« On a commis une erreur en 2005, la deuxième erreur, c’est quand Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir ». Ces mots émanent du président de l’AJD/MR, Ibrahima Mokhtar Sarr qui s’exprimait lors du colloque organisé par le FONADH sous le thème « justice transitionnelle et réconciliation nationale » qui s’est tenu à Nouakchott, les 06 et 07 décembre 2011. Il répondait à une question du conférencier à savoir : Pourquoi en sommes nous arrivés là ?
Le président de l’Ajd/mr IMS n’a pas mis de gants pour tirer à boulets rouges sur les partis politiques qui, selon lui, sont responsables de l’avènement du Président Ould Abdel Aziz au pouvoir. « Quand je dis que les partis politiques sont responsables, c’est parce que comme quelqu’un l’a dit, nous avons posé le problème du passif humanitaire à Maaouya pendant 20 ans et quand il est parti, personne ne pouvait penser que ce problème allait continuer à être posé de cette manière. Parce que ceux qui sont venus au pouvoir, étant le produit du système, je prends le cas du Président Ould Abdel Aziz qui a fait un coup d’état, qu’on peut appeler une révolution de palais, parce qu’Ould Hannena a fait deux fois une tentative et qui a échoué et la troisième pouvait être la bonne, il fallait sauver les meubles. Mais à ce moment quand il a fait son coup d’état toute la communauté internationale était contre, mais c’est la classe politique mauritanienne qui lui a donné le poste. C’est la classe politique mauritanienne qui lui a donné le poids et qui l’a soutenue dans la transition du CMJD. »
Il poursuit : « Vous vous rappelez au temps de Maaouya, c’est mon parti « Action pour le Changement » dont j’étais député à l’assemblée nationale qui a été le premier à poser problème du passif humanitaire dans cet hémicycle. C’est moi qui ait posé le problème, après Messaoud Ould Boulkheïr est venu. Et c’est pourquoi on a dissout « Action pour le Changement », parce que le PM de l’époque, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna avait dit que dans cette enceinte, on ne doit pas parler des problèmes d’esclavage et du passif humanitaire. Mais l’APP avait demandé au CMJD de régler ce problème, avant de le soutenir, c’était cela la position de mon parti qui avait demandé même le jugement de Ould Taya. C’est quand mon parti a rejoint toutes les autres formations politiques qui ont accepté de soutenir le CMJD que j’ai démissionné de l’APP. « On a commis une erreur en 2005, la deuxième erreur, c’est quand Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir. »
Des mots qui n’ont pas été appréciés par le représentant du RFD Mohamed Ould El Bouh qui a demandé à IMS de citer la troisième erreur, poussant IMS à sortir de ses gonds
« On savait aussi qui était du coté de Aziz pour renverser SIDIOCA »
« Je ne comprends pas votre réaction, vous êtes du Rfd, vous savez qu’avec Ahmed Daddah, nous avons fait une plateforme en 35 points pour l’accompagner. Dans cette plateforme, il y’avait trois points de rupture qui nous empêchaient d’aller avec Ahmed Daddah. Le seul point de rupture qui concerne le passif humanitaire, c’était le mien. Les deux autres points de rupture pour Ahmed Daddah, c’était simplement pour qu’Aziz ne se présente pas aux élections. A l’époque, j’ai refusé d’aller avec Abdel Aziz, alors qu’il était prêt à régler le problème du passif humanitaire. Je suis resté avec Ahmed Daddah, alors qu’Aziz était prêt à régler le passif humanitaire dans les conventions que nous avions signées. Je veux que ca soit clair, je n’ai pas ma langue dans ma poche. On savait aussi qui était du coté de Aziz pour renverser SIDIOCA. », Des mots qui ont provoqué une silence dans la salle. »
« Les marches de soutien n’ont jamais été faites contre l’esclavage ni pour le retour des déportés. »
Poursuivant ses diatribes, le président de l’Ajd/mr déclare, « Si à l’époque on n’avait pas donné carte blanche au CMJD, on en serait pas là. Les pressions qu’on a faites pour aller à Dakar, les pressions qu’on a faites ici contre ce régime, toutes ces pressions, si les partis politiques à l’époque avaient fait les mêmes pressions on n’en serait pas là aujourd’hui. La constitution qui a été proposé par le CMJD, on l’a tous voté. Il y’avait que 3 ou 4 partis qui ont boycotté cette constitution. C’était Ba mamadou Alassane, l’Ajd ancienne formule et IMS qui n’était plus membre d’un parti politique. Et c’était même 2 petits partis, dont l’un était dirigé par Delahi et l’autre par un certain Alioune qui avaient boycotté cette constitution. En fin de compte, les partis politiques ne s’intéressent pas réellement à régler cette question, ce qui les intéresse, c’est d’arriver au pouvoir. Ils sont prêts à mobiliser tout pour arriver au pouvoir. Les marches de soutien n’ont jamais été faites contre l’esclavage ni pour le retour des déportés. »
Revenant à la question du conférencier, IMS déclare « De toute façon la vérité sera dite et la justice sera faite en Mauritanie. Qu’on y arrive à pas de géants, à petit pas, on y arrivera de toute façon. Mais les vrais responsables de la situation actuelle du piétinement du dossier, c’est nous les politiciens. »
Dans son intervention, il n’a pas manqué de souligner le geste de bonne volonté du DG de la BCI, M Tajedinne «Avant les réparations dont on parle, je connais un banquier maure qui a été le premier à sortir de l’argent pour donner aux veuves. C’est Tajedine de la BCI, qui a débloqué une somme pour me dire, Sarr, je te remets cette somme pour les veuves. Si tout le monde avait fait comme lui, peut être que les veuves seraient soulagées». Le président de l’AJD/MR a cité à témoins une veuve dans la salle, Mme Houlèye Sall, présidente du collectif des veuves.
Compte rendu Dialtabé
Source: quotidien de Nouakchott
Le président de l’Ajd/mr IMS n’a pas mis de gants pour tirer à boulets rouges sur les partis politiques qui, selon lui, sont responsables de l’avènement du Président Ould Abdel Aziz au pouvoir. « Quand je dis que les partis politiques sont responsables, c’est parce que comme quelqu’un l’a dit, nous avons posé le problème du passif humanitaire à Maaouya pendant 20 ans et quand il est parti, personne ne pouvait penser que ce problème allait continuer à être posé de cette manière. Parce que ceux qui sont venus au pouvoir, étant le produit du système, je prends le cas du Président Ould Abdel Aziz qui a fait un coup d’état, qu’on peut appeler une révolution de palais, parce qu’Ould Hannena a fait deux fois une tentative et qui a échoué et la troisième pouvait être la bonne, il fallait sauver les meubles. Mais à ce moment quand il a fait son coup d’état toute la communauté internationale était contre, mais c’est la classe politique mauritanienne qui lui a donné le poste. C’est la classe politique mauritanienne qui lui a donné le poids et qui l’a soutenue dans la transition du CMJD. »
Il poursuit : « Vous vous rappelez au temps de Maaouya, c’est mon parti « Action pour le Changement » dont j’étais député à l’assemblée nationale qui a été le premier à poser problème du passif humanitaire dans cet hémicycle. C’est moi qui ait posé le problème, après Messaoud Ould Boulkheïr est venu. Et c’est pourquoi on a dissout « Action pour le Changement », parce que le PM de l’époque, Cheikh El Avia Ould Mohamed Khouna avait dit que dans cette enceinte, on ne doit pas parler des problèmes d’esclavage et du passif humanitaire. Mais l’APP avait demandé au CMJD de régler ce problème, avant de le soutenir, c’était cela la position de mon parti qui avait demandé même le jugement de Ould Taya. C’est quand mon parti a rejoint toutes les autres formations politiques qui ont accepté de soutenir le CMJD que j’ai démissionné de l’APP. « On a commis une erreur en 2005, la deuxième erreur, c’est quand Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir. »
Des mots qui n’ont pas été appréciés par le représentant du RFD Mohamed Ould El Bouh qui a demandé à IMS de citer la troisième erreur, poussant IMS à sortir de ses gonds
« On savait aussi qui était du coté de Aziz pour renverser SIDIOCA »
« Je ne comprends pas votre réaction, vous êtes du Rfd, vous savez qu’avec Ahmed Daddah, nous avons fait une plateforme en 35 points pour l’accompagner. Dans cette plateforme, il y’avait trois points de rupture qui nous empêchaient d’aller avec Ahmed Daddah. Le seul point de rupture qui concerne le passif humanitaire, c’était le mien. Les deux autres points de rupture pour Ahmed Daddah, c’était simplement pour qu’Aziz ne se présente pas aux élections. A l’époque, j’ai refusé d’aller avec Abdel Aziz, alors qu’il était prêt à régler le problème du passif humanitaire. Je suis resté avec Ahmed Daddah, alors qu’Aziz était prêt à régler le passif humanitaire dans les conventions que nous avions signées. Je veux que ca soit clair, je n’ai pas ma langue dans ma poche. On savait aussi qui était du coté de Aziz pour renverser SIDIOCA. », Des mots qui ont provoqué une silence dans la salle. »
« Les marches de soutien n’ont jamais été faites contre l’esclavage ni pour le retour des déportés. »
Poursuivant ses diatribes, le président de l’Ajd/mr déclare, « Si à l’époque on n’avait pas donné carte blanche au CMJD, on en serait pas là. Les pressions qu’on a faites pour aller à Dakar, les pressions qu’on a faites ici contre ce régime, toutes ces pressions, si les partis politiques à l’époque avaient fait les mêmes pressions on n’en serait pas là aujourd’hui. La constitution qui a été proposé par le CMJD, on l’a tous voté. Il y’avait que 3 ou 4 partis qui ont boycotté cette constitution. C’était Ba mamadou Alassane, l’Ajd ancienne formule et IMS qui n’était plus membre d’un parti politique. Et c’était même 2 petits partis, dont l’un était dirigé par Delahi et l’autre par un certain Alioune qui avaient boycotté cette constitution. En fin de compte, les partis politiques ne s’intéressent pas réellement à régler cette question, ce qui les intéresse, c’est d’arriver au pouvoir. Ils sont prêts à mobiliser tout pour arriver au pouvoir. Les marches de soutien n’ont jamais été faites contre l’esclavage ni pour le retour des déportés. »
Revenant à la question du conférencier, IMS déclare « De toute façon la vérité sera dite et la justice sera faite en Mauritanie. Qu’on y arrive à pas de géants, à petit pas, on y arrivera de toute façon. Mais les vrais responsables de la situation actuelle du piétinement du dossier, c’est nous les politiciens. »
Dans son intervention, il n’a pas manqué de souligner le geste de bonne volonté du DG de la BCI, M Tajedinne «Avant les réparations dont on parle, je connais un banquier maure qui a été le premier à sortir de l’argent pour donner aux veuves. C’est Tajedine de la BCI, qui a débloqué une somme pour me dire, Sarr, je te remets cette somme pour les veuves. Si tout le monde avait fait comme lui, peut être que les veuves seraient soulagées». Le président de l’AJD/MR a cité à témoins une veuve dans la salle, Mme Houlèye Sall, présidente du collectif des veuves.
Compte rendu Dialtabé
Source: quotidien de Nouakchott