La position géostratégique importante qu’occupe la Mauritanie la rend attrayante pour les puissances occidentales dans leur guerre contre le terrorisme, sa fragilité politique et économique pourrait être exploitée dans le but de rendre nos dirigeants permissifs à leurs sollicitations. En même temps avec l’immensité de l’étendue d’un territoire difficilement contrôlable, c’est un pays qui suscite un intérêt particulier pour les forces mafieuses et les services de renseignements des puissances étrangères.
Notre pays qui est soumis à de multiples convoitises est aujourd’hui en proie à tous les dangers. Après l’affaire de la drogue de l’aéroport de Nouadhibou dont nous attendons encore les conclusions de la commission d’enquête et les poursuites judiciaires des véritables responsables ou commanditaires, une autre affaire vient de surgir : dans un communiqué de la présidence de l’UFP en date du 19 juin 2007, citant les informations rendues publiques par un journal américain, sous la plume S. Hersh, depuis repris par d’autres médias nationaux et internationaux et d’autres partis politiques mauritaniens, nous apprenons qu’il aurait existé de prisons secrètes de la CIA en Mauritanie pendant la période de transition.
Une fois de plus, notre pays est sous les projecteurs du monde entier pour une affaire, le moins qu’on puisse dire n’est pas de nature à rehausser son image, loin s’en faut.
C’est une affaire très grave, parce qu’il s’agit une violation flagrante du droit élémentaire de l’homme.
Elle est autant plus grave qu’il pourrait même s’agir d’une affaire entre services secrets à l’insu des nouvelles autorités politiques et de plus elle pourrait avoir comme conséquence entre autre de rendre notre pays un cible privilégié des différentes organisations qui ont des prisonniers dans ces camps.
Ces informations publiées en Mauritanie, dès le 19 juin 07 dans le site de l’Union des Forces de Progrès (l’UFP), proviennent d’une source bien identifiée et qui dispose d’une audience très respectable à travers le monde, il ne s’agit donc pas d’une simple rumeur.
Compte-tenu de la gravité de cette information, il pourrait être dommageable pour notre pays de se limiter au seul démenti officiel, fut-il donné par le ministre des affaires étrangères. Ce démenti ne pourra suffire lui seul à rassurer et à mettre fin aux suspicions voir même à d’autres rebondissements.
Dans ce contexte une enquête indépendante s’avèrerai nécessaire pour faire toute la lumière. Notre pays doit jouer à la clarté dans cette affaire, il en va de sa crédibilité et de sa sécurité.
L’image positive envoyée dans la sous-région et même dans le monde après l’élection présidentielle de mars dernier à laisser place, depuis quelques temps, à une succession d’affaires de plus en plus inquiétantes les unes des autres. Les difficultés quotidiennes des populations continuent de persister, l’espoir est entrain de laisser place peu à peu à une sorte de fatalisme et de découragement.
Les multiples défis auxquels notre pays est confronté suggèrent une cohésion nationale sans précédente et c’est la seule voie crédible, elle doit prendre le chemin de la consolidation de l’unité nationale par des mesures concrètes, rapides et efficaces qui mettent fin aux souffrances des déportés, qui résolvent les problèmes sociaux et de survies des populations.
Pour atteindre cet objectif, le président de la république doit saisir l’occasion, pendant qu’il est encore possible, de l’état de grâce dont il bénéficie dans l’opinion pour créer les conditions d’un consensus national impliquant les acteurs politiques nationaux et la société civile autour des grands dossiers.
Après des décennies louvoiement, de corruption, d’injustice et d’impunité, notre pays va-t-il emprunter le chemin du changement progressiste ? Rien n’est encore moins sûr, et le chemin semble long tant les intérêts qui s’y opposent sont nombreux. Mais en s’appuyant sur les forces favorables à la rupture avec le passé, le président de la république pourra donner un espoir au peuple mauritanien. Sinon le retour au chaos n’est pas incertain.
Qu’allah protège la Mauritanie contre ses ennemis.
Maréga Baba / France
Notre pays qui est soumis à de multiples convoitises est aujourd’hui en proie à tous les dangers. Après l’affaire de la drogue de l’aéroport de Nouadhibou dont nous attendons encore les conclusions de la commission d’enquête et les poursuites judiciaires des véritables responsables ou commanditaires, une autre affaire vient de surgir : dans un communiqué de la présidence de l’UFP en date du 19 juin 2007, citant les informations rendues publiques par un journal américain, sous la plume S. Hersh, depuis repris par d’autres médias nationaux et internationaux et d’autres partis politiques mauritaniens, nous apprenons qu’il aurait existé de prisons secrètes de la CIA en Mauritanie pendant la période de transition.
Une fois de plus, notre pays est sous les projecteurs du monde entier pour une affaire, le moins qu’on puisse dire n’est pas de nature à rehausser son image, loin s’en faut.
C’est une affaire très grave, parce qu’il s’agit une violation flagrante du droit élémentaire de l’homme.
Elle est autant plus grave qu’il pourrait même s’agir d’une affaire entre services secrets à l’insu des nouvelles autorités politiques et de plus elle pourrait avoir comme conséquence entre autre de rendre notre pays un cible privilégié des différentes organisations qui ont des prisonniers dans ces camps.
Ces informations publiées en Mauritanie, dès le 19 juin 07 dans le site de l’Union des Forces de Progrès (l’UFP), proviennent d’une source bien identifiée et qui dispose d’une audience très respectable à travers le monde, il ne s’agit donc pas d’une simple rumeur.
Compte-tenu de la gravité de cette information, il pourrait être dommageable pour notre pays de se limiter au seul démenti officiel, fut-il donné par le ministre des affaires étrangères. Ce démenti ne pourra suffire lui seul à rassurer et à mettre fin aux suspicions voir même à d’autres rebondissements.
Dans ce contexte une enquête indépendante s’avèrerai nécessaire pour faire toute la lumière. Notre pays doit jouer à la clarté dans cette affaire, il en va de sa crédibilité et de sa sécurité.
L’image positive envoyée dans la sous-région et même dans le monde après l’élection présidentielle de mars dernier à laisser place, depuis quelques temps, à une succession d’affaires de plus en plus inquiétantes les unes des autres. Les difficultés quotidiennes des populations continuent de persister, l’espoir est entrain de laisser place peu à peu à une sorte de fatalisme et de découragement.
Les multiples défis auxquels notre pays est confronté suggèrent une cohésion nationale sans précédente et c’est la seule voie crédible, elle doit prendre le chemin de la consolidation de l’unité nationale par des mesures concrètes, rapides et efficaces qui mettent fin aux souffrances des déportés, qui résolvent les problèmes sociaux et de survies des populations.
Pour atteindre cet objectif, le président de la république doit saisir l’occasion, pendant qu’il est encore possible, de l’état de grâce dont il bénéficie dans l’opinion pour créer les conditions d’un consensus national impliquant les acteurs politiques nationaux et la société civile autour des grands dossiers.
Après des décennies louvoiement, de corruption, d’injustice et d’impunité, notre pays va-t-il emprunter le chemin du changement progressiste ? Rien n’est encore moins sûr, et le chemin semble long tant les intérêts qui s’y opposent sont nombreux. Mais en s’appuyant sur les forces favorables à la rupture avec le passé, le président de la république pourra donner un espoir au peuple mauritanien. Sinon le retour au chaos n’est pas incertain.
Qu’allah protège la Mauritanie contre ses ennemis.
Maréga Baba / France