Le président mauritanien Sidi Ould Cheikh Abdallahi a exprimé vendredi sa "compassion" aux victimes des violences interethniques de 1989 à 1991, ayant conduit à des expulsions et exactions contre des négro-mauritaniens, et promis des réparations en leur faveur.
"Je voudrais ici, au nom de la République, exprimer ma compassion à l'égard de toutes les victimes de ces années sombres. Je voudrais dire à chaque veuve, à chaque orphelin, à chaque réfugié, à chaque opprimé blessé dans sa dignité que je partage l'intimité de sa souffrance", a dit Ould Cheikh Abdallahi dans un discours télévisé.
L'Etat "se tiendra aux côtés de toutes les victimes et ayant droit pour réparer équitablement les injustices subies et permettre à tous de participer dans la dignité et l'égalité à la construction de notre avenir commun", a-t-il promis.
Le chef de l'Etat mauritanien a parlé d'"exactions graves et injustifiées" qui ont touché au cours de ces années les populations négro-mauritaniennes sous le régime du président Maaouiya Ould Taya renversé par un coup d'Etat militaire en août 2005.
Plusieurs milliers de négro-mauritaniens avaient alors été déportés par la Mauritanie vers le Sénégal ou le Mali après des affrontements inter-ethniques en 1989 en Mauritanie et au Sénégal.
Le premier président démocratiquement élu de la Mauritanie reconnaît ainsi pour la première fois la responsabilité de l'Etat mauritanien dans ces évènements.
Il a appelé ses concitoyens à "faire preuve de tolérance et d'ouvrir une nouvelle page de notre histoire où plus jamais ce genre de pratique absurde et d'un autre âge ne pourra se reproduire".
Il a estimé que le processus qui sera engagé dans ce sens doit commencer par "rétablir la confiance propice à une véritable réconciliation des esprits et des coeurs" entre les différentes "composantes nationales", affirmant que l'Etat "assumera entièrement ses responsabilité s pour assurer le retour des réfugiés dans la dignité".
Le président mauritanien a annoncé dans ce cadre que des programmes de réinsertion des réfugiés dans leurs Terroirs d'origine seront mis en place avec l'appui du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), de l'Etat, des partenaires de la Mauritanie et de l'effort de solidarité nationale.
"Ce faisant notre pays montrera sa grandeur et sa capacité à résoudre ses problèmes sur la base de ses propres valeurs. Nous sortirons de cette épreuve et nous serons armés pour affronter les autres défis de la construction de l'Etat de droit", a-t-il ajouté.
Ould Cheikh Abdallahi a également promis d'enclencher le "combat pour l'égale dignité des citoyens dans un Etat de droit" visant l'éradication de "l'esclavage dans toutes ses formes, traditionnelles et modernes" rappelant que son gouvernement vient d'adopter un projet de loi incriminant et réprimant cette "pratique abominable".
source: flamnet
"Je voudrais ici, au nom de la République, exprimer ma compassion à l'égard de toutes les victimes de ces années sombres. Je voudrais dire à chaque veuve, à chaque orphelin, à chaque réfugié, à chaque opprimé blessé dans sa dignité que je partage l'intimité de sa souffrance", a dit Ould Cheikh Abdallahi dans un discours télévisé.
L'Etat "se tiendra aux côtés de toutes les victimes et ayant droit pour réparer équitablement les injustices subies et permettre à tous de participer dans la dignité et l'égalité à la construction de notre avenir commun", a-t-il promis.
Le chef de l'Etat mauritanien a parlé d'"exactions graves et injustifiées" qui ont touché au cours de ces années les populations négro-mauritaniennes sous le régime du président Maaouiya Ould Taya renversé par un coup d'Etat militaire en août 2005.
Plusieurs milliers de négro-mauritaniens avaient alors été déportés par la Mauritanie vers le Sénégal ou le Mali après des affrontements inter-ethniques en 1989 en Mauritanie et au Sénégal.
Le premier président démocratiquement élu de la Mauritanie reconnaît ainsi pour la première fois la responsabilité de l'Etat mauritanien dans ces évènements.
Il a appelé ses concitoyens à "faire preuve de tolérance et d'ouvrir une nouvelle page de notre histoire où plus jamais ce genre de pratique absurde et d'un autre âge ne pourra se reproduire".
Il a estimé que le processus qui sera engagé dans ce sens doit commencer par "rétablir la confiance propice à une véritable réconciliation des esprits et des coeurs" entre les différentes "composantes nationales", affirmant que l'Etat "assumera entièrement ses responsabilité s pour assurer le retour des réfugiés dans la dignité".
Le président mauritanien a annoncé dans ce cadre que des programmes de réinsertion des réfugiés dans leurs Terroirs d'origine seront mis en place avec l'appui du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), de l'Etat, des partenaires de la Mauritanie et de l'effort de solidarité nationale.
"Ce faisant notre pays montrera sa grandeur et sa capacité à résoudre ses problèmes sur la base de ses propres valeurs. Nous sortirons de cette épreuve et nous serons armés pour affronter les autres défis de la construction de l'Etat de droit", a-t-il ajouté.
Ould Cheikh Abdallahi a également promis d'enclencher le "combat pour l'égale dignité des citoyens dans un Etat de droit" visant l'éradication de "l'esclavage dans toutes ses formes, traditionnelles et modernes" rappelant que son gouvernement vient d'adopter un projet de loi incriminant et réprimant cette "pratique abominable".
source: flamnet