Le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un prêt de 500 millions de dollars EU destiné à appuyer la mise en valeur du bassin du Niger. Le programme sera divisé en deux phases étalées sur douze ans. La première phase de cinq ans concernera les cinq pays traversés par le cours majeur du fleuve. Elle sera financée par 186 millions de dollars EU répartis en trois prêts de l’Association internationale de développement [1] (IDA) au profit du Bénin (9 millions de dollars EU), du Mali (18 millions de dollars EU) et du Nigéria (135 millions de dollars EU), et deux dons, l’un de 9 millions de dollars EU à la Guinée, et l’autre de 15 millions de dollars EU au Niger. La deuxième phase inclura les quatre autres pays riverains, à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad et la Côte d’Ivoire, comme prévu dans le Programme d’action pour le développement durable du bassin du Niger.
Le programme Gestion des écosystèmes et mise en valeur des ressources en eau du bassin du Niger améliorera durablement la productivité des ressources en eau, intensifiera la production d’électricité d’origine hydraulique et stimulera la croissance économique des pays riverains. Pour créer un cadre de collaboration dans l’intérêt des 110 millions d’habitants du bassin, le projet aura pour mission première de renforcer l’Autorité du bassin du Niger (ABN) en tant qu’instance dirigeante chargée de gérer les biens communs et d’assurer une coordination appropriée.
« Le projet s’inscrit dans la stratégie de la Banque mondiale d’accompagner l’effort d’intégration régionale de l’Afrique, avec pour résultat des bénéfices économiques et sociaux universels, une plus grande adhésion des États et du continent, et un cadre de concertation pour l’harmonisation des politiques » explique Mark Tomlinson, directeur du Département de l’intégration régionale, Région Afrique¸ à la Banque mondiale à Washington. « L’immense potentiel de développement et d’investissement que représente le bassin du Niger reste encore sous- exploité : seulement 20 % des terres irrigables sont mises en valeur, la production d’électricité ne dépasse pas un cinquième du potentiel hydroélectrique, et seulement 30 milliards de mètres cube d’eau sont stockés sur les 200 milliards de mètres cube du débit fluvial annuel. La Banque mondiale a donc d’excellentes raisons d’apporter son concours, d’autant que les États riverains sont déterminés à en finir avec la planification unilatérale pour mener des actions coordonnées de développement régional. »
Actuellement, sur les neuf États du bassin du Niger, sept figurent parmi les 20 pays les plus pauvres de la planète [2] et près de 75 % de la population vit en milieu rural et est fortement tributaire des infrastructures hydrauliques pour sa sécurité alimentaire et sa qualité de vie. Ce programme contribuera donc de façon déterminante à la croissance de la région et offrira un cadre intégré pour exploiter les nombreuses opportunités existantes.
En plus de renforcer le cadre institutionnel de l’ABN, le programme s’emploiera à remettre en état et optimiser les infrastructures hydrauliques régionales. Il s’agit là d’un aspect central de la stratégie de développement des États riverains en ce sens qu’il multipliera les possibilités d’activités universelles génératrices de revenu telles que l’irrigation, la pêche et la régénération des écosystèmes. La modernisation des usines hydroélectriques de Kainji et Jebba au Nigéria sera l’une des pièces maîtresses du projet, qui permettra d’atténuer la grave crise énergétique que traverse la région, de fournir une énergie fiable et moins chère, et d’approvisionner le Niger et le Bénin en électricité supplémentaire.
« Ce programme est une occasion unique de passer à une mise en valeur concertée des ressources en eau, de promouvoir le partage des avantages et d’encourager l’intégration régionale » a déclaré Ousmane Dione, Chef d’équipes de la Banque mondiale pour le projet. « Il est rare de voir des États riverains collaborer ainsi dans le domaine des eaux internationales, en dépit des intérêts en jeu. Renonçant au jeu politique et à la concurrence habituels en matière d’hydroélectricité, ces neufs pays ont adopté une vision coopérative commune pour ce secteur, avec une mention spéciale au Nigéria qui a joué un rôle extraordinairement constructif dans ces négociations. Compte tenu de la taille des populations concernées, un tel cadre de collaboration exige des institutions régionales renforcées mais aussi un engagement sur le long terme des donateurs afin de garantir que les investissements ne seront pas négligés ni les gains perdus à cause d’un manque de suivi dans la gestion, le fonctionnement et l’entretien des installations. »
Le programme comprend les trois volets suivants :
• le renforcement des institutions et le développement des capacités de l’ABN et des organismes nationaux de gestion des ressources en eau ;
• la remise en état, l’optimisation et le développement des infrastructures hydrauliques régionales, notamment la sélection et la planification stratégiques des nouveaux barrages ;
• la gestion durable de différents écosystèmes dégradés et la remise en état de petites infrastructures hydrauliques pour favoriser l’irrigation, la restauration du bassin versant et l’agroforesterie.
b[[1]]b Les prêts sont accordés aux conditions standard de l’Association internationale de développement (IDA), avec une commission d’engagement de 0,35 % et une commission de service de 0,75 % sur une période de 40 ans dont un différé d’amortissement de 10 ans.
b[[2]]b Rapport sur le développement humain 2004, indice du développement humain du PNUD.
Source: APPA
(M)
Le programme Gestion des écosystèmes et mise en valeur des ressources en eau du bassin du Niger améliorera durablement la productivité des ressources en eau, intensifiera la production d’électricité d’origine hydraulique et stimulera la croissance économique des pays riverains. Pour créer un cadre de collaboration dans l’intérêt des 110 millions d’habitants du bassin, le projet aura pour mission première de renforcer l’Autorité du bassin du Niger (ABN) en tant qu’instance dirigeante chargée de gérer les biens communs et d’assurer une coordination appropriée.
« Le projet s’inscrit dans la stratégie de la Banque mondiale d’accompagner l’effort d’intégration régionale de l’Afrique, avec pour résultat des bénéfices économiques et sociaux universels, une plus grande adhésion des États et du continent, et un cadre de concertation pour l’harmonisation des politiques » explique Mark Tomlinson, directeur du Département de l’intégration régionale, Région Afrique¸ à la Banque mondiale à Washington. « L’immense potentiel de développement et d’investissement que représente le bassin du Niger reste encore sous- exploité : seulement 20 % des terres irrigables sont mises en valeur, la production d’électricité ne dépasse pas un cinquième du potentiel hydroélectrique, et seulement 30 milliards de mètres cube d’eau sont stockés sur les 200 milliards de mètres cube du débit fluvial annuel. La Banque mondiale a donc d’excellentes raisons d’apporter son concours, d’autant que les États riverains sont déterminés à en finir avec la planification unilatérale pour mener des actions coordonnées de développement régional. »
Actuellement, sur les neuf États du bassin du Niger, sept figurent parmi les 20 pays les plus pauvres de la planète [2] et près de 75 % de la population vit en milieu rural et est fortement tributaire des infrastructures hydrauliques pour sa sécurité alimentaire et sa qualité de vie. Ce programme contribuera donc de façon déterminante à la croissance de la région et offrira un cadre intégré pour exploiter les nombreuses opportunités existantes.
En plus de renforcer le cadre institutionnel de l’ABN, le programme s’emploiera à remettre en état et optimiser les infrastructures hydrauliques régionales. Il s’agit là d’un aspect central de la stratégie de développement des États riverains en ce sens qu’il multipliera les possibilités d’activités universelles génératrices de revenu telles que l’irrigation, la pêche et la régénération des écosystèmes. La modernisation des usines hydroélectriques de Kainji et Jebba au Nigéria sera l’une des pièces maîtresses du projet, qui permettra d’atténuer la grave crise énergétique que traverse la région, de fournir une énergie fiable et moins chère, et d’approvisionner le Niger et le Bénin en électricité supplémentaire.
« Ce programme est une occasion unique de passer à une mise en valeur concertée des ressources en eau, de promouvoir le partage des avantages et d’encourager l’intégration régionale » a déclaré Ousmane Dione, Chef d’équipes de la Banque mondiale pour le projet. « Il est rare de voir des États riverains collaborer ainsi dans le domaine des eaux internationales, en dépit des intérêts en jeu. Renonçant au jeu politique et à la concurrence habituels en matière d’hydroélectricité, ces neufs pays ont adopté une vision coopérative commune pour ce secteur, avec une mention spéciale au Nigéria qui a joué un rôle extraordinairement constructif dans ces négociations. Compte tenu de la taille des populations concernées, un tel cadre de collaboration exige des institutions régionales renforcées mais aussi un engagement sur le long terme des donateurs afin de garantir que les investissements ne seront pas négligés ni les gains perdus à cause d’un manque de suivi dans la gestion, le fonctionnement et l’entretien des installations. »
Le programme comprend les trois volets suivants :
• le renforcement des institutions et le développement des capacités de l’ABN et des organismes nationaux de gestion des ressources en eau ;
• la remise en état, l’optimisation et le développement des infrastructures hydrauliques régionales, notamment la sélection et la planification stratégiques des nouveaux barrages ;
• la gestion durable de différents écosystèmes dégradés et la remise en état de petites infrastructures hydrauliques pour favoriser l’irrigation, la restauration du bassin versant et l’agroforesterie.
b[[1]]b Les prêts sont accordés aux conditions standard de l’Association internationale de développement (IDA), avec une commission d’engagement de 0,35 % et une commission de service de 0,75 % sur une période de 40 ans dont un différé d’amortissement de 10 ans.
b[[2]]b Rapport sur le développement humain 2004, indice du développement humain du PNUD.
Source: APPA
(M)