Suite à la diffusons par la radio du Coran d’une émission religieuse dans laquelle le conseiller du Ministre de l’orientation islamique, Ahmed Ould Ehel Daoud a procédé à la glorification et la justification des pratiques de l’esclavage, transgressant ainsi de manière flagrante et grave les dispositions de la loi N° OO48-2007, l’Initiative pour la Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA) a entrepris une série d’actions dont des sit-in devant le parlement et la radio de Mauritanie, tout comme une campagne de sensibilisation et d’information de l’opinion publique et des partis politiques sur ces violations devenues de plus en plus récurrentes, dénotant, somme toute, d’une volonté délibérée de saborder l’effort national mené dans le cadre de la lutte contre l’exploitation et la discrimination sur les critères de la race et la naissance.
Ainsi nous avons été informés du limogeage de Ahmed Ould Ehel Daoude de son poste de conseiller du Ministre de l’orientation islamique. Cette décision prise, jeudi passé, au cours du Conseil de Ministre, et à laquelle vient s’ajouter l’annonce par le gouvernement d’une mesure visant le recrutement de 54 imams Haratines constitue une avancée importante mais insuffisante. En effet, la discrimination affectant les Hratines depuis l’indépendance touche l’ensemble des secteurs de la vie publique, entre autres les hauts postes de responsabilité de l’Etat : civils, militaires et paramilitaires. Elle ne se limite pas exclusivement aux domaines spirituels et religieux, comme d’aucuns s’évertuent toujours à l’insinuer.
A cet effet IRA :
1- Prend acte de la décision du gouvernement de limoger Ahmed Ould Ehel Daoud de son poste de conseiller de Ministre, sachant qu’une telle mesure est de nature à dissuader toutes les manœuvres de banalisation et d’encouragement des pratiques esclavagistes ; et considère que cette décision restera insuffisante tant que les directeurs des radios, Dedda Mohamed Lemine Salek et Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed, n’ont pas été sanctionnés et relevés de leurs fonctions ;
2- Se félicite de la récente mesure de recrutement des 54 imams Hratines et considère qu’une telle décision va contribuer à réduire l’écart entre les différents segments de la société et réparer les torts issus du maintien de plusieurs décennies de privilèges indus ; et engage l’Etat à généraliser la discrimination positive à tous les organes de l’Etat pour asseoir l’équité et la justice nécessaires pour poser les bases de l’Etat régalien.
3- Note avec satisfaction les propos du Dr Cheikh Ould Zein Ould Limam, membre du haut conseil islamique dans lequel il a confirmé qu'il ne voit aucune nécessité dans l'enseignement du rite malékite concernant l'esclavage qui est pour lui un viqh inutile confirmant ainsi les appels du mouvement abolitionniste à une révision générale qui mettra fin à l'enseignement de ces interprétations de l'Islam dans les Mahadras, les écoles et les tribunes d'information, et appelle les ulémas à suivre Dr Ould Limam qui a fait preuve de courage et d’honnêteté plus que jamais recommandés.
4- Exprime sa surprise de l'apparition du « Faqih » esclavagiste limogé, Ahmed Ould Ehil Daoud, hier soir à la télévision de Mauritanie comme pour nous rappeler que sa sanction n'était que formelle et orientée à la consommation politique et que les medias d'Etat continueront à enseigner l'esclavagisme n'en déplaise au hratin.
Nouakchott, le 15 Juillet 2012
Commission de Communication
Source: Baba ould Jiddou
Ainsi nous avons été informés du limogeage de Ahmed Ould Ehel Daoude de son poste de conseiller du Ministre de l’orientation islamique. Cette décision prise, jeudi passé, au cours du Conseil de Ministre, et à laquelle vient s’ajouter l’annonce par le gouvernement d’une mesure visant le recrutement de 54 imams Haratines constitue une avancée importante mais insuffisante. En effet, la discrimination affectant les Hratines depuis l’indépendance touche l’ensemble des secteurs de la vie publique, entre autres les hauts postes de responsabilité de l’Etat : civils, militaires et paramilitaires. Elle ne se limite pas exclusivement aux domaines spirituels et religieux, comme d’aucuns s’évertuent toujours à l’insinuer.
A cet effet IRA :
1- Prend acte de la décision du gouvernement de limoger Ahmed Ould Ehel Daoud de son poste de conseiller de Ministre, sachant qu’une telle mesure est de nature à dissuader toutes les manœuvres de banalisation et d’encouragement des pratiques esclavagistes ; et considère que cette décision restera insuffisante tant que les directeurs des radios, Dedda Mohamed Lemine Salek et Mohamed Cheikh Ould Sidi Mohamed, n’ont pas été sanctionnés et relevés de leurs fonctions ;
2- Se félicite de la récente mesure de recrutement des 54 imams Hratines et considère qu’une telle décision va contribuer à réduire l’écart entre les différents segments de la société et réparer les torts issus du maintien de plusieurs décennies de privilèges indus ; et engage l’Etat à généraliser la discrimination positive à tous les organes de l’Etat pour asseoir l’équité et la justice nécessaires pour poser les bases de l’Etat régalien.
3- Note avec satisfaction les propos du Dr Cheikh Ould Zein Ould Limam, membre du haut conseil islamique dans lequel il a confirmé qu'il ne voit aucune nécessité dans l'enseignement du rite malékite concernant l'esclavage qui est pour lui un viqh inutile confirmant ainsi les appels du mouvement abolitionniste à une révision générale qui mettra fin à l'enseignement de ces interprétations de l'Islam dans les Mahadras, les écoles et les tribunes d'information, et appelle les ulémas à suivre Dr Ould Limam qui a fait preuve de courage et d’honnêteté plus que jamais recommandés.
4- Exprime sa surprise de l'apparition du « Faqih » esclavagiste limogé, Ahmed Ould Ehil Daoud, hier soir à la télévision de Mauritanie comme pour nous rappeler que sa sanction n'était que formelle et orientée à la consommation politique et que les medias d'Etat continueront à enseigner l'esclavagisme n'en déplaise au hratin.
Nouakchott, le 15 Juillet 2012
Commission de Communication
Source: Baba ould Jiddou