Un rapport de la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), rendu public à Bamako et dont la PANA s'est procuré une copie vendredi, estime que l'or du Mali profite plus aux compagnies minières qu'aux communautés locales et à l'Etat malien.
Selon le rapport qui s'intitule "Mali, l'exploitation minière et les droits humains", l'or est le symbole aveuglant d'une richesse nationale qui ne profite pas aux Maliens en ce sens que 94% de l'or est exporté, le reste servant à la joaillerie locale.
"Troisième producteur d'or d'Afrique, le Mali ne récolte que des poussières", constate les enquêteurs à la première page de leur document. Entre 1997 et 2005, les exportations aurifères du Mali se sont élevées à 2.290 milliards de FCFA, rappelle-t-on.
Pour les auteurs du rapport, l'Etat malien n'a aucun moyen de contrôler physiquement la production d'or, ni ne dispose d'appareil pouvant mesurer l'impact de la pollution environnementale, le seul appareil de contrôle des risques de pollution appartenant à une compagnie minière étrangère.
Sur le plan de la fiscalité, les services de recouvrement ont souvent eu maille à partir avec des compagnies d'extraction. Le rapport fait cas d'un conflit qui a opposé durant deux années les services des Impôts du Mali à deux sociétés minières redevables de 15,6 millions de dollars US au titre des taxes sur les bénéfices impayés et les pénalités afférentes. "L'Etat en est sorti perdant, n'empochant que le tiers du montant, soit 5,2 millions de dollars US", souligne le rapport.
Le rapport de la FIDH accuse les compagnies minières d'être les responsables du faible taux de recouvrement des recettes non fiscales de l'Etat. Selon le président de l'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH), qui a appuyé l'équipe d'enquête de la FIDH, Me Bréhima Koné, le Mali doit prendre en main la gestion de son or, car cela s'inscrit dans le cadre de l'initiative de transparence dans l'exploitation des ressources minières, a-t-il rappelé.
Les défenseurs des droits de l'Homme n'écartent pas de soumettre la question aux instances sous-régionales comme la Cour de justice de la CEDEAO et de l'UEMOA afin d'aider les populations à entrer dans leur droit inaliénable de jouissance de la richesse nationale. L'équipe d'enquête était conduite par la journaliste économique indépendante, spécialiste de l'Afrique, la française Isabelle Gourmelon.
Source: griocom
(M)
Selon le rapport qui s'intitule "Mali, l'exploitation minière et les droits humains", l'or est le symbole aveuglant d'une richesse nationale qui ne profite pas aux Maliens en ce sens que 94% de l'or est exporté, le reste servant à la joaillerie locale.
"Troisième producteur d'or d'Afrique, le Mali ne récolte que des poussières", constate les enquêteurs à la première page de leur document. Entre 1997 et 2005, les exportations aurifères du Mali se sont élevées à 2.290 milliards de FCFA, rappelle-t-on.
Pour les auteurs du rapport, l'Etat malien n'a aucun moyen de contrôler physiquement la production d'or, ni ne dispose d'appareil pouvant mesurer l'impact de la pollution environnementale, le seul appareil de contrôle des risques de pollution appartenant à une compagnie minière étrangère.
Sur le plan de la fiscalité, les services de recouvrement ont souvent eu maille à partir avec des compagnies d'extraction. Le rapport fait cas d'un conflit qui a opposé durant deux années les services des Impôts du Mali à deux sociétés minières redevables de 15,6 millions de dollars US au titre des taxes sur les bénéfices impayés et les pénalités afférentes. "L'Etat en est sorti perdant, n'empochant que le tiers du montant, soit 5,2 millions de dollars US", souligne le rapport.
Le rapport de la FIDH accuse les compagnies minières d'être les responsables du faible taux de recouvrement des recettes non fiscales de l'Etat. Selon le président de l'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH), qui a appuyé l'équipe d'enquête de la FIDH, Me Bréhima Koné, le Mali doit prendre en main la gestion de son or, car cela s'inscrit dans le cadre de l'initiative de transparence dans l'exploitation des ressources minières, a-t-il rappelé.
Les défenseurs des droits de l'Homme n'écartent pas de soumettre la question aux instances sous-régionales comme la Cour de justice de la CEDEAO et de l'UEMOA afin d'aider les populations à entrer dans leur droit inaliénable de jouissance de la richesse nationale. L'équipe d'enquête était conduite par la journaliste économique indépendante, spécialiste de l'Afrique, la française Isabelle Gourmelon.
Source: griocom
(M)