Après une saison des pluies plus que catastrophique, l’insécurité alimentaire frôle la ligne rouge dans certaines régions de la Mauritanie.
Selon le rapport sur l’insécurité alimentaire en Mauritanie (juin - septembre 2011), 453 mille personnes, dont 25 mille dans les zones périurbaines, sont touchées. Après une saison des pluies 2011 plus que calamiteuse, la Mauritanie s’achemine vers une année difficile.
La crise alimentaire risque de s’installer en Mauritanie, après une saison des pluies capricieuse, marquée par un déficit sur l’ensemble du pays. Une déception pluviométrique qui risque d’avoir des effets néfastes sur les populations, notamment celles des zones rurales.
Dépendant des importations de l’extérieur, la Mauritanie risque de subir un sacré coup, à cause de l’augmentation des prix et de la volatilité sur les marchés internationaux. Emboîtés par la crise alimentaire mondiale, les prix des denrées alimentaires vont vraisemblablement rester élevés et volatiles. La demande des consommateurs augmentera, la volatilité des prix favorisera la recrudescence de la pauvreté chez les petits agriculteurs et les consommateurs pauvres.
La Fao estime, dans son rapport de 2011, que de brefs épisodes de hausse des prix pour les consommateurs ou de baisse des prix pour les agriculteurs peuvent entraîner la vente de moyens de production (terre et animaux d’élevage).
Une situation dénoncée par le Rfd, qui dans un communiqué publié le 23 octobre 2011, lance un appel à tous les frères et amis ainsi qu’aux organisations régionales et internationales travaillant dans ce domaine de venir en aide à la Mauritanie.
Selon le Rfd, ce cycle de sécheresse risque d’engendrer un exode rural massif vers les centres urbains, en particulier Nouakchott, si des mesures urgentes et appropriées d’appui aux éleveurs et agriculteurs ne sont pas mises en place. Pour le moment, les autorités essaient de calmer le jeu. Le rapport sur la sécurité alimentaire de 2011 note une amélioration des conditions pastorales et un retard des semis des cultures pluviales.
Dans les zones périurbaines de Nouakchott, le rapport mentionne qu’un programme d’assistance du Qatar est actuellement en cours, au profit des ménages pauvres.
Dans la zone agropastorale, il y a une amélioration des conditions pastorales consécutives à la bonne pluviométrie des deux dernières décades du mois d’août ; ce qui a contribué à la baisse des niveaux de l’insécurité alimentaire des ménages moyens. Dans les zones dépendant entièrement du Diéri de la zone des cultures pluviales, le rapport mentionne que le retard des pluies a fait que les semis n’ont réellement commencé qu’à partir de la deuxième décade d’août, soit deux décades plus tard que d’habitude.
Dans la vallée du fleuve, le rapport estime que la situation reste satisfaisante dans l’ouest (sud des Moughataa de Keur Macen, Rosso et R’Kiz) où les récoltes de la contre-saison chaude de riz sont en cours et dans la partie orientale (Moughataa de Maghama) où les activités agricoles se déroulent normalement. Contrairement à la partie centrale du pays (Moughataa de Boghé - Bababé et M’Bagne), où la situation de précarité alimentaire, qui sévit depuis 2010, se prolonge, sur fond d’une malnutrition aiguë globale de 10,9 % contre 12,5 % en juillet 2010. Cette crise alimentaire risque aussi d’avoir des répercussions négatives sur la santé des enfants.
Une enquête nutritionnelle conduite par le ministère de la Santé avec l’appui de l’Unicef au mois de juillet 2011 sur 7 771 enfants fait ressortir un taux de Malnutrition aiguë globale (Mag) de 10,9 % contre 12,5 % en juillet 2010. La malnutrition aiguë sévère touche 1 % des enfants contre 0,9 % en 2010. Selon le rapport, les régions les plus affectées sont le Guidimakha, l’Assaba et le Hodh Echargui, le Gorgol et le Brakna avec des taux de Mag supérieurs ou proches du seuil d’urgence de l’Oms qui est de 15 %.
Cependant, les niveaux de Mag sont partout dans la gamme habituelle pour la saison et ils sont similaires ou inférieurs par rapport à 2010. L’épizootie de la fièvre de la vallée du rift d’octobre à décembre pourrait être l’une des causes d’une augmentation (pas significative) de Mag à Adrar/Inchiri/Tiris par rapport à 2010. Une augmentation significative mais saisonnière de la Mag par rapport à janvier s’est observée à Assaba, Brakna, Gorgol, et Nouakchott.
Mame Seydou DIOP
Source: Walf Fadjri
Selon le rapport sur l’insécurité alimentaire en Mauritanie (juin - septembre 2011), 453 mille personnes, dont 25 mille dans les zones périurbaines, sont touchées. Après une saison des pluies 2011 plus que calamiteuse, la Mauritanie s’achemine vers une année difficile.
La crise alimentaire risque de s’installer en Mauritanie, après une saison des pluies capricieuse, marquée par un déficit sur l’ensemble du pays. Une déception pluviométrique qui risque d’avoir des effets néfastes sur les populations, notamment celles des zones rurales.
Dépendant des importations de l’extérieur, la Mauritanie risque de subir un sacré coup, à cause de l’augmentation des prix et de la volatilité sur les marchés internationaux. Emboîtés par la crise alimentaire mondiale, les prix des denrées alimentaires vont vraisemblablement rester élevés et volatiles. La demande des consommateurs augmentera, la volatilité des prix favorisera la recrudescence de la pauvreté chez les petits agriculteurs et les consommateurs pauvres.
La Fao estime, dans son rapport de 2011, que de brefs épisodes de hausse des prix pour les consommateurs ou de baisse des prix pour les agriculteurs peuvent entraîner la vente de moyens de production (terre et animaux d’élevage).
Une situation dénoncée par le Rfd, qui dans un communiqué publié le 23 octobre 2011, lance un appel à tous les frères et amis ainsi qu’aux organisations régionales et internationales travaillant dans ce domaine de venir en aide à la Mauritanie.
Selon le Rfd, ce cycle de sécheresse risque d’engendrer un exode rural massif vers les centres urbains, en particulier Nouakchott, si des mesures urgentes et appropriées d’appui aux éleveurs et agriculteurs ne sont pas mises en place. Pour le moment, les autorités essaient de calmer le jeu. Le rapport sur la sécurité alimentaire de 2011 note une amélioration des conditions pastorales et un retard des semis des cultures pluviales.
Dans les zones périurbaines de Nouakchott, le rapport mentionne qu’un programme d’assistance du Qatar est actuellement en cours, au profit des ménages pauvres.
Dans la zone agropastorale, il y a une amélioration des conditions pastorales consécutives à la bonne pluviométrie des deux dernières décades du mois d’août ; ce qui a contribué à la baisse des niveaux de l’insécurité alimentaire des ménages moyens. Dans les zones dépendant entièrement du Diéri de la zone des cultures pluviales, le rapport mentionne que le retard des pluies a fait que les semis n’ont réellement commencé qu’à partir de la deuxième décade d’août, soit deux décades plus tard que d’habitude.
Dans la vallée du fleuve, le rapport estime que la situation reste satisfaisante dans l’ouest (sud des Moughataa de Keur Macen, Rosso et R’Kiz) où les récoltes de la contre-saison chaude de riz sont en cours et dans la partie orientale (Moughataa de Maghama) où les activités agricoles se déroulent normalement. Contrairement à la partie centrale du pays (Moughataa de Boghé - Bababé et M’Bagne), où la situation de précarité alimentaire, qui sévit depuis 2010, se prolonge, sur fond d’une malnutrition aiguë globale de 10,9 % contre 12,5 % en juillet 2010. Cette crise alimentaire risque aussi d’avoir des répercussions négatives sur la santé des enfants.
Une enquête nutritionnelle conduite par le ministère de la Santé avec l’appui de l’Unicef au mois de juillet 2011 sur 7 771 enfants fait ressortir un taux de Malnutrition aiguë globale (Mag) de 10,9 % contre 12,5 % en juillet 2010. La malnutrition aiguë sévère touche 1 % des enfants contre 0,9 % en 2010. Selon le rapport, les régions les plus affectées sont le Guidimakha, l’Assaba et le Hodh Echargui, le Gorgol et le Brakna avec des taux de Mag supérieurs ou proches du seuil d’urgence de l’Oms qui est de 15 %.
Cependant, les niveaux de Mag sont partout dans la gamme habituelle pour la saison et ils sont similaires ou inférieurs par rapport à 2010. L’épizootie de la fièvre de la vallée du rift d’octobre à décembre pourrait être l’une des causes d’une augmentation (pas significative) de Mag à Adrar/Inchiri/Tiris par rapport à 2010. Une augmentation significative mais saisonnière de la Mag par rapport à janvier s’est observée à Assaba, Brakna, Gorgol, et Nouakchott.
Mame Seydou DIOP
Source: Walf Fadjri