L’Avant-Garde civilo-militaire lâche son 'pétard'

Décidemment le langage de l’ombre a encore quelques adeptes qui continuent à utiliser l’arme des faibles, des désespérés aigris par leurs échecs face à l’évolution irréversible du cours de l’histoire. La Mauritanie qu’ils le veuillent ou non est sortie de leur règne tyrannique où jadis ils pouvaient monnayer l’image du pays contre leur volonté perfide et leur foi satanique pour dresser une communauté contre une autre.

Ces néo-nazis ayant réussi dans le passé à mettre en exécution leur dessein abominable à la faveur d’un régime inculte qui n’hésitait pas à s’aligner sur des thèses génocidaires pour laver la Mauritanie d’une partie d’elle-même, s’avisent aujourd’hui que la simple idée de revenir à ce passé ignoble relève de l’imposture. Ce rêve de broyer du noir continuent –ils encore à le caresser ?

Depuis l’arrivée du Président de la République, les adversaires du changement multiplient les appels de pied pour préparer l’opinion « taillable » et « corvéable » à prêter attention à leurs simagrées. Peine perdue. Le discours historique du Président de la République ouvrant le dossier du retour des réfugiés, du règlement du passif humanitaire, comme l’unique préalable à l’unité et à la réconciliation nationale a cloué au sol les oiseaux de mauvaises augures.



Le peuple mauritanien oppose à ces sirènes de la discorde un mépris provocateur. Comme s’ils n’ont pas assez d’essuyer de sévères revers. Ces voix de l’ombre continuent leur litanie rébarbative pour tenter à leur corps défendant de se prémunir contre des poursuites éventuelles que l’imprescriptibilité du droit pourrait engager contre eux.

"Ils", ce sont ces anonymes, ces sans identités, car sans courage de se révéler, de décliner leur être, car sans âme, sans foi, ni loi. "Ils", ce sont ces silhouettes qui rasent les murs comme des ombres fugaces. "Ils", ce sont ces inconnus changeant de dénomination comme des terroristes activement recherchés. "Ils", ce sont ces auteurs de boucherie, ces instigateurs de pogrom, ces bannis de la morale, ces profonateurs du texte sacré, ces ennemis de la nation. "Ils", ont tellement de choses à se reprocher qu’ils ne peuvent même plus parler d’actes généreux, pour se dédouaner de leurs crimes. Réussiront-ils à trouver une porte de sortie en utilisant l’arme du crime ? Ce mouvement s’appelle l’Avant-Garde nationale Civilo-Militaire.

Ces auteurs ont eu peur de révéler leurs têtes. C’est le premier signe de lâcheté et de légèreté qui les caractérise. De quoi, de qui ont-ils peur ? Voici ce qu’ils ont gribouillé : « la visite du Président en France a révélé sa véritable nature ». Et de poursuivre que les différents entretiens accordés à plusieurs journalistes et chaînes françaises ont été une occasion de parler du retour des déportés et de remuer la plaie du passif humanitaire.

Qu’à cela ne tienne, ces avant-gardistes qualifient le parcours de perron de l’Elysée comme une porte ouverte aux négroafricains de « réclamer la tête d’officiers auteurs d’actes de tortures et d’assassinats ». Quand le bourreau se mettra à la place de sa victime, il mesurera à coup sûr l’ampleur de son crime. Peut-on empêcher aux journalistes de parler du passif humanitaire dans une conférence de presse. Cela a bien dérangé nos avant—gardistes. Est-il plus aisé de commettre un crime que de l’assumer.

De digression en digression, les auteurs du prospectus reviennent sur les nominations de préfets négro-africians et le limogeage de vendeurs de terrains. Quel rapport de cette mesure avec la visite du Président en France. De l’amalgame ! En voulant se revêtir d’habits patriotiques pourquoi ces individus prônent-ils des contre-valeurs réductrices d’une communauté nationale.

En vertu de quel principe citoyen peut-on appliquer une politique de négation contre une communauté. C’est faire preuve d’intolérance et de lâcheté que de soutenir la marginalisation au moment où les grandes démocraties font l’apologie du mérite. La Mauritanie, qu’ils le veuillent ou non se conjugue au pluriel. Si on refuse à un negro-africain le poste de Hakem, va-t-on accepter qu’il dirige son pays. Ces racistes primaires ne font que vitupérer dans le vide.

De plus, le retour de la Mauritanie à la CEDEAO disent ces avant-gardistes « est de nature à compromettre l’avenir de notre pays ». Quel pays peut-il aujourd’hui vivre dans l’autarcie ? Qu’ils interrogent nos commerçants dans la sous-région ouest-africaine, ils trouveront une réponse acariâtre ! A la fin de leur délire, ces officiers profèrent des menaces contre l’ordre constitutionnel. Ces soi-disant soldats de la paix soufflent sur des braises dans lesquelles ils risquent de se consumer. Le Président de la République comprend les intentions qui les animent. Mais, il sait s’élever au dessus de la médiocrité.


Cheikh Tidiane Dia
la tribunevia cridem