Notre printemps à nous ? Il y a lieu de se le demander ! Est-ce que la bourrasque politique qui a secoué et continue de secouer le monde arabe touchera la Mauritanie ? Oui, Mais… Vu la spécificité mauritanienne, notre pays pourrait connaitre son printemps. Mais sans prophétie de notre part cela viendra difficilement de la rue.
En Mauritanie, le contexte, le prétexte et le texte qui ont conduit ce monde à ces changements font qu’on doit se demander si on a fini avec les coups d’Etat militaires ? Je pense que non. Et la dernière rencontre dans le cadre du dialogue politique national nous renseigne sur cette problématique.
Après l’immuabilité de certains articles de la constitution issue de la transition de 2005 pour éviter un coup d’Etat constitutionnel, cette fois des clauses criminalisant la prise du pouvoir par la force militaire ont été apportées à notre loi fondamentale. Comme si l’auteur a besoin de se référer à la Constitution pour faire son coup d’Etat.
C’est toutefois une façon de comprendre ce manque de maturité démocratique en Mauritanie d’où la possibilité de changement de pouvoir par la force. Sinon avait-on besoin de légiférer sur l’interdiction de l’illégalité par essence ? Non, si nous sommes dans un Etat démocratique, avec des institutions civiles fortes, ce risque se prohibe de lui-même. Dans le cas contraire, on ne peut jamais être à l’abri des ces phénomènes.
Finir avec cette attitude abjecte de prise de pouvoir passe par l’ancrage de la culture démocratique dans la société mauritanienne. Une culture démocratique pour un citoyen de devoir et de droit. Pour la Mauritanie, notre pays, on n’en est pas là encore.
Le pays, dans sa marche, se cherche toujours. Le pouvoir qui doit être au service de la nation se personnifie. Et l’autre paradoxe mauritanien se situe dans sa mentalité de vouloir recevoir tout du pouvoir. Le citoyen mauritanien est dans une position d’attentiste. Le Mauritanien, vis-à-vis du pouvoir, est toujours dans la position de celui qui reçoit. Alors le changement qui ne vient pas de la population peut être contre elle.
A ce rythme, la Mauritanie sortirait difficilement du labyrinthe dans lequel le système de ces trois décennies l’a logée. Le bout du tunnel est encore loin, très loin.
Seydi Moussa Camara
La Nouvelle Expression
source: cridem
En Mauritanie, le contexte, le prétexte et le texte qui ont conduit ce monde à ces changements font qu’on doit se demander si on a fini avec les coups d’Etat militaires ? Je pense que non. Et la dernière rencontre dans le cadre du dialogue politique national nous renseigne sur cette problématique.
Après l’immuabilité de certains articles de la constitution issue de la transition de 2005 pour éviter un coup d’Etat constitutionnel, cette fois des clauses criminalisant la prise du pouvoir par la force militaire ont été apportées à notre loi fondamentale. Comme si l’auteur a besoin de se référer à la Constitution pour faire son coup d’Etat.
C’est toutefois une façon de comprendre ce manque de maturité démocratique en Mauritanie d’où la possibilité de changement de pouvoir par la force. Sinon avait-on besoin de légiférer sur l’interdiction de l’illégalité par essence ? Non, si nous sommes dans un Etat démocratique, avec des institutions civiles fortes, ce risque se prohibe de lui-même. Dans le cas contraire, on ne peut jamais être à l’abri des ces phénomènes.
Finir avec cette attitude abjecte de prise de pouvoir passe par l’ancrage de la culture démocratique dans la société mauritanienne. Une culture démocratique pour un citoyen de devoir et de droit. Pour la Mauritanie, notre pays, on n’en est pas là encore.
Le pays, dans sa marche, se cherche toujours. Le pouvoir qui doit être au service de la nation se personnifie. Et l’autre paradoxe mauritanien se situe dans sa mentalité de vouloir recevoir tout du pouvoir. Le citoyen mauritanien est dans une position d’attentiste. Le Mauritanien, vis-à-vis du pouvoir, est toujours dans la position de celui qui reçoit. Alors le changement qui ne vient pas de la population peut être contre elle.
A ce rythme, la Mauritanie sortirait difficilement du labyrinthe dans lequel le système de ces trois décennies l’a logée. Le bout du tunnel est encore loin, très loin.
Seydi Moussa Camara
La Nouvelle Expression
source: cridem