Les travaux en ateliers sur les Journées Nationales de Concertation se poursuivent au Palais des Congrès de Nouakchott. Les participants planchent sur des sujets exigeant une profonde réflexion qui doit aboutir aujourd’hui à une synthèse des propositions et recommandations formulées.
Les discussions sont houleuses et les débats riches et pertinents. Les différents intervenants tentent de défendre par la force des idées et l’intelligence de l’argumentation les questions liées au contenu de chaque atelier. D’une salle à l’autre, les animations sont à la hauteur des thèmes abordés.
Si dans l’ensemble, l’esprit qui prévaut est presque le même, à savoir la recherche de solutions consensuelles et concrètes, des nuances se dégagent de part et d’autre des ateliers .
Incontestablement, c’est l’atelier sur le passif humanitaire qui nourrit plus les polémiques et suscite des vives passions pour ne pas dire des tensions en raison du caractère social, juridique et humanitaire qu’il cache. Les interventions frisent des états d’âme qui dénotent d’un désir profond d’évacuer les rancoeurs et ressentiments longtemps inhibés, qui n’attendaient que ce moment favori pour s’exhiber et éclater au grand jour.
Un psychiatre présent à cet atelier a fait une brillante intervention pour interpréter psychanalytiquement la nature des interventions. Il faut dit-il « laisser les victimes calmer la blessure morale et psychologique par la parole qui à l’état actuel constitue la seule thérapie pour soulager les souffrances ». Pourtant, cette boulimie de dire sa vérité n’a pas outrepassé les limites de la décence et les règles de bienséances. Cette attitude vaut aussi pour les participants aux autres ateliers.
Sur le passif humanitaire
Les discussions ont échappé sur la notion même du passif humanitaire. Certains ont voulu étendre le passif à tous les crimes politiques commis par les différents régimes qui se sont succédés dans le pays depuis les indépendances à nos jours. D’autres ont trouvé cette attitude aberrante et même allant dans le sens de dénaturer et de déplacer le débat.
Pour cette catégorie, le dossier du passif humanitaire couvre la période allant de 86 jusqu’en 1992 où la répression exercée contre la communauté négro-africaine a atteint des dimensions incroyables. Il s’agit notamment d’exécutions extra-judiciaires, d’emprisonnements, de tortures commis à l’encontre de négro-mauritaniens par le régime de Ould Taya et exécutés par des militaires contre des civils sans protection.
Cette page douloureuse a été revisitée par des victimes, des militants des droits de l’homme, des citoyens tout court. L’heure est à la recherche de solutions justes destinées à faire un devoir de vérité, à qualifier les crimes et leur commanditaires et de réfléchir sur le pourquoi et le comment en vue de trouver les voies et moyens définitifs et justes à ce dossier.
La désignation d’une Commission militaire chargée de piloter ce dossier a soulevé un tollé chez certains qui pensent que c’est là une volonté de biaiser cette question. La suite des débats nous édifiera sur les propositions à faire au sujet de ce dossier sensible.
Cheikh Tidiane Dia
Les ateliers
La présidence des 4 ateliers inscrits au programme des journées nationales est revenue à est revenu à des militants de première heure des Droits de l’Homme, réputés depuis très longtemps de leur combat et de connaissance approfondie du dossier des déportés, en particulier Ms Sarr Mamadou et le Prof M. Cheikh Saad Bouh Camara. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi et Ball Amadou Tidjane qui dirigent les 2 autres ateliers, sont aussi des doyens qui peuvent conduire les débats vers le succès recherché. Ci-après, les ateliers en question :
1e atelier : Structures d’encadrement et de gestion
Présidé par M. Sarr Mamadou, cet atelier est chargé de la discussion et de l’examen des structures nationales et locales à mettre en place pour l’encadrement et la gestion de l’ensemble des opérations liées au retour,à l’accueil, à l’installation ainsi qu’au pilotage du programme d’insertion.
2e atelier : Organisation matérielle des opérations de rapatriement
Dirigé par M. Cheikh Saad Bouh Camara, est chargé de la discussion des modalités pratiques du retour. Cet atelier se penchera spécifiquement sur les mécanismes et procédures d’identification, de rapatriement et de toutes les questions liées à l’exécution et à la mise en œuvre des opérations sur le terrain.
3e atelier : Insertion des réfugiés
Conduit par M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi, cet atelier est chargé de débattre des questions relatives à l’insertion durable des réfugiés. A cet égard, il aura à examiner les modalités du recouvrement des droits, de l’accès aux services de base, au financement des AGR et de façon générale, toutes mesures pratiques d’insertion au profit de l’ensemble des personnes concernées.
4e atelier : Passif humanitaire
Présidé par le Pr. Ball Amadou Tidjane, il est consacré à l’étude des questions relatives au passif humanitaire. Cet atelier donnera un avis sur le cadre institutionnel du traitement de la question, sur les mesures appropriées pour l’identification des victimes et ayant droit ainsi que sur les moyens adéquats de réparation matérielle et morale en vue d’une solution consensuelle qui permettra de tourner la page du passé dans une atmosphère saine de pardon, de tolérance et de fraternité.
source: Le Rénovateur Quotidien
Les discussions sont houleuses et les débats riches et pertinents. Les différents intervenants tentent de défendre par la force des idées et l’intelligence de l’argumentation les questions liées au contenu de chaque atelier. D’une salle à l’autre, les animations sont à la hauteur des thèmes abordés.
Si dans l’ensemble, l’esprit qui prévaut est presque le même, à savoir la recherche de solutions consensuelles et concrètes, des nuances se dégagent de part et d’autre des ateliers .
Incontestablement, c’est l’atelier sur le passif humanitaire qui nourrit plus les polémiques et suscite des vives passions pour ne pas dire des tensions en raison du caractère social, juridique et humanitaire qu’il cache. Les interventions frisent des états d’âme qui dénotent d’un désir profond d’évacuer les rancoeurs et ressentiments longtemps inhibés, qui n’attendaient que ce moment favori pour s’exhiber et éclater au grand jour.
Un psychiatre présent à cet atelier a fait une brillante intervention pour interpréter psychanalytiquement la nature des interventions. Il faut dit-il « laisser les victimes calmer la blessure morale et psychologique par la parole qui à l’état actuel constitue la seule thérapie pour soulager les souffrances ». Pourtant, cette boulimie de dire sa vérité n’a pas outrepassé les limites de la décence et les règles de bienséances. Cette attitude vaut aussi pour les participants aux autres ateliers.
Sur le passif humanitaire
Les discussions ont échappé sur la notion même du passif humanitaire. Certains ont voulu étendre le passif à tous les crimes politiques commis par les différents régimes qui se sont succédés dans le pays depuis les indépendances à nos jours. D’autres ont trouvé cette attitude aberrante et même allant dans le sens de dénaturer et de déplacer le débat.
Pour cette catégorie, le dossier du passif humanitaire couvre la période allant de 86 jusqu’en 1992 où la répression exercée contre la communauté négro-africaine a atteint des dimensions incroyables. Il s’agit notamment d’exécutions extra-judiciaires, d’emprisonnements, de tortures commis à l’encontre de négro-mauritaniens par le régime de Ould Taya et exécutés par des militaires contre des civils sans protection.
Cette page douloureuse a été revisitée par des victimes, des militants des droits de l’homme, des citoyens tout court. L’heure est à la recherche de solutions justes destinées à faire un devoir de vérité, à qualifier les crimes et leur commanditaires et de réfléchir sur le pourquoi et le comment en vue de trouver les voies et moyens définitifs et justes à ce dossier.
La désignation d’une Commission militaire chargée de piloter ce dossier a soulevé un tollé chez certains qui pensent que c’est là une volonté de biaiser cette question. La suite des débats nous édifiera sur les propositions à faire au sujet de ce dossier sensible.
Cheikh Tidiane Dia
Les ateliers
La présidence des 4 ateliers inscrits au programme des journées nationales est revenue à est revenu à des militants de première heure des Droits de l’Homme, réputés depuis très longtemps de leur combat et de connaissance approfondie du dossier des déportés, en particulier Ms Sarr Mamadou et le Prof M. Cheikh Saad Bouh Camara. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi et Ball Amadou Tidjane qui dirigent les 2 autres ateliers, sont aussi des doyens qui peuvent conduire les débats vers le succès recherché. Ci-après, les ateliers en question :
1e atelier : Structures d’encadrement et de gestion
Présidé par M. Sarr Mamadou, cet atelier est chargé de la discussion et de l’examen des structures nationales et locales à mettre en place pour l’encadrement et la gestion de l’ensemble des opérations liées au retour,à l’accueil, à l’installation ainsi qu’au pilotage du programme d’insertion.
2e atelier : Organisation matérielle des opérations de rapatriement
Dirigé par M. Cheikh Saad Bouh Camara, est chargé de la discussion des modalités pratiques du retour. Cet atelier se penchera spécifiquement sur les mécanismes et procédures d’identification, de rapatriement et de toutes les questions liées à l’exécution et à la mise en œuvre des opérations sur le terrain.
3e atelier : Insertion des réfugiés
Conduit par M. Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Radhi, cet atelier est chargé de débattre des questions relatives à l’insertion durable des réfugiés. A cet égard, il aura à examiner les modalités du recouvrement des droits, de l’accès aux services de base, au financement des AGR et de façon générale, toutes mesures pratiques d’insertion au profit de l’ensemble des personnes concernées.
4e atelier : Passif humanitaire
Présidé par le Pr. Ball Amadou Tidjane, il est consacré à l’étude des questions relatives au passif humanitaire. Cet atelier donnera un avis sur le cadre institutionnel du traitement de la question, sur les mesures appropriées pour l’identification des victimes et ayant droit ainsi que sur les moyens adéquats de réparation matérielle et morale en vue d’une solution consensuelle qui permettra de tourner la page du passé dans une atmosphère saine de pardon, de tolérance et de fraternité.
source: Le Rénovateur Quotidien