La gestion des sociétés privées de surveillance, de gardiennage et de transport des fonds qui sont agréées à partir de janvier 2012 a connu des difficultés. Le Mercredi 11 Avril en concertation avec la commission nationale de coordination des instituions privées de gardiennage, le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation ,qui assure la tutelle ,a décidé de regrouper les dix huit sociétés agréées en un groupement .Puis d’octroyer un agrément aux 12 sociétés civiles organisées au sein de l’Union des Sociétés de Gardiennage en Activité (USGA qui pourraient être appelée à admettre les personnels des forces armées et de sécurité retardataires non membres des dix huit sociétés agréées).
Cette décision est survenue suite aux informations parvenues au Président de la République que certaines sociétés ayant bénéficié de la première tranche de vingt cinq millions d’ouguiya, du prêt contracté avec la Caisse de dépôts et de Développement, sont dans l’incapacité de payer leurs employés, qui sont arrivés à porter leurs revendications devant les autorités.
Pour rappel, ces sociétés sont régies par la loi 2009-025 du 17 Avril 2009 et le décret d’application 2011-066 du 24 février 2011, pour lesquels, le Président Mohamed ould Abdel Aziz s’est investi personnellement pour offrir un cadre juridique pour l’insertion des personnels des forces armées et de sécurité ,qui, une fois dans la vie civile après des services loyaux rendus à la nation, trouvent du mal à s’intégrer économiquement. Cette loi visait un triple objectifs(i) encadrer, suivre le personnel des forces armées de sécurité admis dans la vie civile , (ii) constituer une force de réserve face aux tentatives de récupération d’un environnement régional souillé par l’insécurité de tout bord (iii)régler un problème social d’insertion des retraités démunis et des anciens victimes des évènements politiques ou des mesures disciplinaires.
Le cadre pour organiser se secteur a suivi le processus suivant :
1. La mise en place de quatre associations des retraités ou/et des anciens de la Gendarmerie, de la Garde, de la Police et de l’Armée Nationale. Les associations de la Gendarmerie, de la Garde et de la Police se sont constituées exclusivement des retraités et sans beaucoup de heurts. Tandis que, pour l’association de l’armée nationale qui compte un nombre important de victimes non retraités, les anciens ont été admis. Cette exception n’a pas pour autant servi pour légitimer la mise en place de l’Association des Militaires Retraités et Anciens de l’Armée Nationale(AMRAN).Les retraités et anciens organisés dans le Collectif des forces armées et de sécurité (COF) se sont vus exclus des instances dirigeantes d’AMRAN, qui ont été une cooptation des chefs de bureau de l’Etat major national. Le Collectif des Rescapés Militaires (COREMI) ayant un statut spécifique de victime du Passif Humanitaire, reconnu depuis novembre 2010, qui était membre de COF, s’est retrouvé pour la même cause exclu des organes dirigeants d’AMRAN, et après des demandes insistantes n’arrive pas encore à nouer un partenariat avec cette dernière.
2. La création par la loi de la commission nationale de coordination des institutions privées de gardiennage qui joue l’interface avec les associations des retraités et anciens des forces armées et de sécurité, et a rôle consultatif vis-à-vis de la tutelle.
3. La constitution de dix huit groupements qui ont été agréés par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Cette reconnaissance a donné droit à chaque groupement de bénéficier d’un financement de cinquante millions d’ouguiyas à libérer en deux tranches de 50% chacune. Ce prêt devait couvrir les charges de fonctionnement, le recrutement du personnel des groupements avant la liquidation des contrats.
A l’issue de ce processus des contestations se sont levées à partir des personnels des forces armées et de sécurité qui ont subi l’exclusion dans la mise en œuvre de cette loi, dont ils devaient en être les premiers bénéficiaires. Ces laissés à la touche sont surtout constitués des employés des sociétés des civils en activité, des négro-Mauritaniens victimes du Passif Humanitaire et des personnels des forces armées et de sécurité hors des cercles d’intérêt des lobbies au sein des commandements des Etats Major. Ces différentes forces se sont coalisées pour faire entendre leurs voix en demandant au Président de la république d’instruire la tutelle pour que : (i) Donne un agrément à ces couches fragiles et démunies qui sera un outil important pour leurs insertions afin de recouvrer leurs dignités;(ii) satisfaire les doléances de l’Union des Sociétés de Gardiennage en Activité pour sauver le gagne pain de nos confrères employés dans ces sociétés, qui en majorité sont des rescapés.
J’espère que la réorganisation qui découlera de cette nouvelle mesure du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation prendra en charge tous les manquements constatés dans ce processus qui devra être inclusif, et insufflera une dynamique de gestion plus transparente et de proximité pour les prêts octroyés et les contrats à dispatcher.
Lt KANE Mamadou
Nouakchott, le 16 Avril 2012
Source: M. Kane
Cette décision est survenue suite aux informations parvenues au Président de la République que certaines sociétés ayant bénéficié de la première tranche de vingt cinq millions d’ouguiya, du prêt contracté avec la Caisse de dépôts et de Développement, sont dans l’incapacité de payer leurs employés, qui sont arrivés à porter leurs revendications devant les autorités.
Pour rappel, ces sociétés sont régies par la loi 2009-025 du 17 Avril 2009 et le décret d’application 2011-066 du 24 février 2011, pour lesquels, le Président Mohamed ould Abdel Aziz s’est investi personnellement pour offrir un cadre juridique pour l’insertion des personnels des forces armées et de sécurité ,qui, une fois dans la vie civile après des services loyaux rendus à la nation, trouvent du mal à s’intégrer économiquement. Cette loi visait un triple objectifs(i) encadrer, suivre le personnel des forces armées de sécurité admis dans la vie civile , (ii) constituer une force de réserve face aux tentatives de récupération d’un environnement régional souillé par l’insécurité de tout bord (iii)régler un problème social d’insertion des retraités démunis et des anciens victimes des évènements politiques ou des mesures disciplinaires.
Le cadre pour organiser se secteur a suivi le processus suivant :
1. La mise en place de quatre associations des retraités ou/et des anciens de la Gendarmerie, de la Garde, de la Police et de l’Armée Nationale. Les associations de la Gendarmerie, de la Garde et de la Police se sont constituées exclusivement des retraités et sans beaucoup de heurts. Tandis que, pour l’association de l’armée nationale qui compte un nombre important de victimes non retraités, les anciens ont été admis. Cette exception n’a pas pour autant servi pour légitimer la mise en place de l’Association des Militaires Retraités et Anciens de l’Armée Nationale(AMRAN).Les retraités et anciens organisés dans le Collectif des forces armées et de sécurité (COF) se sont vus exclus des instances dirigeantes d’AMRAN, qui ont été une cooptation des chefs de bureau de l’Etat major national. Le Collectif des Rescapés Militaires (COREMI) ayant un statut spécifique de victime du Passif Humanitaire, reconnu depuis novembre 2010, qui était membre de COF, s’est retrouvé pour la même cause exclu des organes dirigeants d’AMRAN, et après des demandes insistantes n’arrive pas encore à nouer un partenariat avec cette dernière.
2. La création par la loi de la commission nationale de coordination des institutions privées de gardiennage qui joue l’interface avec les associations des retraités et anciens des forces armées et de sécurité, et a rôle consultatif vis-à-vis de la tutelle.
3. La constitution de dix huit groupements qui ont été agréés par le Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Cette reconnaissance a donné droit à chaque groupement de bénéficier d’un financement de cinquante millions d’ouguiyas à libérer en deux tranches de 50% chacune. Ce prêt devait couvrir les charges de fonctionnement, le recrutement du personnel des groupements avant la liquidation des contrats.
A l’issue de ce processus des contestations se sont levées à partir des personnels des forces armées et de sécurité qui ont subi l’exclusion dans la mise en œuvre de cette loi, dont ils devaient en être les premiers bénéficiaires. Ces laissés à la touche sont surtout constitués des employés des sociétés des civils en activité, des négro-Mauritaniens victimes du Passif Humanitaire et des personnels des forces armées et de sécurité hors des cercles d’intérêt des lobbies au sein des commandements des Etats Major. Ces différentes forces se sont coalisées pour faire entendre leurs voix en demandant au Président de la république d’instruire la tutelle pour que : (i) Donne un agrément à ces couches fragiles et démunies qui sera un outil important pour leurs insertions afin de recouvrer leurs dignités;(ii) satisfaire les doléances de l’Union des Sociétés de Gardiennage en Activité pour sauver le gagne pain de nos confrères employés dans ces sociétés, qui en majorité sont des rescapés.
J’espère que la réorganisation qui découlera de cette nouvelle mesure du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation prendra en charge tous les manquements constatés dans ce processus qui devra être inclusif, et insufflera une dynamique de gestion plus transparente et de proximité pour les prêts octroyés et les contrats à dispatcher.
Lt KANE Mamadou
Nouakchott, le 16 Avril 2012
Source: M. Kane