LA TRIBUNE
LA TRIBUNE: Concrètement quel rôle peut et doit jouer le FLAM pour sensibiliser l'ensemble des mauritaniens à adhérer à cette volonté de règlement des questions du passif humanitaire, des déportés et de l'esclavage?
KAAW TOURÉ : Au moment où je vous parle, une mission d’explications et de sensibilisation des FLAM est dans les camps des Déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali depuis le 29 juin. Ces rencontres rentrent dans le cadre des relations de proximité entre notre Organisation et nos compatriotes et camarades déportés. Nous sommes impliqués dans la vie quotidienne des camps et avons donc cette expérience nécessaire du terrain qui nous permet de savoir mieux que quiconque ce qu'il faut pour réparer les injustices faites à nos compatriotes.
Le retour n’est acceptable pour les Déportés et les Réfugiés que si le principe de leur rétablissement dans leurs droits civils, professionnels et matériels est admis comme condition obligatoire à toute solution à ce problème.
En tout état de cause, nous sommes disposés à travailler ensemble avec les partenaires obligatoires à la résolution de ce problème que sont l’Etat mauritanien, les autorités des pays d’accueil, le HCR et les ONG spécialisées à la préparation du plan du retour qui doit permettre d'actualiser le recensement des Déportés, d'identifier leurs lieux d’origine, d'évaluer des préjudices qu'ils ont subis et de définir des mesures d’accompagnement pour le retour.
Parallèlement, en coordination avec nos amis et partenaires de l’intérieur et avec nos amis des associations des victimes (les veuves, les rescapés, les orphelins, les anciens déportés et exilés, des associations des droits humains) , nous mènerons des actions concrètes, en fonction des engagements des nouvelles autorités dans le cadre de la politique de réconciliation nationale et de lutte contre l´impunité.
LA TRIBUNE: Vous aviez eu des contacts avec le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Peut-on croire que ces contacts ont été d'une quelconque influence, même si d'avance on sait que l'unité nationale était au coeur du programme du candidat Ould Cheikh Abdallahi?
KAAW TOURÉ : Nous avons eu des contacts avec le Président Sidi Ould Cheikh Abdallah. Des entretiens empreints de courtoisie mais directs. Je crois que si les problèmes que nous posions, et que nous continuons de poser, ne l’intéressaient pas, il n’aurait certainement pas éprouvé le besoin de nous parler. Qu’il y ait eu quelque part une influence, je l'espère. Mais là n’est pas le problème. Ce qui, plutôt, nous semble important est qu’il soit, comme nous depuis toujours, préoccupé au plus haut point par la question nationale, question majeure par dessus tous les autres défis.
Que certains quittent enfin leur théorie éculée de lutte contre l’impérialisme, pour reconnaître, avec nous, que la question de l’unité nationale était et demeure première, ne peut que nous réjouir.
Propos recueillis par Kissima Diagana.
LA TRIBUNE du mardi 04 juillet 2007
LA TRIBUNE: Concrètement quel rôle peut et doit jouer le FLAM pour sensibiliser l'ensemble des mauritaniens à adhérer à cette volonté de règlement des questions du passif humanitaire, des déportés et de l'esclavage?
KAAW TOURÉ : Au moment où je vous parle, une mission d’explications et de sensibilisation des FLAM est dans les camps des Déportés mauritaniens au Sénégal et au Mali depuis le 29 juin. Ces rencontres rentrent dans le cadre des relations de proximité entre notre Organisation et nos compatriotes et camarades déportés. Nous sommes impliqués dans la vie quotidienne des camps et avons donc cette expérience nécessaire du terrain qui nous permet de savoir mieux que quiconque ce qu'il faut pour réparer les injustices faites à nos compatriotes.
Le retour n’est acceptable pour les Déportés et les Réfugiés que si le principe de leur rétablissement dans leurs droits civils, professionnels et matériels est admis comme condition obligatoire à toute solution à ce problème.
En tout état de cause, nous sommes disposés à travailler ensemble avec les partenaires obligatoires à la résolution de ce problème que sont l’Etat mauritanien, les autorités des pays d’accueil, le HCR et les ONG spécialisées à la préparation du plan du retour qui doit permettre d'actualiser le recensement des Déportés, d'identifier leurs lieux d’origine, d'évaluer des préjudices qu'ils ont subis et de définir des mesures d’accompagnement pour le retour.
Parallèlement, en coordination avec nos amis et partenaires de l’intérieur et avec nos amis des associations des victimes (les veuves, les rescapés, les orphelins, les anciens déportés et exilés, des associations des droits humains) , nous mènerons des actions concrètes, en fonction des engagements des nouvelles autorités dans le cadre de la politique de réconciliation nationale et de lutte contre l´impunité.
LA TRIBUNE: Vous aviez eu des contacts avec le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Peut-on croire que ces contacts ont été d'une quelconque influence, même si d'avance on sait que l'unité nationale était au coeur du programme du candidat Ould Cheikh Abdallahi?
KAAW TOURÉ : Nous avons eu des contacts avec le Président Sidi Ould Cheikh Abdallah. Des entretiens empreints de courtoisie mais directs. Je crois que si les problèmes que nous posions, et que nous continuons de poser, ne l’intéressaient pas, il n’aurait certainement pas éprouvé le besoin de nous parler. Qu’il y ait eu quelque part une influence, je l'espère. Mais là n’est pas le problème. Ce qui, plutôt, nous semble important est qu’il soit, comme nous depuis toujours, préoccupé au plus haut point par la question nationale, question majeure par dessus tous les autres défis.
Que certains quittent enfin leur théorie éculée de lutte contre l’impérialisme, pour reconnaître, avec nous, que la question de l’unité nationale était et demeure première, ne peut que nous réjouir.
Propos recueillis par Kissima Diagana.
LA TRIBUNE du mardi 04 juillet 2007