Si le dialogue cesse d’être le moyen le plus sûr d’apaiser les tensions, la répression devient la réponse directe et cruelle aux revendications qui s’expriment, quelqu’en soit la nature.Le pouvoir a franchi une étape abominable dans la guerre engagée contre des étudiants accusés de se livrer à des « actes de délinquance » et qu’il suppose être manipulés par des politiques.En simples grévistes, les étudiants ont vite été taxés de fauteurs de trouble à l’ordre public.Personne ne doit cautionner la violence.Mais quand les preuves sont faciles à inventer, il devient aisé de diaboliser les intentions et de pénaliser les actes.
L’université de Nouakchott n’est pas à sa première grève. Elle ne sera sans doute pas à sa dernière. Les revendications estudiantines sont un droit et non un délit. Mais face à des autorités universitaires incapables d’écouter les doléances sachant qu’elles ont des choses à se reprocher, l’accusation devient une arme d’assassinat des causes légitimes écrites noires sur blanc dans les plateformes revendicatives.
L’université de Nouakchott est l’institution dont ont profité ceux qui sont chargés de l’administrer. Toutes les magouilles passent par là : abus des droits notamment des bourses des étudiants issus dans la grande majorité de familles pauvres ; attributions arbitraires de bourses d’études à l’étranger, recrutements médiocres de faux docteurs, absence de transparence dans les budgets de fonctionnement et tant d’autres injustices flagrantes. Pour masquer toutes ces failles, le système se met debout pour bloquer l’élan revendicatif par le recours à l’intoxication, la surenchère, le mensonge, la division et les déformations arrosées aux eaux sordides de la politisation d’une grève qui met à nu les méthodes douteuses dont disposent l’institution universitaire pour régler les problèmes des étudiants.
Quand une université vieille de 31 ans est toujours au stade de projet, il faut se demander si les études supérieures ont de l’importance pour les pouvoirs publics. Si ceux qui dirigent le pays n’ont pour la plupart pas fréquenté les campus, comment attendre d’eux de prendre au sérieux les préoccupations des étudiants.
Si les hauts dignitaires volent l’argent de l’Etat pour assurer la scolarisation de leurs enfants, se soucient-ils de la misère qui prévaut dans l’université de l’improvisation ? Quand des professeurs s’occupent à chercher des consultations, ils n’auront aucun respect pour leurs cours faits dans la plus grande légèreté. En définitive ce sont les étudiants pauvres qui payent les pots cassés.
Quand l’absence d’éthique permet d’accuser à tout prix des étudiants noirs de bruler les biens publics alors que c’est par des aveux extorqués qu’on établit les PV de la police, la violation de l’intimité humaine devient l’arme de la discrimination. Il faut accepter de voir la réalité en face, au lieu de faire une fuite en avant dans le but de semer la confusion. Car c’est de cette façon que les goujats tapis dans les bureaux climatisés jouent les policiers et abusent des droits de pauvres étudiants sans défense. Il faut faire des enquêtes sérieuses, si besoin faire des audits à l’université pour se rendre compte de la réalité qui prévaut.
Engager un dialogue franc et direct permettra de s’enquérir de la réalité, le contraire est un aveu d’échec !
Cheikh Tidiane Dia
Source: le renovateur
L’université de Nouakchott n’est pas à sa première grève. Elle ne sera sans doute pas à sa dernière. Les revendications estudiantines sont un droit et non un délit. Mais face à des autorités universitaires incapables d’écouter les doléances sachant qu’elles ont des choses à se reprocher, l’accusation devient une arme d’assassinat des causes légitimes écrites noires sur blanc dans les plateformes revendicatives.
L’université de Nouakchott est l’institution dont ont profité ceux qui sont chargés de l’administrer. Toutes les magouilles passent par là : abus des droits notamment des bourses des étudiants issus dans la grande majorité de familles pauvres ; attributions arbitraires de bourses d’études à l’étranger, recrutements médiocres de faux docteurs, absence de transparence dans les budgets de fonctionnement et tant d’autres injustices flagrantes. Pour masquer toutes ces failles, le système se met debout pour bloquer l’élan revendicatif par le recours à l’intoxication, la surenchère, le mensonge, la division et les déformations arrosées aux eaux sordides de la politisation d’une grève qui met à nu les méthodes douteuses dont disposent l’institution universitaire pour régler les problèmes des étudiants.
Quand une université vieille de 31 ans est toujours au stade de projet, il faut se demander si les études supérieures ont de l’importance pour les pouvoirs publics. Si ceux qui dirigent le pays n’ont pour la plupart pas fréquenté les campus, comment attendre d’eux de prendre au sérieux les préoccupations des étudiants.
Si les hauts dignitaires volent l’argent de l’Etat pour assurer la scolarisation de leurs enfants, se soucient-ils de la misère qui prévaut dans l’université de l’improvisation ? Quand des professeurs s’occupent à chercher des consultations, ils n’auront aucun respect pour leurs cours faits dans la plus grande légèreté. En définitive ce sont les étudiants pauvres qui payent les pots cassés.
Quand l’absence d’éthique permet d’accuser à tout prix des étudiants noirs de bruler les biens publics alors que c’est par des aveux extorqués qu’on établit les PV de la police, la violation de l’intimité humaine devient l’arme de la discrimination. Il faut accepter de voir la réalité en face, au lieu de faire une fuite en avant dans le but de semer la confusion. Car c’est de cette façon que les goujats tapis dans les bureaux climatisés jouent les policiers et abusent des droits de pauvres étudiants sans défense. Il faut faire des enquêtes sérieuses, si besoin faire des audits à l’université pour se rendre compte de la réalité qui prévaut.
Engager un dialogue franc et direct permettra de s’enquérir de la réalité, le contraire est un aveu d’échec !
Cheikh Tidiane Dia
Source: le renovateur