L’appui de l’Onu à la consolidation de la paix salué par des dirigeants ouest - africains

Les chefs d’Etat d’Afrique de l’ouest œuvrant pour la consolidation de la paix et des institutions démocratiques dans leurs pays respectifs, ont unanimement loué vendredi, l’appui des Nations Unies et de ses agences dans ce sens, a appris APA à Washington.

Saluant la levée des sanctions contre le Liberia, le vice-président libérien a indiqué que les mesures avaient été considérées par le peuple libérien comme des mesures correctives et non punitives.

« Mon gouvernement a bien accueilli et bien apprécié la récente décision du Conseil de sécurité des Nations Unies de lever les sanctions imposées au secteur du bois et du diamant libérien », a affirmé le vice-président libérien, Joseph Nyumah Boakai.

« Bien que les sanctions imposées avaient été considérées comme punitives par bon nombre de gens, c’est avec grand plaisir que je vous informe que le peuple libérien considère ces sanctions comme circonspectes et correctives », a-t-il indiqué lors du débat de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Boakai s’est également réjoui de la récente décision du Conseil de sécurité d’étendre le mandat de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL), estimant que malgré le retour de la paix, le pays reste toujours fragile.

Le président de la Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira, a, pour sa part, salué les efforts consentis par les Nations Unies pour aider son pays à sortir du gouffre politique, citant le Groupe consultatif ad hoc sur la Guinée-Bissau du Conseil économique et social.

Il a également laissé entendre que la Guinée-Bissau est encore déterminée à renforcer le rôle des Nations Unies dans la promotion de la paix et du développement au niveau mondial.

Le président Vieira a aussi évoqué les problèmes du trafic de drogue en Guinée-Bissau et ce, malgré la volonté politique de son gouvernement à faire face à ce problème.

« Le trafic de drogue ne peut être éradiqué qu’à travers la coopération internationale », a-t-il soutenu, appelant les pays expérimentés dans la lutte contre ce trafic et les crimes organisés à apporter leur expertise à la Guinée-Bissau.

Le ministre togolais des affaires étrangères, Zarifou Ayevaa, à quant à lui, fait une analyse des prochaines élections législatives qu’il considère comme un tournant dans l’histoire du pays.

Il a également dit des mots de remerciements à l’endroit de la communauté internationale et à l’endroit d’autres partenaires ayant aidé le Togo à en arriver là, notamment le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui, a-t-il poursuivi, joue un important rôle dans la préparation des élections.

Le Togo s’est actuellement engagé dans la lutte contre l’impunité et il bénéficie, dans cette perspective, de l’appui du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, a-t-il précisé, louant son rôle de soutien aux efforts du gouvernement.

Quant au Premier ministre de la Guinée, Lansana Kouyaté, son allocution a porté essentiellement sur la crise qu’a connu son pays au début de l’année, saluant l’intervention de la communauté internationale pour restaurer la stabilité.

Il a, au même moment, appelé tous les pays armés de bonne volonté et des moyens à venir aider la Guinée à mettre en œuvre son plan de consolidation de ses acquis à travers le pays.

Se tournant vers un contexte international beaucoup plus large, Kouyaté a appelé à des mesures pour combattre la pauvreté, affirmant qu’elle devrait être déclarée « illégale » à travers le monde.

Des efforts collectifs d’éradication de la pauvreté seraient le meilleur moyen de garantir la paix, a-t-il soutenu.


Source: APA
(M)