels ont souvent abouti à une naturalisation.
C’est pourquoi nous pensons qu’en refusant de prendre en charge ou de ramener tous ceux qui ont acquis une autre nationalité ,afin qu'ils puissent ,ne serait ce que participer à des journées de causeries, de facto le HCR et le gouvernement mauritanien montrent là les limites de leur engagement ,et ne ramèneront pas grand monde en Mauritanie ni à partir des camps de réfugiés du Sénégal, ni de ceux du Mali encore moins d’Europe ou d’ Amérique .Et alors, les journées de concertation n’auront servi finalement qu’à avaliser la politique de Taya.
Nous pensons que si des réfugiés mauritaniens ont adopté d’autres nationalités sans renoncer à leur pays d’origine ce n’est point gênant, et s’il y’a une responsabilité, elle est à rechercher du côté de ceux qui les ont déportés ou exclus d’une manière ou d’une autre voilà vingt ans et qui devront même les dédommager.
Et aussi nous nous devons de rappeler que cette loi interdisant la double nationalité en Mauritanie dont « Conscience et Résistance » faisait écho récemment lors de son congrès à Nouakchott devra être abrogée, un problème qui ne concerne pas que les seuls réfugiés d’ailleurs.
En tout cas si le président Sidi veut encore prouver sa sincérité dans sa volonté de nous rendre justice et de tout mettre en œuvre pour la consolidation de l’unité nationale, il devra vite réagir .En attendant, nous sommes bien déçus et le doute nous envahit.
Si le HCR qui a abandonné les camps de réfugiés voilà plus de 15 ans veut bien se racheter, il devra cesser de mettre les réfugiés les uns contre les autres mais cela est une autre histoire…
Mr Ousmane SARR
Président de l’AVOMM