C'est dans une salle comble que la journée des martyrs a été ouverte par le camarade secrétaire général de la section FLAM-Europe de l'Ouest.
Dans son mot de bienvenue, Ibrahima Abou SALL rappellera aux camarades les raisons pour lesquelles la tenue d'une telle journée est nécessaire et importante. En plus du refus de l'oubli, de l'exigence de justice, "commémorer nos morts est une manière de créer des liens éternels avec, nos martyrs", "de solidarité avec les victimes" du racisme c'est aussi, une "méthode pédagogique en vue de fixer pour l'éternité la mémoire de nos martyrs". Le secrétaire général de la section a dit avec émotion qu'il relève désormais de la dignité des peuples waalo waalo, futatoranke et gidimaxanke de ne plus célébrer le 28 novembre entaché par le sacrifice raciste des 28 négro-mauritaniens le 28 novembre 1990, de considérer désormais cette date comme une journée de cassure et refuser de participer à toute manifestation de réjouissance. Remerciant ses camarades et les invités de leur présence, il a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes de l'injustice.
Le doyen Ibrahima LIH, remerciant la section pour l'organisation de cette journée, a déploré l'égoïsme de milliers de mauritaniens vivant en Europe qu'il ne voit jamais dans les manifestations, et encore moins dans des circonstances telles que cette journée. Monsieur Mansour ABBAS, représentant de l'UFDD tchadien à Paris a remercié la section de son invitation, il formule le vœu de plein succès aux Forces de libération africaines de Mauritanie. Il a rappelé la situation pénible que vivent les tchadiens sous le règne du criminel Idriss Deby Itno, situation qui a allumé de multiples foyers de tensions dans son pays. Par sa présence à cette journée, il apporte le soutien de son organisation aux FLAM dans leur combat pour la justice et l'égalité en Mauritanie.
C'est la veuve Alassane Oumar BA et son orphelin qui commenceront les témoignages, suivi de Madame SALL Diary TOUMBO et de son fils Birane SALL, l'orphelin du lieutenant SALL Oumar. Mademoiselle Hawa SOW rappellera à l'assistance les circonstances dans lesquelles son père Moote SOW a été assassiné. Un assassinat que la police d'Ely Ould Mohamed VALL a voulu maquillé en un suicide.Madame BA, voix enrouée par l'émotion, a
remercié les FLAM de leur initiative d'entretenir la mémoire des victimes des purges ethniques sous Ould Taya et se dit soulagée que ce ne soit pas seulement le deuil des proches de son mari mais de toute la communauté noire de Mauritanie à travers la solidarité exprimée aujourd'hui.
Elle dira qu'elle vit depuis la disparation de son défunt mari dans une souffrance indicible. Elle vit sa douleur au quotidien, et qu'elle ne peut en aucune manière oublier. Lourde atmosphère, quand l'orphelin de BA Alassane Oumar a pris la parole. Il commence par rendre hommage à sa mère et à sa grande mère pour le rôle du père absent que "ces deux
femmes ont joué pour moi et pour mes frères". "Je n'ai pas connu mon père, bien que je ne sois pas sûr, parce que quelque chose me dit que j'ai son souvenir. Si, je me souviens un peu de lui". "J'étais jeune, je voyais les pères des autres, et j'avais décidé que mon oncle paternel était mon père aux côtés des autres pères, seulement, lui ne vivait pas au
village, mais à Zoueirat Il revenait quelques fois. C'est quand j'ai grandi, que j'ai commencé à grandir que j'ai commencé à grandir, que j'ai appris, je ne m'intéressais pas à la politique, mais j'avais mal. Et ma maman et ma grand-mère faisait tout pour que nous nous en sortions".
"Je rends grâce à Dieu et je remercie ma mère ici présente". Lourde ambiance où soupirs et pleurs ont saisi l'assistance.
La veuve SALL a plongé la salle dans l'intimité des dernières minutes où elle voyait son mari pour la dernière fois, triste au revoir où feu SALL Oumar tentait de dissiper toute inquiétude d'une femme qui ne comprenait pas la convocation soudaine d'un mari mis au garage depuis déjà plus de deux mois. Ce sont les rescapés des massacres des militaires
négro-mauritaniens qui raconteront à la veuve les derniers moments de vie de son défunt mari. Monsieur SALL Oumar mourant sous l'effet de torture n'avait comme seule préoccupation que le devenir de ses enfants,
c'était "ces derniers mots". Birane SALL s'excuse de ne pouvoir s'exprimer en public, mais a préparé un petit texte qu'il veut partager avec l'assistance. Texte que nous publions dans son intégralité "
Bonjour madame et messieurs je m’appel SALL BIRANE fils du lieutenant SALL OUMAR qui a été exécuté lors des événements 1990. J’avais à peine 2 ans j’ai gardé aucun souvenir de mon père. Je peux vous affirmer que c’est dure de ne pas connaitre son père d’autant plus que si on sait que celui-ci a été exécuté sans cause défini les conséquences de se drame politique et ethnique on étai t catastrophique au si bien pour moi que pour d’autre orphelin. Apres les événements j’ai vécu dans différente foyer dont l’orphelinat Arabie saoudite ou on apprenait que l’arabe.
Arriver en France a l’âge de 12 ans j’ai eu du mal à m’intégrer car je ne parlé pas le français. Je tiens a précis qu’a se jour il n’ya aucun criminel condamné « injustice total » j’espère qu’un jour avec l’aide de la justice je saurais pourquoi, ses innocent on était exécuter et qu’en fin qu’on rétablit la justice dans ce pays."
D'autres témoignages dont ceux des rescapés suivront tout une partie de cette après midi, les uns plus poignants que les autres. Autre fait remarquable, est la présentation des parrains des différents comités de
base. SYBASAAR(Jreïda), BA Alassane Oumar, Djiigo Tapsiru, BA Abdoul
Ghoudouss, Tène Youssouf Guèye(Oualata), 28 novembre1990 (Inal), ...
La journée s'est achevée par des chants et poèmes dits en hommage aux martyrs. Le groupe Boolumbal (Malik JAA, Taasi BAH et Muusa LABBEL) ont interprété Min jejjitaa "nous n'oublierons jamais nos martyrs" et KEBE Muusaa yehii, Demmba NJAAY Ndilaan a chanté Makka (Hiiri).
Ce fut une journée sobre, forte en émotion
Ibrahima DIALLO
Secrétaire à la communication et à la Presse
FLAM-Europe de l'Ouest
Dans son mot de bienvenue, Ibrahima Abou SALL rappellera aux camarades les raisons pour lesquelles la tenue d'une telle journée est nécessaire et importante. En plus du refus de l'oubli, de l'exigence de justice, "commémorer nos morts est une manière de créer des liens éternels avec, nos martyrs", "de solidarité avec les victimes" du racisme c'est aussi, une "méthode pédagogique en vue de fixer pour l'éternité la mémoire de nos martyrs". Le secrétaire général de la section a dit avec émotion qu'il relève désormais de la dignité des peuples waalo waalo, futatoranke et gidimaxanke de ne plus célébrer le 28 novembre entaché par le sacrifice raciste des 28 négro-mauritaniens le 28 novembre 1990, de considérer désormais cette date comme une journée de cassure et refuser de participer à toute manifestation de réjouissance. Remerciant ses camarades et les invités de leur présence, il a fait observer une minute de silence à la mémoire de toutes les victimes de l'injustice.
Le doyen Ibrahima LIH, remerciant la section pour l'organisation de cette journée, a déploré l'égoïsme de milliers de mauritaniens vivant en Europe qu'il ne voit jamais dans les manifestations, et encore moins dans des circonstances telles que cette journée. Monsieur Mansour ABBAS, représentant de l'UFDD tchadien à Paris a remercié la section de son invitation, il formule le vœu de plein succès aux Forces de libération africaines de Mauritanie. Il a rappelé la situation pénible que vivent les tchadiens sous le règne du criminel Idriss Deby Itno, situation qui a allumé de multiples foyers de tensions dans son pays. Par sa présence à cette journée, il apporte le soutien de son organisation aux FLAM dans leur combat pour la justice et l'égalité en Mauritanie.
C'est la veuve Alassane Oumar BA et son orphelin qui commenceront les témoignages, suivi de Madame SALL Diary TOUMBO et de son fils Birane SALL, l'orphelin du lieutenant SALL Oumar. Mademoiselle Hawa SOW rappellera à l'assistance les circonstances dans lesquelles son père Moote SOW a été assassiné. Un assassinat que la police d'Ely Ould Mohamed VALL a voulu maquillé en un suicide.Madame BA, voix enrouée par l'émotion, a
remercié les FLAM de leur initiative d'entretenir la mémoire des victimes des purges ethniques sous Ould Taya et se dit soulagée que ce ne soit pas seulement le deuil des proches de son mari mais de toute la communauté noire de Mauritanie à travers la solidarité exprimée aujourd'hui.
Elle dira qu'elle vit depuis la disparation de son défunt mari dans une souffrance indicible. Elle vit sa douleur au quotidien, et qu'elle ne peut en aucune manière oublier. Lourde atmosphère, quand l'orphelin de BA Alassane Oumar a pris la parole. Il commence par rendre hommage à sa mère et à sa grande mère pour le rôle du père absent que "ces deux
femmes ont joué pour moi et pour mes frères". "Je n'ai pas connu mon père, bien que je ne sois pas sûr, parce que quelque chose me dit que j'ai son souvenir. Si, je me souviens un peu de lui". "J'étais jeune, je voyais les pères des autres, et j'avais décidé que mon oncle paternel était mon père aux côtés des autres pères, seulement, lui ne vivait pas au
village, mais à Zoueirat Il revenait quelques fois. C'est quand j'ai grandi, que j'ai commencé à grandir que j'ai commencé à grandir, que j'ai appris, je ne m'intéressais pas à la politique, mais j'avais mal. Et ma maman et ma grand-mère faisait tout pour que nous nous en sortions".
"Je rends grâce à Dieu et je remercie ma mère ici présente". Lourde ambiance où soupirs et pleurs ont saisi l'assistance.
La veuve SALL a plongé la salle dans l'intimité des dernières minutes où elle voyait son mari pour la dernière fois, triste au revoir où feu SALL Oumar tentait de dissiper toute inquiétude d'une femme qui ne comprenait pas la convocation soudaine d'un mari mis au garage depuis déjà plus de deux mois. Ce sont les rescapés des massacres des militaires
négro-mauritaniens qui raconteront à la veuve les derniers moments de vie de son défunt mari. Monsieur SALL Oumar mourant sous l'effet de torture n'avait comme seule préoccupation que le devenir de ses enfants,
c'était "ces derniers mots". Birane SALL s'excuse de ne pouvoir s'exprimer en public, mais a préparé un petit texte qu'il veut partager avec l'assistance. Texte que nous publions dans son intégralité "
Bonjour madame et messieurs je m’appel SALL BIRANE fils du lieutenant SALL OUMAR qui a été exécuté lors des événements 1990. J’avais à peine 2 ans j’ai gardé aucun souvenir de mon père. Je peux vous affirmer que c’est dure de ne pas connaitre son père d’autant plus que si on sait que celui-ci a été exécuté sans cause défini les conséquences de se drame politique et ethnique on étai t catastrophique au si bien pour moi que pour d’autre orphelin. Apres les événements j’ai vécu dans différente foyer dont l’orphelinat Arabie saoudite ou on apprenait que l’arabe.
Arriver en France a l’âge de 12 ans j’ai eu du mal à m’intégrer car je ne parlé pas le français. Je tiens a précis qu’a se jour il n’ya aucun criminel condamné « injustice total » j’espère qu’un jour avec l’aide de la justice je saurais pourquoi, ses innocent on était exécuter et qu’en fin qu’on rétablit la justice dans ce pays."
D'autres témoignages dont ceux des rescapés suivront tout une partie de cette après midi, les uns plus poignants que les autres. Autre fait remarquable, est la présentation des parrains des différents comités de
base. SYBASAAR(Jreïda), BA Alassane Oumar, Djiigo Tapsiru, BA Abdoul
Ghoudouss, Tène Youssouf Guèye(Oualata), 28 novembre1990 (Inal), ...
La journée s'est achevée par des chants et poèmes dits en hommage aux martyrs. Le groupe Boolumbal (Malik JAA, Taasi BAH et Muusa LABBEL) ont interprété Min jejjitaa "nous n'oublierons jamais nos martyrs" et KEBE Muusaa yehii, Demmba NJAAY Ndilaan a chanté Makka (Hiiri).
Ce fut une journée sobre, forte en émotion
Ibrahima DIALLO
Secrétaire à la communication et à la Presse
FLAM-Europe de l'Ouest