" Un projet de gouvernement ouvert à l'opposition a été rejeté par le président de la république."
Galvaudé par le score honorable réalisé lors de la dernière présidentielle de 2007, Ibrahima Moctar Sarr, président du Mouvement pour la Réconciliation Nationale et ancien député a entrepris récemment une tournée internationale à la rencontre de la diaspora mauritanienne établie à l’étranger.
Du Maroc à Tripoli, en passant par Tunis, avant de prendre la direction de l’Europe, il s’est évertué à expliquer l’objectif de ce voyage et surtout ses futures ambitions politiques, en attendant l’intégration ou la création d’un parti politique. Chose qui sera discutée ou décidée surtout à la fin de cette semaine suite au congrès extraordinaire de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie, un parti qui l’avait soutenu lors la dernière élection présidentielle (un Congrès reporté sine die).
D’abord quel est l’objectif de votre tournée internationale dont l’itinéraire passe par le Maghreb ?
Je viens d’Acra, au Ghana, où j’étais invité à la réunion panafricaine pour la préparation du sommet de l’Union Africaine qui vient de statuer sur les moyens de création prochaine d’un gouvernement des Etats-Unis d’Afrique
J’ai tenu à cet effet par passer par le Maghreb pour rencontrer les ressortissants mauritaniens et leur expliquer la position de mon mouvement ainsi que la nouvelle donne politique au pays. Je veux aussi informer cette communauté de la nécessité de sauvegarder mon électorat, de le consolider surtout après le score honorable réalisé lors de la dernière présidentielle. D’autre part, je suis venu aussi l’informer des enjeux de la prochaine étape politique. J’ai eu à cet effet une longue discussion avec les cadres mauritaniens dans les différents pays maghrébins.
A tripoli, comme à Tunis, j’ai eu à rencontrer des dizaines de travailleurs mauritaniens. J’entends aussi entreprendre prochainement une tournée africaine après l’intégration ou la création d’un parti dans le but de nouer également des contacts avec la diaspora mauritanienne résidant dans les pays de l’Afrique subsaharienne, la quelle, j’attends faire militer à la nouvelle formation politique que j’intégrerai.
On parle tantôt de la création de votre propre parti politique, Tantôt de votre intégration à un parti. Qu’en est il au juste ?
Pour l’instant, j’ai l’intention d’intégrer tout simplement l’Alliance pour la Justice et la Démocratie. Je vais y adhérer à la suite de son congrès qui se tiendra les 14 et 15 juillet en cours, -c’est à dire à la fin de cette semaine- Durant ce congrès, une nouvelle direction sera installée à la tête de ce parti qui s’ouvrira à toutes les sensibilités et composantes sociopolitiques du pays. Il y’aura, de ce fait, une refondation de toutes les structures politiques du parti, un changement donc au niveau de la direction.
Après cette intégration et refondation de votre nouveau parti, comptez vous rester dans l’opposition ou allez vous rejoindre la majorité présidentielle ?
Bien entendu, mon nouveau parti et moi, nous resterons dans l’opposition, d’autant plus qu’il n’ y à pas de gouvernement d’union nationale. A ce propos, nous avions soumis un projet de gouvernement ouvert à l’opposition au chef de l’Etat, mais cette proposition a été rejetée par le président de la république. Pour ma part, je pense qu’il est difficile de dépasser les problèmes du pays sans un gouvernement d’union nationale. Nous sommes toujours prêts pour apporter notre contribution au règlement de tous les problèmes auxquels font face actuellement notre pays.
Vous êtes actuellement la deuxième grande figure de l’opposition surtout depuis la dernière joute électorale. Fort de cette position, quel rôle comptez vous jouer pour donner à l’opposition une image crédible et responsable ?
L’opposition a désormais un statut qui lui permet de s’exprimer de façon directe ou indirecte sur la bonne marche de la situation du pays et les défis auxquels il fait face. Si le gouvernement travaille bien nous l’applaudirons, dans le cas échéant, nous dénoncerons toutes les tares. Toujours est il que nos rapports avec le nouveau pouvoir seront des rapports civilisés. Nous allons agir donc en opposants responsables.
S’agissant des problèmes des réfugiés, l’Etat a multiplié depuis un certain temps des déclarations de bonne intention allant dans le sens d’un règlement de la question de leur retour dans un délai de six mois ou d’un timing ne dépassent les douze mois. Peut il honorer, selon vous, ses engagements ?
Je crois que les déclarations à elles seules ne suffisent plus, il faut entreprendre des actes concrets, associer tous ceux qui sont concernés par cette question. Je propose qu’on crée une commission nationale qui sera chargée de tracer les grandes lignes du retour de ces réfugiés. Celle-ci doit travailler en étroite collaboration avec les agences humanitaires et des instances de l’homme. D’autre part, il faut associer les Etats limitrophes notamment le Sénégal et le Mali ainsi que le Haut Commissariat aux Réfugiés. En ce qui concerne le délai fixé, je crois qu’il peut être suffisant s’il y’a de la bonne volonté politique, dans le cas contraire, c’est à dire en l’absence d’une telle volonté politique, même deux ans ne suffiront pas.
Propos recueillis par Ousmane WAGUE,
Correspondant de Nouakchott Info à Tunis
Source: CRIDEM
(M)
Galvaudé par le score honorable réalisé lors de la dernière présidentielle de 2007, Ibrahima Moctar Sarr, président du Mouvement pour la Réconciliation Nationale et ancien député a entrepris récemment une tournée internationale à la rencontre de la diaspora mauritanienne établie à l’étranger.
Du Maroc à Tripoli, en passant par Tunis, avant de prendre la direction de l’Europe, il s’est évertué à expliquer l’objectif de ce voyage et surtout ses futures ambitions politiques, en attendant l’intégration ou la création d’un parti politique. Chose qui sera discutée ou décidée surtout à la fin de cette semaine suite au congrès extraordinaire de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie, un parti qui l’avait soutenu lors la dernière élection présidentielle (un Congrès reporté sine die).
D’abord quel est l’objectif de votre tournée internationale dont l’itinéraire passe par le Maghreb ?
Je viens d’Acra, au Ghana, où j’étais invité à la réunion panafricaine pour la préparation du sommet de l’Union Africaine qui vient de statuer sur les moyens de création prochaine d’un gouvernement des Etats-Unis d’Afrique
J’ai tenu à cet effet par passer par le Maghreb pour rencontrer les ressortissants mauritaniens et leur expliquer la position de mon mouvement ainsi que la nouvelle donne politique au pays. Je veux aussi informer cette communauté de la nécessité de sauvegarder mon électorat, de le consolider surtout après le score honorable réalisé lors de la dernière présidentielle. D’autre part, je suis venu aussi l’informer des enjeux de la prochaine étape politique. J’ai eu à cet effet une longue discussion avec les cadres mauritaniens dans les différents pays maghrébins.
A tripoli, comme à Tunis, j’ai eu à rencontrer des dizaines de travailleurs mauritaniens. J’entends aussi entreprendre prochainement une tournée africaine après l’intégration ou la création d’un parti dans le but de nouer également des contacts avec la diaspora mauritanienne résidant dans les pays de l’Afrique subsaharienne, la quelle, j’attends faire militer à la nouvelle formation politique que j’intégrerai.
On parle tantôt de la création de votre propre parti politique, Tantôt de votre intégration à un parti. Qu’en est il au juste ?
Pour l’instant, j’ai l’intention d’intégrer tout simplement l’Alliance pour la Justice et la Démocratie. Je vais y adhérer à la suite de son congrès qui se tiendra les 14 et 15 juillet en cours, -c’est à dire à la fin de cette semaine- Durant ce congrès, une nouvelle direction sera installée à la tête de ce parti qui s’ouvrira à toutes les sensibilités et composantes sociopolitiques du pays. Il y’aura, de ce fait, une refondation de toutes les structures politiques du parti, un changement donc au niveau de la direction.
Après cette intégration et refondation de votre nouveau parti, comptez vous rester dans l’opposition ou allez vous rejoindre la majorité présidentielle ?
Bien entendu, mon nouveau parti et moi, nous resterons dans l’opposition, d’autant plus qu’il n’ y à pas de gouvernement d’union nationale. A ce propos, nous avions soumis un projet de gouvernement ouvert à l’opposition au chef de l’Etat, mais cette proposition a été rejetée par le président de la république. Pour ma part, je pense qu’il est difficile de dépasser les problèmes du pays sans un gouvernement d’union nationale. Nous sommes toujours prêts pour apporter notre contribution au règlement de tous les problèmes auxquels font face actuellement notre pays.
Vous êtes actuellement la deuxième grande figure de l’opposition surtout depuis la dernière joute électorale. Fort de cette position, quel rôle comptez vous jouer pour donner à l’opposition une image crédible et responsable ?
L’opposition a désormais un statut qui lui permet de s’exprimer de façon directe ou indirecte sur la bonne marche de la situation du pays et les défis auxquels il fait face. Si le gouvernement travaille bien nous l’applaudirons, dans le cas échéant, nous dénoncerons toutes les tares. Toujours est il que nos rapports avec le nouveau pouvoir seront des rapports civilisés. Nous allons agir donc en opposants responsables.
S’agissant des problèmes des réfugiés, l’Etat a multiplié depuis un certain temps des déclarations de bonne intention allant dans le sens d’un règlement de la question de leur retour dans un délai de six mois ou d’un timing ne dépassent les douze mois. Peut il honorer, selon vous, ses engagements ?
Je crois que les déclarations à elles seules ne suffisent plus, il faut entreprendre des actes concrets, associer tous ceux qui sont concernés par cette question. Je propose qu’on crée une commission nationale qui sera chargée de tracer les grandes lignes du retour de ces réfugiés. Celle-ci doit travailler en étroite collaboration avec les agences humanitaires et des instances de l’homme. D’autre part, il faut associer les Etats limitrophes notamment le Sénégal et le Mali ainsi que le Haut Commissariat aux Réfugiés. En ce qui concerne le délai fixé, je crois qu’il peut être suffisant s’il y’a de la bonne volonté politique, dans le cas contraire, c’est à dire en l’absence d’une telle volonté politique, même deux ans ne suffiront pas.
Propos recueillis par Ousmane WAGUE,
Correspondant de Nouakchott Info à Tunis
Source: CRIDEM
(M)