Joyce Banda, la nouvelle présidente du Malawi, a toujours milité pour la cause des femmes dans son pays. Au Liberia, elle s’est trouvée une nouvelle alliée sur le continent africain, son homologue Ellen Johnson-Sirleaf. Les femmes seront au cœur de la coopération des deux seuls pays africains dirigés par des présidentes.
La nouvelle présidente du Malawi Joyce Banda a confirmé son engagement en faveur de l’émancipation des femmes africaines ce week-end. A la fin d’une visite de 48h qui s’est achevée ce dimanche, la première à son homologue libérienne Ellen Johnson-Sirleaf depuis son accession au pouvoir, Joyce Banda a annoncé que la coopération entre les deux pays s’articulerait principalement autour de la formation des femmes à travers des programmes agricoles. Les deux seules présidentes du continent africain font ainsi de la promotion du genre une priorité.
La présidente malawite est connue pour son activisme, notamment en faveur des femmes rurales. Elle a été distinguée aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. Le destin d’une amie d’enfance, qui n’a jamais eu la chance de poursuivre ses études faute de moyens, est l’un des principaux moteurs de Joyce Banda. « Le cercle vicieux de la pauvreté maintient (les femmes rurales) dans cette situation (…), constate-t-elle. J’ai décidé, que quoi qu’ il arriverait dans ma vie, j’essayerais d’envoyer les filles à l’école. » Une partie des profits qu’elle réalisera en tant que femmes d’affaires, à la tête de la plus grande entreprise textile dirigée par une femme au Malawi puis d’une boulangerie, seront consacrés à la scolarisation des jeunes filles.
Prendre le parti des femmes non privilégiées
Joyce Banda est à l’origine de la création de l’association nationale des femmes chefs d’entreprise dans son pays, du réseau des jeunes femmes leaders et d’un fondation qui porte son nom. Quand elle arrive au gouvernement en 2004 où elle en charge du Genre, son militantisme prend une dimension politique. Elle fera ainsi adopter une loi sur les violences conjugales. Joyce Banda fut elle-même victime d’un mari abusif durant son premier mariage.
Le militantisme de la présidente malawite s’explique aussi par le fait qu’elle se considère comme une femme « privilégiée ». Joyce Banda a épousé en secondes noces Richard Banda, un ancien juge de la Cour suprême au Malawi, qui rétroactivement, pense-t-elle, l’aura aidée à concrétiser ses ambitions. « Quand j’ai voulu me former, il a payé ; quand j’ai voulu un prêt, il est venu avec moi. À cause de son statut dans la société tout était facile pour moi, donc j’avais réussi mais j’avais réussi parce que j’étais une privilégiée », a-t-elle expliqué au journal britannique The Guardian.
Cependant, si les femmes africaines peuvent désormais compter sur Joyce Banda, cette dernière n’en attend pas moins d’elles. Etre la première présidente en Afrique centrale est « une charge lourde » que Joyce Banda dit porter au nom de toutes les femmes. « Si j’échoue, confie-t-elle au Guardian, j’aurai laissé tomber toutes les femmes de la région. Mais pour que je réussisse, elles doivent toutes se rallier autour de moi »
Source: afrik.com
La nouvelle présidente du Malawi Joyce Banda a confirmé son engagement en faveur de l’émancipation des femmes africaines ce week-end. A la fin d’une visite de 48h qui s’est achevée ce dimanche, la première à son homologue libérienne Ellen Johnson-Sirleaf depuis son accession au pouvoir, Joyce Banda a annoncé que la coopération entre les deux pays s’articulerait principalement autour de la formation des femmes à travers des programmes agricoles. Les deux seules présidentes du continent africain font ainsi de la promotion du genre une priorité.
La présidente malawite est connue pour son activisme, notamment en faveur des femmes rurales. Elle a été distinguée aussi bien dans son pays qu’à l’étranger. Le destin d’une amie d’enfance, qui n’a jamais eu la chance de poursuivre ses études faute de moyens, est l’un des principaux moteurs de Joyce Banda. « Le cercle vicieux de la pauvreté maintient (les femmes rurales) dans cette situation (…), constate-t-elle. J’ai décidé, que quoi qu’ il arriverait dans ma vie, j’essayerais d’envoyer les filles à l’école. » Une partie des profits qu’elle réalisera en tant que femmes d’affaires, à la tête de la plus grande entreprise textile dirigée par une femme au Malawi puis d’une boulangerie, seront consacrés à la scolarisation des jeunes filles.
Prendre le parti des femmes non privilégiées
Joyce Banda est à l’origine de la création de l’association nationale des femmes chefs d’entreprise dans son pays, du réseau des jeunes femmes leaders et d’un fondation qui porte son nom. Quand elle arrive au gouvernement en 2004 où elle en charge du Genre, son militantisme prend une dimension politique. Elle fera ainsi adopter une loi sur les violences conjugales. Joyce Banda fut elle-même victime d’un mari abusif durant son premier mariage.
Le militantisme de la présidente malawite s’explique aussi par le fait qu’elle se considère comme une femme « privilégiée ». Joyce Banda a épousé en secondes noces Richard Banda, un ancien juge de la Cour suprême au Malawi, qui rétroactivement, pense-t-elle, l’aura aidée à concrétiser ses ambitions. « Quand j’ai voulu me former, il a payé ; quand j’ai voulu un prêt, il est venu avec moi. À cause de son statut dans la société tout était facile pour moi, donc j’avais réussi mais j’avais réussi parce que j’étais une privilégiée », a-t-elle expliqué au journal britannique The Guardian.
Cependant, si les femmes africaines peuvent désormais compter sur Joyce Banda, cette dernière n’en attend pas moins d’elles. Etre la première présidente en Afrique centrale est « une charge lourde » que Joyce Banda dit porter au nom de toutes les femmes. « Si j’échoue, confie-t-elle au Guardian, j’aurai laissé tomber toutes les femmes de la région. Mais pour que je réussisse, elles doivent toutes se rallier autour de moi »
Source: afrik.com