Ibrahima Moctar Sarr et les siens en passe de rompre avec la CPM.
Le pas n'a pas encore été franchi le pas, mais selon nos informations, cela ne saurait tarder. Tout ne serait qu'une question de jour, le temps pour le Bureau Politique du parti de se réunir afin de faire une évaluation du mémorandum d'entente politique qui avait motivé leur adhésion à la CPM en octobre 2010. Quels étaient les points d'accord du mémorandum ?
Ils étaient au nombre de sept, à savoir : Les conclusions des états généraux sur la démocratie ; l'application de la loi portant criminalisation de l'esclavage ; la question des rapatriés du Sénégal ; la poursuite du traitement du passif humanitaire ; la question des langues nationales et leur place dans la grille des programmes des établissements de presse publiques ; la politique étrangère de la Mauritanie ; la question foncière ".
Dans le communiqué publié par la CPM à l'occasion de la signature du mémorandum à l'hôtel Wissal, la coalition indiquait " avoir constaté la convergence des vues autour des différentes questions évoquées ainsi que leur conformité avec le programme électoral du président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz ".
Dès lors, les deux parties avaient-ils convenu de consigner dans un document, les principaux points qui constituaient la base du mémorandum d'entente politique. Le communiqué indiquait que " la signature de ce mémorandum consacre l'adhésion de l'AJD/MR à la CPM, et constitue sans doute un plus qualitatif de nature à renforcer le pôle de la Coalition des Partis de la Majorité ".
L'application de ce mémorandum n'a pas apparemment résisté aux dures réalités politiques du moment. Les émeutes de Maghama qui se sont soldés par la mort du jeune Lamine Mangane tué par balles le 27 septembre 2011, l'enrôlement et ses nombreuses difficultés, la mal gouvernance administrative marqué par le tribalisme, le clanisme et le clientélisme ambiant ont raison de cette entente politique.
Et pourtant l'optimisme était de mise au départ mais à l'impossible nul n'est tenu. L'AJD/MR avait pris le soin, dès le départ, d'avertir qu'en cas de non respect de ces engagements signés des deux parties, de rompre les amarres avec la CPM. Les hommes changent mais le système reste tel quel. Ould Abdel Aziz aussi l'apprend à ses dépens.
Rappel
Au souvenir de cette cérémonie marquée de la présence de l'ex ministre des affaires étrangères Mme Naha Mint Mouknass présidente de l'UDP et présidente en exercice de la CPM et Mohamed Ould Mohamed Lemine président de l'UPR, on retiendra que d'un côté, c'était Bâ Mamadou Bocar vice président de l'AJD/MR qui avait apposé sa signature au bas du document, et de l'autre Ali Ould Alada représentant la CPM.
Après quoi, Naha Mint Mouknass présidente en exercice de la CPM, prononçait un bref discours dans lequel elle a souhaité la bienvenue aux leaders et militants de l'AJD/MR venus aujourd'hui, dira t-elle, exprimer leur soutien au programme du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz. "
Au nom de la majorité soudée autour du projet de société défendu et mis en œuvre par son excellence, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, je réitère notre attachement indéfectible aux valeurs de solidarité et d'entente fraternelle, à la consolidation de l'unité nationale et la vie en harmonie des différentes composantes de notre société, dans le respect total de sa diversité ethnique et culturelle.
Aussi, le réitère notre disponibilité à tout dialogue franc, constructif et sincère, dont le but serait le renforcement de la cohésion de la Mauritanie nouvelle dont les chantiers de construction ne cessent d'être réalisés, à pas confiants, sous la conduite du président de la République ".
A la suite de Mohamed Ould Mohamed Lemine
Puis ce fût le tour du président de l'UPR de prendre la parole avant que le président de l'AJD/MR ne s'adresse à son tour à l'assistance. " Nous voici arrivés au terme d'un processus et au début d'une nouvelle ère, pour l'AJD/MR et nous l'espérons pour toute la Mauritanie. Celui qui vous parle en ce moment a une expérience de militantisme de plus de quarante années mais n'a jamais connu le pouvoir. Lui et l'essentiel de ses compagnons de lutte qui se retrouvent aujourd'hui au sein de l'AJD/MR, n'ont connu jusqu'à l'instant que l'opposition et ses aléas.
Vous comprendrez dès lors toute la dimension de la charge de l'événement et peut être enfin, l'attitude que nous avons adoptée depuis l'avènement du Haut Conseil d'Etat (HCE) le 06 Août 2008 et qui nous a valu beaucoup d'incompréhensions, beaucoup d'hostilités de la part de nos anciens compagnons de l'opposition, allant de l'ostracisme jusqu'à la diffamation par presse interposée.
En 2005, ceux qui constituent aujourd'hui le parti étaient les seuls, en dehors de deux petites formations politiques à refuser de signer un chèque en blanc pour le CMJD de Ely Ould Mohamed Vall pour mener sa transition dont nous avions prévu la dérive. Lors du magistère du Président Sidi Ould Cheikh Abdallah, nous n'avons pas accepté de faire parti de son gouvernement dès lors qu'il nous était refusé d'en discuter les conditions.
Nous avions pris acte du changement intervenu le 06 août 2008 tout en refusant de soutenir le HCE tant que ce dernier n'aura pas accepté de définir avec nous les termes d'une meilleure transition pouvant conduire vers une démocratie véritable.
La plateforme proposée par cinq partis de l'opposition démocratique dont le notre, ayant reçu une fin de non recevoir en ce qui concerne deux points essentiels proposés par le RFD, l'AJD/MR, par solidarité et surtout à cause d'un engagement pris devant ses pairs, décida de ne pas accompagner le HCE bien que celui-ci ait accepté l'essentiel de ses points inscrits dans la plateforme.
Cette décision a été à l'origine d'une dissidence au sein du parti laquelle tenait coûte que coûte à rejoindre le pouvoir. Pour le reste, l'AJD/MR est restée constante dans ses positions de principes tout en encourageant les bonnes initiatives d'où qu'elles venaient pour désamorcer la crise institutionnelle. La participation à l'élection présidentielle s'est faite dans des conditions difficiles pour le parti qui a engagé deux campagnes électorales sans moyens, dans un climat hostile à tout point de vue.
Le candidat du parti a obtenu malgré tout un score honorable même si certains se plaisent à dire le contraire. En ce qui me concerne, je dois remercier personnellement le Président de la République Mr Mohamed Ould Aziz qui m'a toujours reçu avec beaucoup d'égards et accepté de discuter avec moi de toutes les questions d'intérêt national avec sa franchise habituelle et dans le respect et la considération pour ma petite personne.
Il a su gagner ainsi notre confiance dans sa volonté de changer les tristes réalités que nous vivons en ce moments et qui se nomment déchirure nationale et exclusion, déliquescence de l'Etat, déchéance morale et spirituelle, gabegie et corruption, mal gouvernance et crise économique, maladie et chômage, exploitation de l'homme par l'homme sous toutes ses formes.
Nous avons observé l'homme dans ses attitudes et dans son action après l'avoir écouté. Nous avons compris son ambition pour la Mauritanie et son empressement à réaliser ses objectifs et nous avons perçu également les nombreux défis auxquels il devra faire face.
Avant tout son pragmatisme qui devra être éclairé par une vision mieux élaborée, parce que concertée et expérimentée, ce qui suppose l'acceptation de l'implication de tous les acteurs essentiels pour la mise en œuvre de son important et salutaire programme de rénovation nationale.
Ensuite ses adversaires d'hier et d'aujourd'hui, ceux qui veulent coûte que coûte maintenir le système anté dont il a hérité les effets indus négatifs, et ceux qui contestent sa légitimité au point de ne pas voir les grands changements, qui s'opèrent sous les yeux et qui ont besoin d'être soutenus.
Mais aussi, l'héritage de Maouya Ould Sid'Ahmed TAYA et son système lourd , du passif humanitaire, de mirage économique fait de faux et usage de faux pour tromper les institutions internationales, de blanchiment d'argent, de vente de drogue, d'exclusion et de racisme, de maintient des pratiques esclavagistes et du clientélisme politique.
Et enfin, une nature hostile, un environnement social difficile où les plus démunis continuent de vivre le calvaire, dans des bidonvilles mal éclairés, avec une jeunesse désœuvrée et livrée à elle-même et destinée à servir de réservoir pour le grand banditisme urbain et des prétendus jihadistes.
Nous avons plus observé la démarche volontariste que les résultats obtenus pour assainir la situation économique, freiner les gaspillages et la gabegie, redonner l'espoir aux couches les plus démunies et revisiter notre politique extérieure.
Nous avons surtout noté le courage pour poser les jalons d'une réconciliation nationale vraie, par la reconnaissance des crimes commis au nom de l'Etat contre une communauté nationale, le début des réparations et la poursuite du retour des déportés.
Devant l'ampleur de ces défis, nous avons compris qu'il avait besoin d'être soutenu pour aller plus en avant et de manière plus résolue car les attentes sont grandes, certaines se sont même transformées en déception pour ceux qui ne faisaient qu'attendre depuis plus de deux décennies.Tout cela n'a pas décidé l'AJD/MR à franchir le pas pour rejoindre la majorité tant que celle-ci n'aura pas accepté d'intégrer dans son programme certaines questions essentielles.
C'est ce qui vient d'être réalisé après des discussions longues mais qui ont abouti à un consensus. Ce ne sera pas le programme général de l'AJD/MR car nous n'avons pas gagné les élections, mais s'est largement suffisant pour faire un bout de chemin ensemble.
L'AJD/MR, n'entend pas par cette adhésion, venir en trouble fête, ou en empêcheur de tourner en rond ; elle ne sera pas non plus un wagon de plus pour le train du pouvoir. Notre prétention est d'être plutôt le nouveau moteur de la locomotive pour aller plus vite et mieux. Nous serons vigilants pour que le programme du Président de la République soit appliqué avec plus de sérieux et de discernement mais aussi avec détermination au profit de tout le peuple mauritanien. Nous veillerons naturellement à ce que ces points consensuels qui constituent la raison d'être de notre présence au sein de la majorité soient pris en compte dans la mise en œuvre de ce programme.
Nous n'avons renoncé à aucun de nos principes même si nous considérons que ce consensus est un pas important à réaliser tout en espérant que cette proximité avec les partis de la majorité permettre de lever beaucoup d'incompréhension et faire accepter l'essentiel du programme de l'AJD/MR. C'est pour cette raison que nous exhortons tous les militants du parti à faire preuve de responsabilité, de discipline et de patience tout en étant au devant de l'action volontariste.
A tous ceux qui trouvent dans cette plateforme consensuelle un motif d'engagement, nous leurs disons de venir se joindre à nous pour son application effective. Je ne saurais terminer ce mot sans vous remercier tous au nom de mon parti et demander au Président de la République de poursuivre le dialogue avec toutes les forces politiques opposées à son régime afin d'aboutir à un consensus national propice à la mise en œuvre de son programme de salut national ".
Moussa Diop
Source: Le Quotidien de Nouakchott
Le pas n'a pas encore été franchi le pas, mais selon nos informations, cela ne saurait tarder. Tout ne serait qu'une question de jour, le temps pour le Bureau Politique du parti de se réunir afin de faire une évaluation du mémorandum d'entente politique qui avait motivé leur adhésion à la CPM en octobre 2010. Quels étaient les points d'accord du mémorandum ?
Ils étaient au nombre de sept, à savoir : Les conclusions des états généraux sur la démocratie ; l'application de la loi portant criminalisation de l'esclavage ; la question des rapatriés du Sénégal ; la poursuite du traitement du passif humanitaire ; la question des langues nationales et leur place dans la grille des programmes des établissements de presse publiques ; la politique étrangère de la Mauritanie ; la question foncière ".
Dans le communiqué publié par la CPM à l'occasion de la signature du mémorandum à l'hôtel Wissal, la coalition indiquait " avoir constaté la convergence des vues autour des différentes questions évoquées ainsi que leur conformité avec le programme électoral du président de la république, Mohamed Ould Abdel Aziz ".
Dès lors, les deux parties avaient-ils convenu de consigner dans un document, les principaux points qui constituaient la base du mémorandum d'entente politique. Le communiqué indiquait que " la signature de ce mémorandum consacre l'adhésion de l'AJD/MR à la CPM, et constitue sans doute un plus qualitatif de nature à renforcer le pôle de la Coalition des Partis de la Majorité ".
L'application de ce mémorandum n'a pas apparemment résisté aux dures réalités politiques du moment. Les émeutes de Maghama qui se sont soldés par la mort du jeune Lamine Mangane tué par balles le 27 septembre 2011, l'enrôlement et ses nombreuses difficultés, la mal gouvernance administrative marqué par le tribalisme, le clanisme et le clientélisme ambiant ont raison de cette entente politique.
Et pourtant l'optimisme était de mise au départ mais à l'impossible nul n'est tenu. L'AJD/MR avait pris le soin, dès le départ, d'avertir qu'en cas de non respect de ces engagements signés des deux parties, de rompre les amarres avec la CPM. Les hommes changent mais le système reste tel quel. Ould Abdel Aziz aussi l'apprend à ses dépens.
Rappel
Au souvenir de cette cérémonie marquée de la présence de l'ex ministre des affaires étrangères Mme Naha Mint Mouknass présidente de l'UDP et présidente en exercice de la CPM et Mohamed Ould Mohamed Lemine président de l'UPR, on retiendra que d'un côté, c'était Bâ Mamadou Bocar vice président de l'AJD/MR qui avait apposé sa signature au bas du document, et de l'autre Ali Ould Alada représentant la CPM.
Après quoi, Naha Mint Mouknass présidente en exercice de la CPM, prononçait un bref discours dans lequel elle a souhaité la bienvenue aux leaders et militants de l'AJD/MR venus aujourd'hui, dira t-elle, exprimer leur soutien au programme du président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz. "
Au nom de la majorité soudée autour du projet de société défendu et mis en œuvre par son excellence, M. Mohamed Ould Abdel Aziz, je réitère notre attachement indéfectible aux valeurs de solidarité et d'entente fraternelle, à la consolidation de l'unité nationale et la vie en harmonie des différentes composantes de notre société, dans le respect total de sa diversité ethnique et culturelle.
Aussi, le réitère notre disponibilité à tout dialogue franc, constructif et sincère, dont le but serait le renforcement de la cohésion de la Mauritanie nouvelle dont les chantiers de construction ne cessent d'être réalisés, à pas confiants, sous la conduite du président de la République ".
A la suite de Mohamed Ould Mohamed Lemine
Puis ce fût le tour du président de l'UPR de prendre la parole avant que le président de l'AJD/MR ne s'adresse à son tour à l'assistance. " Nous voici arrivés au terme d'un processus et au début d'une nouvelle ère, pour l'AJD/MR et nous l'espérons pour toute la Mauritanie. Celui qui vous parle en ce moment a une expérience de militantisme de plus de quarante années mais n'a jamais connu le pouvoir. Lui et l'essentiel de ses compagnons de lutte qui se retrouvent aujourd'hui au sein de l'AJD/MR, n'ont connu jusqu'à l'instant que l'opposition et ses aléas.
Vous comprendrez dès lors toute la dimension de la charge de l'événement et peut être enfin, l'attitude que nous avons adoptée depuis l'avènement du Haut Conseil d'Etat (HCE) le 06 Août 2008 et qui nous a valu beaucoup d'incompréhensions, beaucoup d'hostilités de la part de nos anciens compagnons de l'opposition, allant de l'ostracisme jusqu'à la diffamation par presse interposée.
En 2005, ceux qui constituent aujourd'hui le parti étaient les seuls, en dehors de deux petites formations politiques à refuser de signer un chèque en blanc pour le CMJD de Ely Ould Mohamed Vall pour mener sa transition dont nous avions prévu la dérive. Lors du magistère du Président Sidi Ould Cheikh Abdallah, nous n'avons pas accepté de faire parti de son gouvernement dès lors qu'il nous était refusé d'en discuter les conditions.
Nous avions pris acte du changement intervenu le 06 août 2008 tout en refusant de soutenir le HCE tant que ce dernier n'aura pas accepté de définir avec nous les termes d'une meilleure transition pouvant conduire vers une démocratie véritable.
La plateforme proposée par cinq partis de l'opposition démocratique dont le notre, ayant reçu une fin de non recevoir en ce qui concerne deux points essentiels proposés par le RFD, l'AJD/MR, par solidarité et surtout à cause d'un engagement pris devant ses pairs, décida de ne pas accompagner le HCE bien que celui-ci ait accepté l'essentiel de ses points inscrits dans la plateforme.
Cette décision a été à l'origine d'une dissidence au sein du parti laquelle tenait coûte que coûte à rejoindre le pouvoir. Pour le reste, l'AJD/MR est restée constante dans ses positions de principes tout en encourageant les bonnes initiatives d'où qu'elles venaient pour désamorcer la crise institutionnelle. La participation à l'élection présidentielle s'est faite dans des conditions difficiles pour le parti qui a engagé deux campagnes électorales sans moyens, dans un climat hostile à tout point de vue.
Le candidat du parti a obtenu malgré tout un score honorable même si certains se plaisent à dire le contraire. En ce qui me concerne, je dois remercier personnellement le Président de la République Mr Mohamed Ould Aziz qui m'a toujours reçu avec beaucoup d'égards et accepté de discuter avec moi de toutes les questions d'intérêt national avec sa franchise habituelle et dans le respect et la considération pour ma petite personne.
Il a su gagner ainsi notre confiance dans sa volonté de changer les tristes réalités que nous vivons en ce moments et qui se nomment déchirure nationale et exclusion, déliquescence de l'Etat, déchéance morale et spirituelle, gabegie et corruption, mal gouvernance et crise économique, maladie et chômage, exploitation de l'homme par l'homme sous toutes ses formes.
Nous avons observé l'homme dans ses attitudes et dans son action après l'avoir écouté. Nous avons compris son ambition pour la Mauritanie et son empressement à réaliser ses objectifs et nous avons perçu également les nombreux défis auxquels il devra faire face.
Avant tout son pragmatisme qui devra être éclairé par une vision mieux élaborée, parce que concertée et expérimentée, ce qui suppose l'acceptation de l'implication de tous les acteurs essentiels pour la mise en œuvre de son important et salutaire programme de rénovation nationale.
Ensuite ses adversaires d'hier et d'aujourd'hui, ceux qui veulent coûte que coûte maintenir le système anté dont il a hérité les effets indus négatifs, et ceux qui contestent sa légitimité au point de ne pas voir les grands changements, qui s'opèrent sous les yeux et qui ont besoin d'être soutenus.
Mais aussi, l'héritage de Maouya Ould Sid'Ahmed TAYA et son système lourd , du passif humanitaire, de mirage économique fait de faux et usage de faux pour tromper les institutions internationales, de blanchiment d'argent, de vente de drogue, d'exclusion et de racisme, de maintient des pratiques esclavagistes et du clientélisme politique.
Et enfin, une nature hostile, un environnement social difficile où les plus démunis continuent de vivre le calvaire, dans des bidonvilles mal éclairés, avec une jeunesse désœuvrée et livrée à elle-même et destinée à servir de réservoir pour le grand banditisme urbain et des prétendus jihadistes.
Nous avons plus observé la démarche volontariste que les résultats obtenus pour assainir la situation économique, freiner les gaspillages et la gabegie, redonner l'espoir aux couches les plus démunies et revisiter notre politique extérieure.
Nous avons surtout noté le courage pour poser les jalons d'une réconciliation nationale vraie, par la reconnaissance des crimes commis au nom de l'Etat contre une communauté nationale, le début des réparations et la poursuite du retour des déportés.
Devant l'ampleur de ces défis, nous avons compris qu'il avait besoin d'être soutenu pour aller plus en avant et de manière plus résolue car les attentes sont grandes, certaines se sont même transformées en déception pour ceux qui ne faisaient qu'attendre depuis plus de deux décennies.Tout cela n'a pas décidé l'AJD/MR à franchir le pas pour rejoindre la majorité tant que celle-ci n'aura pas accepté d'intégrer dans son programme certaines questions essentielles.
C'est ce qui vient d'être réalisé après des discussions longues mais qui ont abouti à un consensus. Ce ne sera pas le programme général de l'AJD/MR car nous n'avons pas gagné les élections, mais s'est largement suffisant pour faire un bout de chemin ensemble.
L'AJD/MR, n'entend pas par cette adhésion, venir en trouble fête, ou en empêcheur de tourner en rond ; elle ne sera pas non plus un wagon de plus pour le train du pouvoir. Notre prétention est d'être plutôt le nouveau moteur de la locomotive pour aller plus vite et mieux. Nous serons vigilants pour que le programme du Président de la République soit appliqué avec plus de sérieux et de discernement mais aussi avec détermination au profit de tout le peuple mauritanien. Nous veillerons naturellement à ce que ces points consensuels qui constituent la raison d'être de notre présence au sein de la majorité soient pris en compte dans la mise en œuvre de ce programme.
Nous n'avons renoncé à aucun de nos principes même si nous considérons que ce consensus est un pas important à réaliser tout en espérant que cette proximité avec les partis de la majorité permettre de lever beaucoup d'incompréhension et faire accepter l'essentiel du programme de l'AJD/MR. C'est pour cette raison que nous exhortons tous les militants du parti à faire preuve de responsabilité, de discipline et de patience tout en étant au devant de l'action volontariste.
A tous ceux qui trouvent dans cette plateforme consensuelle un motif d'engagement, nous leurs disons de venir se joindre à nous pour son application effective. Je ne saurais terminer ce mot sans vous remercier tous au nom de mon parti et demander au Président de la République de poursuivre le dialogue avec toutes les forces politiques opposées à son régime afin d'aboutir à un consensus national propice à la mise en œuvre de son programme de salut national ".
Moussa Diop
Source: Le Quotidien de Nouakchott