Après la naissance d’un parti politique d’obédience islamique, voilà qu’un deuxième parti politique islamique est en gestation. Qu’est-ce qui explique cette émergence de partis qui furent, de tout temps, combattus et persécutés par les précédents régimes ? Sous quelle influence ont été amenées les nouvelles autorités à autoriser ces partis que d’aucuns qualifient dangereux pour l’avenir démocratique de la Mauritanie. En tout cas, au sein de la classe politique, l’on se pose encore des questions.
Pourquoi cette propension soudaine à la création de partis dits islamistes en Mauritanie ? C’est la question que nombre de citoyens mauritaniens se posent actuellement. Pour un responsable indépendant, député à l’Assemblée nationale, au temps du président déchu Maouya Sidi Ahmed Taya, ‘ces islamistes étaient combattus voire même persécutés’. Parce que, aux yeux de l’ancien pouvoir, cette étiquette fut de tout temps renvoyée à l’extrémisme ou à un fondamentalisme purement religieux. Et en ce temps, toutes les manifestations qui étaient organisées par ces partis politiques étaient toujours réprimées, leurs responsables arrêtés. Ces arrestations se terminaient souvent par des emprisonnements des leaders. Ce qui s’expliquait par la crainte du pouvoir de voir des partis liés à Al Qaïda et aux groupes salafistes.
De toutes les façons, selon une dame sénatrice issue d’une des plus anciennes formations politiques de la Mauritanie, tout le monde avait cru qu’avec l’avènement de la transition survenue dans le pays, beaucoup de choses allaient changer dans le sens de la reconnaissance de ces courants. Mais, ce ne fut pas le cas, soutient la sénatrice qui ajoute que pendant toute la durée de la transition en Mauritanie, les islamistes n’ont pas été inquiètes mais ont toujours été mis sous surveillance.
Mais depuis l’avènement du nouveau pouvoir, la Mauritanie a franchi un grand pas vers la reconnaissance de ces partis. Car, après la naissance du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Rnrd) qui n’a jamais été accepté par le gouvernement de la transition, voilà que ses responsables viennent d’obtenir leur récépissé avec les nouvelles autorités. Ses responsables se défendent, toutefois, d’être d’obédience islamique. ‘Si c’est le fait de se référer à la religion qui fait qu’un parti est islamique, j’avoue sincèrement qu’il n’y a pas en ce cas un parti qui n’est pas islamique’, a souligné le chef de file du Rnrd, Jémil El Mansour, député à l’Assemblée Nationale. Aujourd’hui, après la création de ce parti que tout le monde considère comme islamiste, une autre nouvelle formation de même obédience qui regrouperait la veille garde est en cours de création. On la soupçonne d’accointance avec les ‘Frères musulmans’ d’Egypte. Cette naissance suscite un débat passionné au niveau de la classe politique. D’aucuns pensent que cette mouvance pourrait s’allier aux tenants du pouvoir. Comme le firent ceux qui étaient, ironiquement, appelés ‘Oulémas du régime’. C’est-à-dire cette génération qui aura marqué une distance par rapport aux jeunes et bouillonnants Ould Mohamed Moussa, Jémil El Mansour, et autres Cheikhna Mohamed. Longtemps combattue, cette dernière mouvance aura toujours porté son combat au sein d’autres formations politiques.
En tout cas, avec cette formation islamiste en gestation, d’autres partis islamiques ne manqueront sûrement pas de foisonner dans le landernau politique nouakchottois. Et à qui profiteront ces partis ? Quel est l’objectif visé par leurs leaders ? Pourquoi leur donne-t-on le droit d’exister contrairement ?
Quelles seront les conséquences de ces partis islamiques dans cette nouvelle démocratie mauritanienne ? Autant de questions qui agitent, aujourd’hui, la scène politique et le peuple mauritanien.
Abou KANE
Source: Walffadjri
(M)
Pourquoi cette propension soudaine à la création de partis dits islamistes en Mauritanie ? C’est la question que nombre de citoyens mauritaniens se posent actuellement. Pour un responsable indépendant, député à l’Assemblée nationale, au temps du président déchu Maouya Sidi Ahmed Taya, ‘ces islamistes étaient combattus voire même persécutés’. Parce que, aux yeux de l’ancien pouvoir, cette étiquette fut de tout temps renvoyée à l’extrémisme ou à un fondamentalisme purement religieux. Et en ce temps, toutes les manifestations qui étaient organisées par ces partis politiques étaient toujours réprimées, leurs responsables arrêtés. Ces arrestations se terminaient souvent par des emprisonnements des leaders. Ce qui s’expliquait par la crainte du pouvoir de voir des partis liés à Al Qaïda et aux groupes salafistes.
De toutes les façons, selon une dame sénatrice issue d’une des plus anciennes formations politiques de la Mauritanie, tout le monde avait cru qu’avec l’avènement de la transition survenue dans le pays, beaucoup de choses allaient changer dans le sens de la reconnaissance de ces courants. Mais, ce ne fut pas le cas, soutient la sénatrice qui ajoute que pendant toute la durée de la transition en Mauritanie, les islamistes n’ont pas été inquiètes mais ont toujours été mis sous surveillance.
Mais depuis l’avènement du nouveau pouvoir, la Mauritanie a franchi un grand pas vers la reconnaissance de ces partis. Car, après la naissance du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Rnrd) qui n’a jamais été accepté par le gouvernement de la transition, voilà que ses responsables viennent d’obtenir leur récépissé avec les nouvelles autorités. Ses responsables se défendent, toutefois, d’être d’obédience islamique. ‘Si c’est le fait de se référer à la religion qui fait qu’un parti est islamique, j’avoue sincèrement qu’il n’y a pas en ce cas un parti qui n’est pas islamique’, a souligné le chef de file du Rnrd, Jémil El Mansour, député à l’Assemblée Nationale. Aujourd’hui, après la création de ce parti que tout le monde considère comme islamiste, une autre nouvelle formation de même obédience qui regrouperait la veille garde est en cours de création. On la soupçonne d’accointance avec les ‘Frères musulmans’ d’Egypte. Cette naissance suscite un débat passionné au niveau de la classe politique. D’aucuns pensent que cette mouvance pourrait s’allier aux tenants du pouvoir. Comme le firent ceux qui étaient, ironiquement, appelés ‘Oulémas du régime’. C’est-à-dire cette génération qui aura marqué une distance par rapport aux jeunes et bouillonnants Ould Mohamed Moussa, Jémil El Mansour, et autres Cheikhna Mohamed. Longtemps combattue, cette dernière mouvance aura toujours porté son combat au sein d’autres formations politiques.
En tout cas, avec cette formation islamiste en gestation, d’autres partis islamiques ne manqueront sûrement pas de foisonner dans le landernau politique nouakchottois. Et à qui profiteront ces partis ? Quel est l’objectif visé par leurs leaders ? Pourquoi leur donne-t-on le droit d’exister contrairement ?
Quelles seront les conséquences de ces partis islamiques dans cette nouvelle démocratie mauritanienne ? Autant de questions qui agitent, aujourd’hui, la scène politique et le peuple mauritanien.
Abou KANE
Source: Walffadjri
(M)