La télévision tchadienne a diffusé vendredi des images des six responsables de l'ONG française "l'Arche de Zoe" ainsi que de trois journalistes qui les accompagnaient, menottés.
Elle a également diffusé des images des 103 garçons et filles âgés de 1 à 9 ans que l'ONG avait décidé de faire venir en France. L'affaire fait grand bruit depuis la fin de la semaine. Les responsables de l'ONG sont accusés d'avoir voulu "voler" les enfants et faire procéder à des adoptions illégales par des familles qui attendaient en France.
Le quai d'Orsay a pris ses distances avec l'opération en déclarant qu’une enquête pénale était en cours à Paris, tandis que Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme qualifie l'opération menée par l'Arche de Zoe "d'illégale et d'irresponsable". Elle affirmait dans le journal "Le Parisien" (26 Oct 2007) qu'elle avais mis en garde l'association en l'appelant à la plus grande vigilance dès le 3 août.
Selon elle, on ne sait rien des conditions du regroupement de ces enfants, ni de leurs origines, de leur nationalité [ils seraient tchadiens ou soudanais NDLR] et de leur situation familiale et communautaire. [Il n’est pas certains que ses enfants soient des orphelins ou aient été séparés de leurs familles à cause des combats, et ils n’avaient aucune autorisation de sortie du Tchad NRLR]. Le porte-parole de l’Elysée David Martinon a condamné l’opération.
L’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) a également critiqué l’opération. Un de ses responsables a même déclaré selon Reuters que « i[lorsque les enfants sont sortis de l’avion, beaucoup avaient des bandages sur les jambes, les bras ou la tête. Mais quand on a enlevé les bandages, on a constaté qu’il n’y avait rien [pas de blessures ndrl] dessous. La législation tchadienne est très claire et n’a pas été respectée ]i» a-t-il ajouté, parlant de « travail d’amateur » de la part de l’ONG.
Le président tchadien Idriss Deby a parlé de « tentative pure et simple d’emprisonnement » vis-à-vis des enfants, ajoutant que l’opération qui avait été planifiée était « inhumaine, impensable et inadmissible » et que les auteurs « seraient sévèrement sanctionnés ». « C’est un acte horrible que je qualifie de crime » a-t-il dit vendredi. Pour le Tchad, il ne fait aucun doute que l’ONG a voulu procéder à un trafic d’enfants en se faisant rémunérer. Le Boeing qui devait emmener les 103 enfants vers la France avait été loué à une compagnie luxembourgeoise pour 145 000 euros et devait décoller au lever du jour.
L’ONG qui au départ avait l’intention « d’accueillir des enfants en danger » suivant une procédure de droit d’asile suivie d’une adoption a changé son fusil d’épaule, parlant finalement de « placement dans des familles d’accueil ». Les parents se sont vus demander une contribution financière comprise entre 2800 et 6000 euros, tandis que l’ONG s’est prévalu (à tort) du soutien de hautes personnalités pour son opération...
Interrogée dans « Le Parisien », la secrétaire générale de l’association a déclaré que l’ONG voulait « juste sauver les enfants de la mort en leur offrant une famille d’accueil ». On ne sait pas encore si l’opération était une réelle opération humanitaire, ou un trafic d’enfants destinés à l’adoption déguisé, mais une certitude est qu’elle s’est transformée en fiasco monumental avec lequel tout le monde prend ses distances.
Source: grioo
(M)
Elle a également diffusé des images des 103 garçons et filles âgés de 1 à 9 ans que l'ONG avait décidé de faire venir en France. L'affaire fait grand bruit depuis la fin de la semaine. Les responsables de l'ONG sont accusés d'avoir voulu "voler" les enfants et faire procéder à des adoptions illégales par des familles qui attendaient en France.
Le quai d'Orsay a pris ses distances avec l'opération en déclarant qu’une enquête pénale était en cours à Paris, tandis que Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme qualifie l'opération menée par l'Arche de Zoe "d'illégale et d'irresponsable". Elle affirmait dans le journal "Le Parisien" (26 Oct 2007) qu'elle avais mis en garde l'association en l'appelant à la plus grande vigilance dès le 3 août.
Selon elle, on ne sait rien des conditions du regroupement de ces enfants, ni de leurs origines, de leur nationalité [ils seraient tchadiens ou soudanais NDLR] et de leur situation familiale et communautaire. [Il n’est pas certains que ses enfants soient des orphelins ou aient été séparés de leurs familles à cause des combats, et ils n’avaient aucune autorisation de sortie du Tchad NRLR]. Le porte-parole de l’Elysée David Martinon a condamné l’opération.
L’Unicef (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance) a également critiqué l’opération. Un de ses responsables a même déclaré selon Reuters que « i[lorsque les enfants sont sortis de l’avion, beaucoup avaient des bandages sur les jambes, les bras ou la tête. Mais quand on a enlevé les bandages, on a constaté qu’il n’y avait rien [pas de blessures ndrl] dessous. La législation tchadienne est très claire et n’a pas été respectée ]i» a-t-il ajouté, parlant de « travail d’amateur » de la part de l’ONG.
Le président tchadien Idriss Deby a parlé de « tentative pure et simple d’emprisonnement » vis-à-vis des enfants, ajoutant que l’opération qui avait été planifiée était « inhumaine, impensable et inadmissible » et que les auteurs « seraient sévèrement sanctionnés ». « C’est un acte horrible que je qualifie de crime » a-t-il dit vendredi. Pour le Tchad, il ne fait aucun doute que l’ONG a voulu procéder à un trafic d’enfants en se faisant rémunérer. Le Boeing qui devait emmener les 103 enfants vers la France avait été loué à une compagnie luxembourgeoise pour 145 000 euros et devait décoller au lever du jour.
L’ONG qui au départ avait l’intention « d’accueillir des enfants en danger » suivant une procédure de droit d’asile suivie d’une adoption a changé son fusil d’épaule, parlant finalement de « placement dans des familles d’accueil ». Les parents se sont vus demander une contribution financière comprise entre 2800 et 6000 euros, tandis que l’ONG s’est prévalu (à tort) du soutien de hautes personnalités pour son opération...
Interrogée dans « Le Parisien », la secrétaire générale de l’association a déclaré que l’ONG voulait « juste sauver les enfants de la mort en leur offrant une famille d’accueil ». On ne sait pas encore si l’opération était une réelle opération humanitaire, ou un trafic d’enfants destinés à l’adoption déguisé, mais une certitude est qu’elle s’est transformée en fiasco monumental avec lequel tout le monde prend ses distances.
Source: grioo
(M)