"Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a ajouté Mme Yade.
"Ce qui me dérange, c'est qu'il arrive un jour de célébration des droits de l'homme", a expliqué la secrétaire d'Etat, en référence à la Journée internationale des droits de l'hommme. "Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir: la France n'est pas qu'une balance commerciale", a-t-elle affirmé.
"Il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc", poursuit-elle.
"Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ?", demande Mme Yade.
"Notre pays ne tire pas seulement son prestige de sa puissance économique, mais aussi des principes et des valeurs qui font que la France est un pays semblable à nul autre. Le changement, oui, l'oubli, non", affirme Rama Yade qui cependant "ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye".
"Il est normal que la France parle à tout le monde. Elle a même le devoir de parler d'abord aux pays qui ne respectent pas les droits de l'homme afin qu'ils changent", explique-t-elle.
"La France est une puissance, elle n'a pas à s'excuser de signer des contrats. C'est la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui vous le dit. Mais la secrétaire des Droits de l'homme est obligée de vous dire que cela doit se faire dans la décence".
"La seule façon de sortir par le haut, puisque maintenant Kadhafi accepte de rentrer dans le jeu international normal, c'est d'aller jusqu'au bout de cette démarche, en faisant en sorte que les droits de l'homme soient respectés dans son pays", affirme-t-elle.
Est-elle est gênée d'appartenir à ce gouvernement ? Mme Yade répond que "le Kadhafi d'aujourd'hui n'est pas celui de Mitterrand ou de Chirac (qui ne l'avaient pas reçu. ndlr). Il était alors complètement en marge du système international. Aujourd'hui, il a accepté de s'y conformer, notamment en renonçant au nucléaire militaire. Dont acte", dit-elle.
Interrogée sur son absence lors de la visite du président Sarkozy en Chine, elle "regrette de ne pas y avoir été". "C'est symbolique. Pourquoi cacher la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme ? Il ne faut pas que Nicolas Sarkozy tourne le dos à la diplomatie des valeurs. Si on y met le couvercle, je risque le chômage technique !", dit-elle.
A propos de l'affaire de l'Arche de Zoé, elle a réaffirmé que "tout a été fait pour que cette opération n'ait pas lieu".
"Cela étant, je réfléchis à la création d'une mission, qui sera confiée à une personnalité, et qui aura pour rôle de faire le ménage parmi les ONG, notamment les petites, qui échappent à tout contrôle".
AFP
"Ce qui me dérange, c'est qu'il arrive un jour de célébration des droits de l'homme", a expliqué la secrétaire d'Etat, en référence à la Journée internationale des droits de l'hommme. "Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir: la France n'est pas qu'une balance commerciale", a-t-elle affirmé.
"Il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc", poursuit-elle.
"Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ?", demande Mme Yade.
"Notre pays ne tire pas seulement son prestige de sa puissance économique, mais aussi des principes et des valeurs qui font que la France est un pays semblable à nul autre. Le changement, oui, l'oubli, non", affirme Rama Yade qui cependant "ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye".
"Il est normal que la France parle à tout le monde. Elle a même le devoir de parler d'abord aux pays qui ne respectent pas les droits de l'homme afin qu'ils changent", explique-t-elle.
"La France est une puissance, elle n'a pas à s'excuser de signer des contrats. C'est la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui vous le dit. Mais la secrétaire des Droits de l'homme est obligée de vous dire que cela doit se faire dans la décence".
"La seule façon de sortir par le haut, puisque maintenant Kadhafi accepte de rentrer dans le jeu international normal, c'est d'aller jusqu'au bout de cette démarche, en faisant en sorte que les droits de l'homme soient respectés dans son pays", affirme-t-elle.
Est-elle est gênée d'appartenir à ce gouvernement ? Mme Yade répond que "le Kadhafi d'aujourd'hui n'est pas celui de Mitterrand ou de Chirac (qui ne l'avaient pas reçu. ndlr). Il était alors complètement en marge du système international. Aujourd'hui, il a accepté de s'y conformer, notamment en renonçant au nucléaire militaire. Dont acte", dit-elle.
Interrogée sur son absence lors de la visite du président Sarkozy en Chine, elle "regrette de ne pas y avoir été". "C'est symbolique. Pourquoi cacher la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme ? Il ne faut pas que Nicolas Sarkozy tourne le dos à la diplomatie des valeurs. Si on y met le couvercle, je risque le chômage technique !", dit-elle.
A propos de l'affaire de l'Arche de Zoé, elle a réaffirmé que "tout a été fait pour que cette opération n'ait pas lieu".
"Cela étant, je réfléchis à la création d'une mission, qui sera confiée à une personnalité, et qui aura pour rôle de faire le ménage parmi les ONG, notamment les petites, qui échappent à tout contrôle".
AFP