L'inquiétude grandissait vendredi en Mauritanie après deux attaques armées qui ont coûté la vie cette semaine à quatre touristes français et trois militaires mauritaniens, deux semaines à peine avant l'arrivée dans le pays des concurrents du rallye Dakar-2008.
Ce pays, réputé d'ordinaire paisible, a de nouveau été endeuillé jeudi par une attaque qui a coûté la vie à trois militaires, tombés dans une embuscade d'hommes armés dans le nord-est du pays.
Trois jours auparavant, quatre touristes français avaient été tués et un cinquième blessé à l'arme automatique par trois Mauritaniens dans le sud-est. Les assaillants demeuraient en fuite vers le Sénégal vendredi.
Selon les autorités mauritaniennes, deux des trois responsables de ce crime, initialement présenté comme crapuleux, sont soupçonnés d'appartenir au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, devenu en janvier Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI).
Concernant l'attaque de jeudi, l'identité des assaillants n'a pas été établie, même si le Premier ministre Zeine Ould Zeidane les a qualifiés de "terroristes". Aucune revendication n'a été publiée pour les deux attaques.
Des sources sécuritaires ont indiqué à l'AFP que des renforts militaires avaient été dépêchés dans le désert qui s'étend entre l'Algérie, la Mauritanie et le Mali, où le GSPC est très actif.
"C'est une situation très inquiétante, il y a un réel danger, les organisations jihadistes ayant inscrit la Mauritanie sur la liste de leurs cibles", souligne Mohammed Fall Ould Oumère, directeur de publication de l'hebdomadaire privé la tribune.
"Nous sommes rattrapés par la mondialisation du crime", assure-t-il.
Ces attaques pourraient remettre en question l'organisation du rallye-raid Dakar-2008, qui doit disputer huit étapes en Mauritanie entre le 11 et le 19 janvier.
Des responsables de la course sont arrivés jeudi soir à Nouakchott pour y évoquer les conditions de sécurité de l'épreuve. En 2007, des menaces du GSPC avaient déjà conduit à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Etienne Lavigne, patron de l'épreuve, a indiqué à l'AFP que lui et son équipe participaient depuis jeudi soir à des réunions avec les autorités mauritaniennes et les services de l'ambassade de France.
Face à cette menace et en réponse aux critiques, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a demandé à son gouvernement de prendre "toutes les mesures nécessaires (...) pour renforcer davantage la sécurité", a annoncé jeudi le gouvernement.
Cette annonce fait suite à des critiques émises la veille par plusieurs partis politiques mauritaniens, qui avaient déploré des "failles dans le système de sécurité du pays".
Quatre jours après le meurtre des touristes français, la traque se poursuivait vendredi entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali pour retrouver les assaillants qui ont fui vers le Sénégal.
Selon Nouakchott, les fugitifs ont été vus pour la dernière fois mardi soir dans la ville de Richard Toll, dans le nord du Sénégal, près de la frontière mauritanienne. Les autorités sénégalaises n'avaient toujours pas pu confirmer ces informations vendredi.
Les recherches se poursuivaient également en Mauritanie et au Mali qui partage plus de 2.000 km de frontière avec son voisin.
En juin 2OO5, le GSPC avait attaqué une base militaire dans le nord-est de la Mauritanie. Cette attaque a fait 15 morts dans les rangs de l'armée mauritanienne et cinq parmi les islamistes.
Ce groupe ne s'en était auparavant jamais pris à des étrangers en Mauritanie, où le secteur touristique connaît un essor relativement important.
Source: TV5
(M)
Ce pays, réputé d'ordinaire paisible, a de nouveau été endeuillé jeudi par une attaque qui a coûté la vie à trois militaires, tombés dans une embuscade d'hommes armés dans le nord-est du pays.
Trois jours auparavant, quatre touristes français avaient été tués et un cinquième blessé à l'arme automatique par trois Mauritaniens dans le sud-est. Les assaillants demeuraient en fuite vers le Sénégal vendredi.
Selon les autorités mauritaniennes, deux des trois responsables de ce crime, initialement présenté comme crapuleux, sont soupçonnés d'appartenir au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, devenu en janvier Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI).
Concernant l'attaque de jeudi, l'identité des assaillants n'a pas été établie, même si le Premier ministre Zeine Ould Zeidane les a qualifiés de "terroristes". Aucune revendication n'a été publiée pour les deux attaques.
Des sources sécuritaires ont indiqué à l'AFP que des renforts militaires avaient été dépêchés dans le désert qui s'étend entre l'Algérie, la Mauritanie et le Mali, où le GSPC est très actif.
"C'est une situation très inquiétante, il y a un réel danger, les organisations jihadistes ayant inscrit la Mauritanie sur la liste de leurs cibles", souligne Mohammed Fall Ould Oumère, directeur de publication de l'hebdomadaire privé la tribune.
"Nous sommes rattrapés par la mondialisation du crime", assure-t-il.
Ces attaques pourraient remettre en question l'organisation du rallye-raid Dakar-2008, qui doit disputer huit étapes en Mauritanie entre le 11 et le 19 janvier.
Des responsables de la course sont arrivés jeudi soir à Nouakchott pour y évoquer les conditions de sécurité de l'épreuve. En 2007, des menaces du GSPC avaient déjà conduit à annuler deux étapes entre Néma et Tombouctou (Mali).
Etienne Lavigne, patron de l'épreuve, a indiqué à l'AFP que lui et son équipe participaient depuis jeudi soir à des réunions avec les autorités mauritaniennes et les services de l'ambassade de France.
Face à cette menace et en réponse aux critiques, le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi a demandé à son gouvernement de prendre "toutes les mesures nécessaires (...) pour renforcer davantage la sécurité", a annoncé jeudi le gouvernement.
Cette annonce fait suite à des critiques émises la veille par plusieurs partis politiques mauritaniens, qui avaient déploré des "failles dans le système de sécurité du pays".
Quatre jours après le meurtre des touristes français, la traque se poursuivait vendredi entre la Mauritanie, le Sénégal et le Mali pour retrouver les assaillants qui ont fui vers le Sénégal.
Selon Nouakchott, les fugitifs ont été vus pour la dernière fois mardi soir dans la ville de Richard Toll, dans le nord du Sénégal, près de la frontière mauritanienne. Les autorités sénégalaises n'avaient toujours pas pu confirmer ces informations vendredi.
Les recherches se poursuivaient également en Mauritanie et au Mali qui partage plus de 2.000 km de frontière avec son voisin.
En juin 2OO5, le GSPC avait attaqué une base militaire dans le nord-est de la Mauritanie. Cette attaque a fait 15 morts dans les rangs de l'armée mauritanienne et cinq parmi les islamistes.
Ce groupe ne s'en était auparavant jamais pris à des étrangers en Mauritanie, où le secteur touristique connaît un essor relativement important.
Source: TV5
(M)