La leçon des anciens déportés.

Ceux que j'ai eu le privilège de rencontrer le soir du 28 avril en plein désert, à 12 km de Boutilmit méritaient autre chose que des gaz lacrymogène. 

Ceux que j'ai rencontrés et avec qui j'ai passé une partie de la soirée étaient paisibles, même dans leur irréversible détermination à aller jusqu'au bout de leur démarche, sincère et légitime par ailleurs.

Ceux que j'ai croisés m'ont parlé de droit. Ils ont évoqué leur situation sans une once de haine ni de vengeance.

Et ce sont ceux-là qui ont été brutalisés dans les rues de Nouakchott, alors que les pourparlers avaient été engagés de bonne foi pour que tout se passe bien. 
Que s'est-il vraiment passé dans l'intervalle? 

Mon soutien à ces camarades est ferme et affectueux. Ma condamnation de l'ignoble répression qui s'est abattue sur eux est sans équivoque.

Ils auront en tous cas réussi à faire la démonstration du visage hideux d'un pouvoir répressif, et de la lâcheté de bon nombre d'entre nous, plus avides de virilité incantatoire et de "sloganisme" rhétorique que de véritable courage politique. 

Ils ont osé un acte, quelle suite oserions-nous lui donner au-delà des mots?  

Bocar Oumar Ba


Source:  facdebook Bocar Ba