Le secrétaire d'Etat à la Coopération a défendu mardi le récent discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, qui a suscité de vives critiques en Afrique, soulignant que le message du président était que "l'avenir de l'Afrique" appartenait "d'abord aux Africains".
Jean-Marie Bockel reconnaît que le "discours de Dakar", prononcé le 26 juillet, "fait débat" en Afrique mais il estime que le "premier résultat" est que "le continent africain est de nouveau à l'ordre du jour".
"Il est frappant de constater combien le discours de Dakar a suscité de réactions parmi les jeunes" en Afrique, souligne M.
Bockel dans une tribune au quotidien français Le Figaro.
"Beaucoup d'entre eux se sont fait l'écho, pour s'en féliciter, de ce qui est au fond l'essentiel du message du président : l'avenir de l'Afrique appartient d'abord aux Africains", affirme M. Bockel, issu des rangs du Parti socialiste dont il a été exclu.
Pour lui, le texte de M. Sarkozy est un "témoignage de respect", constitue un "message volontariste et responsable" et est "en phase avec les aspirations les plus profondes du continent africain".
"D'abord, l'Afrique se doit d'agir collectivement pour assurer la paix et mettre fin au cycle infernal de la vengeance et de la haine", dit M. Bockel.
M. Bockel appelle à "agir ensemble pour parvenir à mieux réguler la mondialisation" et "construire la croissance de manière durable". "Pour ce faire, il faut que cesse, comme l'a rappelé le président, l'arbitraire, la corruption, la violence", souligne-t-il.
Des intellectuels africains francophones ont fustigé certains passages du discours de Dakar où le président français rejetait toute notion de repentir sur la colonisation et estimait que "l'homme africain (n'était) pas assez entré dans l'Histoire".
Dans un texte très commenté, l'essayiste camerounais Achille Mbembe a notamment estimé que M. Sarkozy et les "nouvelles élites françaises" considéraient l'Afrique comme un "monde anhistorique et non développé