Cette jeune Africaine âgée de trois ans est déjà infectée par le sida.
Le Groupe des huit (G8) a réaffirmé vendredi son engagement de rendre disponibles 60 milliards de dollars pour combattre le SIDA, la tuberculose et la malaria. La moitié de cette somme sera consacrée à l’Afrique.
Selon un haut responsable canadien, ce chiffre n’est qu’une projection à partir des contributions actuelles des pays concernés et il n’est pas assorti d’un échéancier contraignant.
Le SIDA, la tuberculose et la malaria font 6 millions de victimes dans le monde chaque année.
À eux seuls, les États-Unis se sont engagés à fournir 30 milliards de dollars alors que le Canada a déjà promis une contribution à l’échelle de son économie, soit 2 milliards de dollars. L’Allemagne a cependant annoncé qu’elle augmentait sa participation à ce fonds pour combattre les maladies infectieuses de 5,4 milliards de dollars US d’ici 2015.
À la fin du mois de mai, le président américain George W. Bush a de son côté déposé une demande au Congrès américain qui appelait à des déboursés de 30 milliards de dollars sur cinq ans, doublant ainsi le montant antérieurement prévu.
Selon un haut responsable gouvernemental canadien, le Canada aura contribué, en 2009, 2,1 milliards de dollars à ce fonds. «Nous nous sommes engagés fermement envers l’Afrique, a affirmé le haut responsable. Nous allons atteindre nos objectifs un an avant les autres membres du G8.»
Le Fonds mondial pour combattre le SIDA, la tuberculose et la malaria est un fonds public-privé lié à l’ONU et créé en 2002.
Plusieurs organisations non gouvernementales et des activistes antipauvreté ont dénoncé l’engagement du G8, affirmant qu’il était loin de rencontrer les cibles de financement établies par l’ONU pour enrayer ces épidémies.
«Le document d’aujourd’hui est bien en deçà des promesses faites, a notamment déclaré Mike Fried, le porte-parole d’Oxfam-Canada présent à Heiligendamm. Il n’y a pas d’engagement réel pour de l’argent frais ou très peu. Les calculs d’Oxfam-Canada démontrent qu’il manquera 30 milliards de dollars dans le fonds en 2010 par rapport à l’engagement de 50 milliards fait par le G8 au sommet de Gleneagles en 2005. Ce qu’ils ont annoncé aujourd’hui de nouveau comblera seulement de 3 milliards de ce manque à gagner. Ils manquera encore 27 milliards pour vraiment soulager les populations touchées.»
M. Fried a souligné que le 60 milliards promis n’était en grande partie que la répétition d’une annonce déjà faite et qu’il ne constituait pas un nouveau plan du G8. Les membres du G8 avaient promis en 2005 au sommet de Gleneagles en Écosse de doubler leur aide à l’Afrique d’ici 2010.
Quant à la contribution canadienne, Oxfam-Canada la trouve insuffisante, surtout que le pays «a encore cette année l’économie la plus saine du G8», affirme M. Fried. La participation équitable du Canada, en regard de la taille de son économie, devrait être de 4 milliards de dollars et non de 2 milliards, soutient le porte-parole d’Oxfam.
«Le Canada dépense moins que la moyenne des autres pays, si l’on tient compte de la taille de son économie, pour le SIDA. Alors nous encourageons le Canada à augmenter son aide, à le doubler d’ici 2010», a déclaré Mark Fried.
M. Harper a démenti ces «allégations» hier, affirmant que le Canada était en bonne voie de doubler son aide à l’Afrique d’ici 2008-2009.
Les dirigeants des pays les plus riches du monde se sont par ailleurs réunis ce vendredi matin avec leurs homologues des principales économies émergentes, incluant la Chine et l’Inde.
Les dirigeants de ce groupe désormais appelé le Groupe des cinq (G5) pays en développement, qui compte également l’Afrique du sud, le Brésil et le Mexique ont discuté en priorité de changements climatiques. La chancelière allemande, Angela Merkel, qui est l’hôte du sommet, a tenté de convaincre ces pays de se joindre à la lutte aux changements climatiques. La Chine et l’Inde ont insisté pour dire que ce combat était avant tout celui des pays les plus industrialisés. Le président chinois, Hu Jintao, avait d’ailleurs déclaré avant le sommet que ces pays les plus industrialisés devaient aider les économies émergentes à lutter contre les changements climatiques.
Les dirigeants du Ghana, de l’Algérie, du Nigeria et de l’Afrique du sud ont participé à une partie de la rencontre.
Gilles Toupin (La Presse Envoyé spécial)
Heiligendamm
Source: cyberpresse
(M)
Selon un haut responsable canadien, ce chiffre n’est qu’une projection à partir des contributions actuelles des pays concernés et il n’est pas assorti d’un échéancier contraignant.
Le SIDA, la tuberculose et la malaria font 6 millions de victimes dans le monde chaque année.
À eux seuls, les États-Unis se sont engagés à fournir 30 milliards de dollars alors que le Canada a déjà promis une contribution à l’échelle de son économie, soit 2 milliards de dollars. L’Allemagne a cependant annoncé qu’elle augmentait sa participation à ce fonds pour combattre les maladies infectieuses de 5,4 milliards de dollars US d’ici 2015.
À la fin du mois de mai, le président américain George W. Bush a de son côté déposé une demande au Congrès américain qui appelait à des déboursés de 30 milliards de dollars sur cinq ans, doublant ainsi le montant antérieurement prévu.
Selon un haut responsable gouvernemental canadien, le Canada aura contribué, en 2009, 2,1 milliards de dollars à ce fonds. «Nous nous sommes engagés fermement envers l’Afrique, a affirmé le haut responsable. Nous allons atteindre nos objectifs un an avant les autres membres du G8.»
Le Fonds mondial pour combattre le SIDA, la tuberculose et la malaria est un fonds public-privé lié à l’ONU et créé en 2002.
Plusieurs organisations non gouvernementales et des activistes antipauvreté ont dénoncé l’engagement du G8, affirmant qu’il était loin de rencontrer les cibles de financement établies par l’ONU pour enrayer ces épidémies.
«Le document d’aujourd’hui est bien en deçà des promesses faites, a notamment déclaré Mike Fried, le porte-parole d’Oxfam-Canada présent à Heiligendamm. Il n’y a pas d’engagement réel pour de l’argent frais ou très peu. Les calculs d’Oxfam-Canada démontrent qu’il manquera 30 milliards de dollars dans le fonds en 2010 par rapport à l’engagement de 50 milliards fait par le G8 au sommet de Gleneagles en 2005. Ce qu’ils ont annoncé aujourd’hui de nouveau comblera seulement de 3 milliards de ce manque à gagner. Ils manquera encore 27 milliards pour vraiment soulager les populations touchées.»
M. Fried a souligné que le 60 milliards promis n’était en grande partie que la répétition d’une annonce déjà faite et qu’il ne constituait pas un nouveau plan du G8. Les membres du G8 avaient promis en 2005 au sommet de Gleneagles en Écosse de doubler leur aide à l’Afrique d’ici 2010.
Quant à la contribution canadienne, Oxfam-Canada la trouve insuffisante, surtout que le pays «a encore cette année l’économie la plus saine du G8», affirme M. Fried. La participation équitable du Canada, en regard de la taille de son économie, devrait être de 4 milliards de dollars et non de 2 milliards, soutient le porte-parole d’Oxfam.
«Le Canada dépense moins que la moyenne des autres pays, si l’on tient compte de la taille de son économie, pour le SIDA. Alors nous encourageons le Canada à augmenter son aide, à le doubler d’ici 2010», a déclaré Mark Fried.
M. Harper a démenti ces «allégations» hier, affirmant que le Canada était en bonne voie de doubler son aide à l’Afrique d’ici 2008-2009.
Les dirigeants des pays les plus riches du monde se sont par ailleurs réunis ce vendredi matin avec leurs homologues des principales économies émergentes, incluant la Chine et l’Inde.
Les dirigeants de ce groupe désormais appelé le Groupe des cinq (G5) pays en développement, qui compte également l’Afrique du sud, le Brésil et le Mexique ont discuté en priorité de changements climatiques. La chancelière allemande, Angela Merkel, qui est l’hôte du sommet, a tenté de convaincre ces pays de se joindre à la lutte aux changements climatiques. La Chine et l’Inde ont insisté pour dire que ce combat était avant tout celui des pays les plus industrialisés. Le président chinois, Hu Jintao, avait d’ailleurs déclaré avant le sommet que ces pays les plus industrialisés devaient aider les économies émergentes à lutter contre les changements climatiques.
Les dirigeants du Ghana, de l’Algérie, du Nigeria et de l’Afrique du sud ont participé à une partie de la rencontre.
Gilles Toupin (La Presse Envoyé spécial)
Heiligendamm
Source: cyberpresse
(M)