Les journÉes nationales de concertation viennent de s'achever, le 22 novembre 2007, par l'adoption d'une synthÈse où la tentation de l'amnistie s'Équilibre à l'exigence de justice. La libertÉ d'expression et le concours des associations de victimes accordent entiÈre lÉgitimitÉ aux assises. HÉlas, les instigateurs et exÉcutants des crimes restaient absents. Conscience et Ésistance fÉlicite ses orateurs d'avoir pris part aux travaux, parfois tard la nuit, afin de tenir, haut, le verbe des Justes.
Il est Évident que le consensus, quoique parfois vague et par trop empreint du souci de rassurer les coupables, met l'accent sur les dÉfis, sans censure ni omission.
Il y a, cependant lieu de dÉplorer l'impair Étonnant que constitue la pésidence de ce moment historique par Monsieur Ahmed Ould Sidi Baba, l'un des plus zÉlÉs tenants des thÈses de la nÉgation, par ailleurs proche parent et collaborateur du Colonel Ould Sid'Ahmed Taya, sous l'autoritÉ duquel la Mauritanie faillit perdre, dÉfinitivement, sa continuitÉ. De même, l'on dÉplore l'extraordinaire provocation de confier l'atelier du passif humanitaire à Monsieur Amadou Tidjane Bal, lequel, en 1999, à Durban, lors de la ConfÉrence Mondiale contre le Racisme, plaidait au profit de la dictature du Colonel Ould Sid'Ahmed Taya. Nombre de participants repartent avec l'amertume d'avoir endué la double provocation.
Sur les tueries et leur impunitÉ, nÅ“ud complexe du litige, la rupture a ÉtÉ frôlÉe, de justesse tant les partisans du pardon forcÉ et de la paix dans l'amnÉsie volontaire avaient éussi à neutraliser, de l'intÉrieur, le ComitÉ InterministÉriel où ils disposent de complicitÉs dÉcisives. Finalement, la formule retenue diffÈre la solution et la soumet à plus ample examen au lieu de l'imposer, dans la pécipitation du retour des éfugiÉs. En consÉquence, il importe d'observer la plus sourcilleuse vigilance, dans les Étapes à venir, notamment la composition et les pérogatives de l'instance en charge de l'enquête, de la publication et des Ébauches de sanction à l'endroit des pésumÉs responsables.
Au moment où le processus semble connaître un dÉbut de mise en Å“uvre, des forces hostiles intriguent à l'ombre de la lÉgalitÉ, du centre même de la dÉcision, pour saboter les ésolutions prises le 22 novembre 2007.
Ainsi, le Ministre des Affaires EtrangÈres - ex repésentant de la Mauritanie à GenÈve, position d'où il justifiait, sinon niait les forfaitures de Ould Taya – venait d'entreprendre une dÉmarche d'une rare gravitÉ, auprÈs du Haut Commissariat aux ÉfugiÉs (HCR), pour exiger qu'aucun ressortissant de l'Afrique Noire ne soit impliquÉ, dans l'opÉration de rapatriement ; par la même occasion, il tente d'obtenir le remplacement, par un europÉen, de Madame Roselyne Idowu, citoyenne du NigÉria qui dirige, en intÉrim, le Bureau Égional du HCR, depuis Dakar.
Dans ses efforts, le promoteur principal de notre diplomatie compte sur l'appui discret de deux collÈgues, dont le crypto racisme agit en sourdine. A des Échelons plus subalternes, totalement hors de contrôle du Pésident de la Épublique, des administrateurs, officiers de policiers et de l'armÉe s'emploient, par des procÉdÉs dilatoires, des tracasseries et des complications toutes obliques, à retarder, sinon compliquer le processus de éconciliation. Le chef de l'Etat, que sa modÉration et sa patience monomaniaques dÉconnectent des dÉfis du moment, se berce, encore, de l'illusion du rachat, en vertu de quoi tout un peuple et ses Élites, longtemps dressÉs à la contrefaçon et au recel, s'amenderaient, avec le temps. Non, le temps n'agit pas, en l'occurrence ; laisser le temps au temps ésume la supercherie au service de l'immobilisme. Les tortionnaires y puisent une raison.
En publiant cette mise en garde urgente, CR tient à pévenir de nouvelles erreurs dans la conduite concrÈte des opÉrations ; toute personne pésumÉe responsable, complice ou même zÉlateur de discriminations commise entre 1986 et 1991 - meurtres, tortures, dÉportations – ne saurait se voir confier la moindre part à l'effort public de la éparation. Au-delà de l'impÉratif moral, c'est la éussite du projet qui est en cause.
Enfin, Conscience et Ésistance appelle le Pésident de la Épublique, le Premier Ministre, l'ensemble des Élus au Parlement et les partenaires extÉrieurs à éÉvaluer leur ambition pour la Mauritanie ; s'agit-il de gÉrer, au jour le jour, en nÉgociant d'improbables modus vivendi avec le systÈme de domination ou, à l'inverse, de dÉfaire celui-ci ? Nous combattrons le premier choix, comme, sans doute, une majoritÉ de nos compatriotes. Les récentes Émeutes dÉmontrent combien la ferveur civique reconquiert ses droits sur la peur. Un mauvais gouvernement n'excuse pas un bon pésident ; il peut l'entraîner dans sa chute.
Le Porte-Parole, Elarby Ould Saleck
Le 5 dÉcembre 2007
www.conscienceresistance.org
P. Diado
Il est Évident que le consensus, quoique parfois vague et par trop empreint du souci de rassurer les coupables, met l'accent sur les dÉfis, sans censure ni omission.
Il y a, cependant lieu de dÉplorer l'impair Étonnant que constitue la pésidence de ce moment historique par Monsieur Ahmed Ould Sidi Baba, l'un des plus zÉlÉs tenants des thÈses de la nÉgation, par ailleurs proche parent et collaborateur du Colonel Ould Sid'Ahmed Taya, sous l'autoritÉ duquel la Mauritanie faillit perdre, dÉfinitivement, sa continuitÉ. De même, l'on dÉplore l'extraordinaire provocation de confier l'atelier du passif humanitaire à Monsieur Amadou Tidjane Bal, lequel, en 1999, à Durban, lors de la ConfÉrence Mondiale contre le Racisme, plaidait au profit de la dictature du Colonel Ould Sid'Ahmed Taya. Nombre de participants repartent avec l'amertume d'avoir endué la double provocation.
Sur les tueries et leur impunitÉ, nÅ“ud complexe du litige, la rupture a ÉtÉ frôlÉe, de justesse tant les partisans du pardon forcÉ et de la paix dans l'amnÉsie volontaire avaient éussi à neutraliser, de l'intÉrieur, le ComitÉ InterministÉriel où ils disposent de complicitÉs dÉcisives. Finalement, la formule retenue diffÈre la solution et la soumet à plus ample examen au lieu de l'imposer, dans la pécipitation du retour des éfugiÉs. En consÉquence, il importe d'observer la plus sourcilleuse vigilance, dans les Étapes à venir, notamment la composition et les pérogatives de l'instance en charge de l'enquête, de la publication et des Ébauches de sanction à l'endroit des pésumÉs responsables.
Au moment où le processus semble connaître un dÉbut de mise en Å“uvre, des forces hostiles intriguent à l'ombre de la lÉgalitÉ, du centre même de la dÉcision, pour saboter les ésolutions prises le 22 novembre 2007.
Ainsi, le Ministre des Affaires EtrangÈres - ex repésentant de la Mauritanie à GenÈve, position d'où il justifiait, sinon niait les forfaitures de Ould Taya – venait d'entreprendre une dÉmarche d'une rare gravitÉ, auprÈs du Haut Commissariat aux ÉfugiÉs (HCR), pour exiger qu'aucun ressortissant de l'Afrique Noire ne soit impliquÉ, dans l'opÉration de rapatriement ; par la même occasion, il tente d'obtenir le remplacement, par un europÉen, de Madame Roselyne Idowu, citoyenne du NigÉria qui dirige, en intÉrim, le Bureau Égional du HCR, depuis Dakar.
Dans ses efforts, le promoteur principal de notre diplomatie compte sur l'appui discret de deux collÈgues, dont le crypto racisme agit en sourdine. A des Échelons plus subalternes, totalement hors de contrôle du Pésident de la Épublique, des administrateurs, officiers de policiers et de l'armÉe s'emploient, par des procÉdÉs dilatoires, des tracasseries et des complications toutes obliques, à retarder, sinon compliquer le processus de éconciliation. Le chef de l'Etat, que sa modÉration et sa patience monomaniaques dÉconnectent des dÉfis du moment, se berce, encore, de l'illusion du rachat, en vertu de quoi tout un peuple et ses Élites, longtemps dressÉs à la contrefaçon et au recel, s'amenderaient, avec le temps. Non, le temps n'agit pas, en l'occurrence ; laisser le temps au temps ésume la supercherie au service de l'immobilisme. Les tortionnaires y puisent une raison.
En publiant cette mise en garde urgente, CR tient à pévenir de nouvelles erreurs dans la conduite concrÈte des opÉrations ; toute personne pésumÉe responsable, complice ou même zÉlateur de discriminations commise entre 1986 et 1991 - meurtres, tortures, dÉportations – ne saurait se voir confier la moindre part à l'effort public de la éparation. Au-delà de l'impÉratif moral, c'est la éussite du projet qui est en cause.
Enfin, Conscience et Ésistance appelle le Pésident de la Épublique, le Premier Ministre, l'ensemble des Élus au Parlement et les partenaires extÉrieurs à éÉvaluer leur ambition pour la Mauritanie ; s'agit-il de gÉrer, au jour le jour, en nÉgociant d'improbables modus vivendi avec le systÈme de domination ou, à l'inverse, de dÉfaire celui-ci ? Nous combattrons le premier choix, comme, sans doute, une majoritÉ de nos compatriotes. Les récentes Émeutes dÉmontrent combien la ferveur civique reconquiert ses droits sur la peur. Un mauvais gouvernement n'excuse pas un bon pésident ; il peut l'entraîner dans sa chute.
Le Porte-Parole, Elarby Ould Saleck
Le 5 dÉcembre 2007
www.conscienceresistance.org
P. Diado