Les récents événements au Mali exposent le territoire mauritanien à des risques particuliers d’infiltration par des éléments terroristes susceptibles de perpétrer enlèvements et attentats visant notamment les ressortissants occidentaux, ont indiqué des experts rassemblés à Nouakchott.
Face à cette situation, les autorités mauritaniennes continuent à mettre en œuvre une stratégie offensive de lutte contre le terrorisme.
C'est dans ce contexte que le 29 avril, dans les locaux de l'Hôtel Iman de Nouakchott, le Centre Mauritanien des Etudes et Recherches Stratégiques (CMERS) a organisé une conférence visant à examiner la menace terroriste et à déterminer les meilleures approches de lutte contre ce phénomène.
"La Mauritanie a repris l'initiative sur le plan tactique, en passant de la réaction défensive à l’action offensive et en éloignant le champ de bataille vers le Nord du Mali," a déclaré Mohamed Abba Ould Jeilany, chercheur.
Soulignant les failles du pays, il a dénoncé "plusieurs insuffisances et imprécisions du cadre légal régissant la lutte anti-terroriste, des violations de droits de l’Homme, et l’absence d’une entité qui coordonne la lutte".
En réaction aux menaces de sécurité potentielles posées par al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott a recommandé à ses concitoyens d’éviter les régions du Nord et de l’Est de la Mauritanie. Cet avertissement s'inquiète principalement "de la menace d'enlèvement d'occidentaux par des groupes terroristes".
"Cette mise en garde adressée aux ressortissants américains est tout à fait compréhensible quand on sait les dangers qu’ils encourent dans ces régions où, malgré les mesures de sécurité impressionnantes, la menace terroriste persiste toujours", a affirmé l'analyste Abdou Ould Mohamed.
"D’ailleurs cette mise en garde est valable pour tous les ressortissants occidentaux", a-t-il ajouté. "En février dernier, les autorités françaises avaient déconseillé formellement tout déplacement dans ces zones jugées très dangereuses".
La zone d’exclusion placée sous contrôle militaire au Nord-Est du pays, où l’armée est susceptible d’ouvrir le feu contre des véhicules suspects, doit être impérativement évitée, selon les autorités françaises.
Il est par ailleurs "formellement déconseillé aux ressortissants français de chercher à entrer au Mali par la frontière mauritanienne, le long de laquelle des membres de groupes terroristes, mêlés aux réfugiés fuyant le Mali, peuvent constituer une menace particulière pour la sécurité des voyageurs", a expliqué Ould Mohamed.
Ce sont les membres mauritaniens du MUJAO qui représentent la plus grande menace pour le pays, a rapporté L'Authentique l'année dernière. Ils auraient décidé de rompre les rangs et "les rapports hiérarchiques directs avec AQMI suite à l’adoption par celle-ci d’une nouvelle approche vis-à-vis de la Mauritanie".
"Celle-ci consiste à ne plus attaquer le pays, mais à le rendre instable et incertain aux yeux de ses partenaires", affirme alors le quotidien. "D’où les opérations de rapt exécutées en 2009 et en 2012 contre des ressortissants espagnols et italiens notamment. Les Mauritaniens du groupe, eux, voudraient bien voir s’installer un front du jihad à l’intérieur même du territoire mauritanien".
Ce qui explique "les tentatives répétées d’infiltration en Mauritanie et la mise en place de plans pour l’exécution d’opérations militaires, notamment des actions de kamikazes qui auraient visé des intérêts occidentaux, surtout français ou américains", selon le journal.
D'un autre côté, les Mauritaniens appartenant à l'organisation terroriste voulaient ouvrir un "front du jihad" au cœur du pays, ajoute le quotidien. Ce qui explique également les multiples tentatives d'infiltration et les opérations de type militaires menées contre les intérêts occidentaux, français et américains en particulier.
"La Mauritanie doit rester vigilante", remarque le journal.
Les organisations terroristes profitent du désespoir de milliers de jeunes et recrutent "en dehors des circuits jusque-là connus des services de sécurité", rapporte encore L'Authentique. "Les nouvelles recrues ne figurant pas sur les fichiers et n’éveillant, à priori, aucun soupçon, pourraient porter un coup fatal".
Source: magharebia
Face à cette situation, les autorités mauritaniennes continuent à mettre en œuvre une stratégie offensive de lutte contre le terrorisme.
C'est dans ce contexte que le 29 avril, dans les locaux de l'Hôtel Iman de Nouakchott, le Centre Mauritanien des Etudes et Recherches Stratégiques (CMERS) a organisé une conférence visant à examiner la menace terroriste et à déterminer les meilleures approches de lutte contre ce phénomène.
"La Mauritanie a repris l'initiative sur le plan tactique, en passant de la réaction défensive à l’action offensive et en éloignant le champ de bataille vers le Nord du Mali," a déclaré Mohamed Abba Ould Jeilany, chercheur.
Soulignant les failles du pays, il a dénoncé "plusieurs insuffisances et imprécisions du cadre légal régissant la lutte anti-terroriste, des violations de droits de l’Homme, et l’absence d’une entité qui coordonne la lutte".
En réaction aux menaces de sécurité potentielles posées par al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), l’ambassade des Etats-Unis à Nouakchott a recommandé à ses concitoyens d’éviter les régions du Nord et de l’Est de la Mauritanie. Cet avertissement s'inquiète principalement "de la menace d'enlèvement d'occidentaux par des groupes terroristes".
"Cette mise en garde adressée aux ressortissants américains est tout à fait compréhensible quand on sait les dangers qu’ils encourent dans ces régions où, malgré les mesures de sécurité impressionnantes, la menace terroriste persiste toujours", a affirmé l'analyste Abdou Ould Mohamed.
"D’ailleurs cette mise en garde est valable pour tous les ressortissants occidentaux", a-t-il ajouté. "En février dernier, les autorités françaises avaient déconseillé formellement tout déplacement dans ces zones jugées très dangereuses".
La zone d’exclusion placée sous contrôle militaire au Nord-Est du pays, où l’armée est susceptible d’ouvrir le feu contre des véhicules suspects, doit être impérativement évitée, selon les autorités françaises.
Il est par ailleurs "formellement déconseillé aux ressortissants français de chercher à entrer au Mali par la frontière mauritanienne, le long de laquelle des membres de groupes terroristes, mêlés aux réfugiés fuyant le Mali, peuvent constituer une menace particulière pour la sécurité des voyageurs", a expliqué Ould Mohamed.
Ce sont les membres mauritaniens du MUJAO qui représentent la plus grande menace pour le pays, a rapporté L'Authentique l'année dernière. Ils auraient décidé de rompre les rangs et "les rapports hiérarchiques directs avec AQMI suite à l’adoption par celle-ci d’une nouvelle approche vis-à-vis de la Mauritanie".
"Celle-ci consiste à ne plus attaquer le pays, mais à le rendre instable et incertain aux yeux de ses partenaires", affirme alors le quotidien. "D’où les opérations de rapt exécutées en 2009 et en 2012 contre des ressortissants espagnols et italiens notamment. Les Mauritaniens du groupe, eux, voudraient bien voir s’installer un front du jihad à l’intérieur même du territoire mauritanien".
Ce qui explique "les tentatives répétées d’infiltration en Mauritanie et la mise en place de plans pour l’exécution d’opérations militaires, notamment des actions de kamikazes qui auraient visé des intérêts occidentaux, surtout français ou américains", selon le journal.
D'un autre côté, les Mauritaniens appartenant à l'organisation terroriste voulaient ouvrir un "front du jihad" au cœur du pays, ajoute le quotidien. Ce qui explique également les multiples tentatives d'infiltration et les opérations de type militaires menées contre les intérêts occidentaux, français et américains en particulier.
"La Mauritanie doit rester vigilante", remarque le journal.
Les organisations terroristes profitent du désespoir de milliers de jeunes et recrutent "en dehors des circuits jusque-là connus des services de sécurité", rapporte encore L'Authentique. "Les nouvelles recrues ne figurant pas sur les fichiers et n’éveillant, à priori, aucun soupçon, pourraient porter un coup fatal".