Nouakchott Info : Quelles sont les missions de la Fondation Chirac ?
Jacques Chirac : Si je devais les résumer en une phrase, je dirais que ses missions sont de développer les conditions de la paix. Partout, celle-ci est empêchée ou menacée par les atteintes à l'environnement, la crise du développement, la logique du rejet. J’ai fait du combat pour la paix et pour la solidarité, le cœur de mon action d’homme d’Etat. Je veux rester fidèle à ces engagements à travers ma Fondation.
N.I. : Pourquoi avoir choisi la Mauritanie pour première destination ?
J.C. : La Mauritanie vient de connaître une transition démocratique exemplaire. J’ai beaucoup de respect pour le Président Abdallahi et pour le Président Vall qui m’a fait l’amitié d’accepter de faire partie du comité d’honneur de ma Fondation. En commençant mon voyage par la Mauritanie, j’ai voulu d’abord rendre hommage à la singularité de ce grand pays que les Français méconnaissent. J’ai voulu aussi montrer qu’en Afrique comme ailleurs, les résultats sont au rendez-vous pour peu que la sagesse, le respect et le dialogue prévalent sur les tentations de l’affrontement.
N.I. : Que peut apporter la Fondation Chirac pour la Mauritanie ?
J.C : Je sais en tous les cas ce que la Mauritanie peut apporter à la Fondation Chirac : l’échange d’expérience, le rappel constant des réalités, une vision fondée sur une position singulière en Afrique. Je crois qu’on dit chez vous « informe toi afin de connaître ce que tu ignores ». Je vais me rendre sur le terrain pendant ce voyage, pour mieux définir les actions que ma fondation pourrait mener. Si elle peut aider à résoudre certains problèmes, j’en serais très heureux. Je pense notamment à l’accès à l’eau ou aux médicaments. Ce voyage est donc une première étape pour l’action de la fondation.
N.I. : Du 08 au 09 se tient le sommet UE- Afrique. Au centre des débats les accords APE. Qu’en pensez vous ?
J.C : Tels qu’ils sont pour le moment, les APE me paraissent négliger certains aspects des réalités des économies africaines. Ils risquent de menacer les rares industries nationales et de réduire les recettes fiscales des Etats. On ne peut pas assister à un déferlement des produits européens en Afrique sans réelle contrepartie si ce n’est pour quelques filières réduites comme l’exportation de fleurs vers l’Europe. Je pense qu’il faudrait repousser le calendrier d’exploitation. Bruxelles doit définir avec ses partenaires en Afrique un plan alternatif, fondé sur un traitement préférentiel pour les Etats africains et notamment les Pays les Moins Avancés.
N.I. : Depuis que vous avez quitté l’Elysée il y a 8 mois à quoi avez-vous consacré votre temps ?
J.C : Après 12 années exclusivement consacrées au service de la France et des Français, j’ai pris du temps, pour réfléchir à la manière dont je pourrais servir autrement les causes auxquelles je crois : la paix, l’égalité des cultures, la solidarité, notamment avec l’Afrique. Ce sont là les combats de ma vie.
N.I.: Pourquoi avez-vous crée une Fondations et pas autre chose ?
J.C : J’ai voulu créer une Fondation car c’était le meilleur moyen pour moi et pour les partenaires qui souhaitent s’associer à ma démarche d’apporter des réponses concrètes aux problèmes que je viens d’évoquer. Il y a tant à faire. C’est une petite goutte mais il y a de tels besoins…
source : Nouakchott Info
Jacques Chirac : Si je devais les résumer en une phrase, je dirais que ses missions sont de développer les conditions de la paix. Partout, celle-ci est empêchée ou menacée par les atteintes à l'environnement, la crise du développement, la logique du rejet. J’ai fait du combat pour la paix et pour la solidarité, le cœur de mon action d’homme d’Etat. Je veux rester fidèle à ces engagements à travers ma Fondation.
N.I. : Pourquoi avoir choisi la Mauritanie pour première destination ?
J.C. : La Mauritanie vient de connaître une transition démocratique exemplaire. J’ai beaucoup de respect pour le Président Abdallahi et pour le Président Vall qui m’a fait l’amitié d’accepter de faire partie du comité d’honneur de ma Fondation. En commençant mon voyage par la Mauritanie, j’ai voulu d’abord rendre hommage à la singularité de ce grand pays que les Français méconnaissent. J’ai voulu aussi montrer qu’en Afrique comme ailleurs, les résultats sont au rendez-vous pour peu que la sagesse, le respect et le dialogue prévalent sur les tentations de l’affrontement.
N.I. : Que peut apporter la Fondation Chirac pour la Mauritanie ?
J.C : Je sais en tous les cas ce que la Mauritanie peut apporter à la Fondation Chirac : l’échange d’expérience, le rappel constant des réalités, une vision fondée sur une position singulière en Afrique. Je crois qu’on dit chez vous « informe toi afin de connaître ce que tu ignores ». Je vais me rendre sur le terrain pendant ce voyage, pour mieux définir les actions que ma fondation pourrait mener. Si elle peut aider à résoudre certains problèmes, j’en serais très heureux. Je pense notamment à l’accès à l’eau ou aux médicaments. Ce voyage est donc une première étape pour l’action de la fondation.
N.I. : Du 08 au 09 se tient le sommet UE- Afrique. Au centre des débats les accords APE. Qu’en pensez vous ?
J.C : Tels qu’ils sont pour le moment, les APE me paraissent négliger certains aspects des réalités des économies africaines. Ils risquent de menacer les rares industries nationales et de réduire les recettes fiscales des Etats. On ne peut pas assister à un déferlement des produits européens en Afrique sans réelle contrepartie si ce n’est pour quelques filières réduites comme l’exportation de fleurs vers l’Europe. Je pense qu’il faudrait repousser le calendrier d’exploitation. Bruxelles doit définir avec ses partenaires en Afrique un plan alternatif, fondé sur un traitement préférentiel pour les Etats africains et notamment les Pays les Moins Avancés.
N.I. : Depuis que vous avez quitté l’Elysée il y a 8 mois à quoi avez-vous consacré votre temps ?
J.C : Après 12 années exclusivement consacrées au service de la France et des Français, j’ai pris du temps, pour réfléchir à la manière dont je pourrais servir autrement les causes auxquelles je crois : la paix, l’égalité des cultures, la solidarité, notamment avec l’Afrique. Ce sont là les combats de ma vie.
N.I.: Pourquoi avez-vous crée une Fondations et pas autre chose ?
J.C : J’ai voulu créer une Fondation car c’était le meilleur moyen pour moi et pour les partenaires qui souhaitent s’associer à ma démarche d’apporter des réponses concrètes aux problèmes que je viens d’évoquer. Il y a tant à faire. C’est une petite goutte mais il y a de tels besoins…
source : Nouakchott Info