Un responsable de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), Mme Anne Miroux, a vivement critiqué mercredi à Paris l'opacité des contrats miniers entre les Etats africains et les sociétés transnationales.
"Ces contrats ne sont jamais rendus publics. Je ne suis pas sûre qu'ils tiennent compte d'abord des intérêts des peuples africains", a affirmé Mme Miroux, chef du Service de l'analyse des questions d'investissements à la CNUCED. S'exprimant lors d'une conférence de presse, elle a révélé que dans certains pays africains dont la Guinée Equatoriale 90% du capital des sociétés de production minières appartiennent aux multinationales.
"La part des sociétés étrangères dans la plupart des pays africains producteurs de matières premières se situe entre 25 et 90%. Dans un tel contexte tout peut arriver", a dit Mme Miroux avant de témoigner de l'expérience de la CNUCED dans "le maquis" des contrats miniers en Afrique. "Pour voir plus clair dans ce secteur, nous avons demandé à deux experts de se pencher sur les contrats miniers en Afrique et de réunir tous les chiffres du secteur. Ils n'y sont jamais arrivés", a raconté le chef du Service de l'analyse des questions d'investissements à la CNUCED.
Pour Mme Miroux, il est important que l'action de la Société civile à travers des initiatives telles que "Publiez ce que vous payez (PCQVP)" soient encouragées afin que l'exploitation des mines profite d'abord aux économies africaines. "PCQVP est une bonne initiative, il faut l'encourager. Les contrats miniers entre les Etats africains et les multinationales ne doivent pas échapper au devoir de transparence. Nous devons y travailler tous", a-t-elle insisté.
Dans un rapport rendu public mardi, la CNUCED s'inquiète de la part importante du secteur minier dans le flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique, estimant qu'une telle situation est préjudiciable à la création d'emploi et de richesse. Intitulé "Sociétés transnationales, industries extractives et développement", le rapport exhorte par ailleurs les pays en développement à profiter de la hausse des prix des matières premières pour procéder à des choix économiques pertinents.
Source: grio
(M)
"Ces contrats ne sont jamais rendus publics. Je ne suis pas sûre qu'ils tiennent compte d'abord des intérêts des peuples africains", a affirmé Mme Miroux, chef du Service de l'analyse des questions d'investissements à la CNUCED. S'exprimant lors d'une conférence de presse, elle a révélé que dans certains pays africains dont la Guinée Equatoriale 90% du capital des sociétés de production minières appartiennent aux multinationales.
"La part des sociétés étrangères dans la plupart des pays africains producteurs de matières premières se situe entre 25 et 90%. Dans un tel contexte tout peut arriver", a dit Mme Miroux avant de témoigner de l'expérience de la CNUCED dans "le maquis" des contrats miniers en Afrique. "Pour voir plus clair dans ce secteur, nous avons demandé à deux experts de se pencher sur les contrats miniers en Afrique et de réunir tous les chiffres du secteur. Ils n'y sont jamais arrivés", a raconté le chef du Service de l'analyse des questions d'investissements à la CNUCED.
Pour Mme Miroux, il est important que l'action de la Société civile à travers des initiatives telles que "Publiez ce que vous payez (PCQVP)" soient encouragées afin que l'exploitation des mines profite d'abord aux économies africaines. "PCQVP est une bonne initiative, il faut l'encourager. Les contrats miniers entre les Etats africains et les multinationales ne doivent pas échapper au devoir de transparence. Nous devons y travailler tous", a-t-elle insisté.
Dans un rapport rendu public mardi, la CNUCED s'inquiète de la part importante du secteur minier dans le flux d'investissements directs étrangers (IDE) vers l'Afrique, estimant qu'une telle situation est préjudiciable à la création d'emploi et de richesse. Intitulé "Sociétés transnationales, industries extractives et développement", le rapport exhorte par ailleurs les pays en développement à profiter de la hausse des prix des matières premières pour procéder à des choix économiques pertinents.
Source: grio
(M)