Il y a quelques semaines, Biram Dah Abeid a été arrêté, accusé d’avoir mis le feu sur les livres de rite malikite. Les rumeurs avaient laissé entendre, en premier lieu, qu’il s’agissait du Coran, dans un second temps, ces même rumeurs ont été rectifiées pour dire qu’il s’agissait des premiers livres cités.
L’autodafé de ces livres, d’après les rumeurs subséquentes, et auprès des citoyens auxquels la parole a été donnée a suscité un tollé d’indignation. Les raisons qui ont poussé Biram à ce geste est la justification de l’esclavage Soutenue par l’Imam Malik dans ces écrits. Or il se trouve que Biram dénonce et lutte fermement pour corriger cette injustice sociale toujours en cours dans ce pays, c’est indéniable.
Son geste peut être compris comme une réaction face à l’interprétation qu’il a faite par rapport à ces écrits. En brulant ces livres, Biram ne s’en prend pas à l’Islam, mais il manifeste sa vision par rapport a une opinion exprimée par le commun des mortels.
Je prends la plume pour m’empêcher de taire et d’étouffer un certain nombre de questions :
En 1989, une large frange de la population a subi les plus atroces sévices de l’armée et des force de l’ordre soutenues et encouragées par un régime déchu. Cet Islam qui s’est réveillé en sursaut aujourd’hui était – il là et qu’est ce qui l’avait muselé ?
Les livres que IRA avait brulés valent –ils mieux que des milliers de citoyens humiliés, meurtris , exclus, massacrés et ensevelis dans des fosses communes comme des bêtes atteintes de peste ?
Je me situe mal entre l’islam de 1989 : muet, indifférent, et celui de 2012 avant–gardiste et patriote. La justice des hommes n’est pas forcément la justice de Dieu !
Nouakchott le 12 Mai 2012
M’Bodj Amadou Lamine
Professeur à la retraite
Source: cridem.org
L’autodafé de ces livres, d’après les rumeurs subséquentes, et auprès des citoyens auxquels la parole a été donnée a suscité un tollé d’indignation. Les raisons qui ont poussé Biram à ce geste est la justification de l’esclavage Soutenue par l’Imam Malik dans ces écrits. Or il se trouve que Biram dénonce et lutte fermement pour corriger cette injustice sociale toujours en cours dans ce pays, c’est indéniable.
Son geste peut être compris comme une réaction face à l’interprétation qu’il a faite par rapport à ces écrits. En brulant ces livres, Biram ne s’en prend pas à l’Islam, mais il manifeste sa vision par rapport a une opinion exprimée par le commun des mortels.
Je prends la plume pour m’empêcher de taire et d’étouffer un certain nombre de questions :
En 1989, une large frange de la population a subi les plus atroces sévices de l’armée et des force de l’ordre soutenues et encouragées par un régime déchu. Cet Islam qui s’est réveillé en sursaut aujourd’hui était – il là et qu’est ce qui l’avait muselé ?
Les livres que IRA avait brulés valent –ils mieux que des milliers de citoyens humiliés, meurtris , exclus, massacrés et ensevelis dans des fosses communes comme des bêtes atteintes de peste ?
Je me situe mal entre l’islam de 1989 : muet, indifférent, et celui de 2012 avant–gardiste et patriote. La justice des hommes n’est pas forcément la justice de Dieu !
Nouakchott le 12 Mai 2012
M’Bodj Amadou Lamine
Professeur à la retraite
Source: cridem.org