Il y un an, le 28 septembre 2006 Tekaane, le Tooro, la région du fleuve et la Mauritanie perdait Seydou Kane. Avant lui le 24 septembre 2006, dans l’accident de voiture ayant pris sa vie, un autre digne fils de Tekaane, de la Mauritanie et de l’Afrique y laissait la sienne, je veux parler du diplomate et fonctionnaire des Nations Unies Karass Kane a qui je veux rendre un hommage particulier.
Port-au-Prince, 25 septembre 2006, 8h30mn, je découvre, avec stupeur, sur le site Flamnet le communiqué de Conscience et Résistance annonçant l’accident de voiture dans lequel Karass est mort sur le champ et Seydou grièvement blessé.
Sous le choc et le coup de l’émotion, j’appelle immédiatement Nouakchott où j’ai pu avoir Aissata Kane, épouse de Seydou qui me confirme le décès de Karass ainsi que l’hospitalisation de Seydou.
Pour m’assurer que la direction de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) était au courant de cette tragique nouvelle, j’ai informé tout de suite mon supérieur hierachique Thierry Fagart, chef de la section des Droits de l’Homme qui pris contact avec la section des affaires civiles (dans laquelle Karass travaillait) .
Par téléphone par email, j’ai saisi tous les amis de Karass (et ils étaient nombreux au sein de la Mission) afin de les mettre au courant du drame qui venait d’avoir lieu. Ses collègues de Port-de-Paix, en province, où Karass dirigeait le Bureau Régional de la MINUSTAH étaient très affectés et très perturbés à tel point qu’il a fallu envoyer le staff counselling sur place.
Karass Kane, Karass Kane, un nom qui m’était très familier, très connu et pourtant je ne l’avais jamais rencontré auparavant. La première fois que j’ai entendu de parler de Karass ce fut en février 1986 lorsque je débarquais à Yaoundé, au Cameroun à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) qui a formé tant de diplomates et des spécialistes des relations internationales. Tout le monde m’interpellait en ses termes « ha, vous êtes mauritaniens, donc vous connaissez Karass » La direction et le personnel avait gardé un excellent souvenir de Karass.
Par la suite à la bibliothèque de l’IRIC, je tombais sur son mémoire de Master Degree en Relations Internationales intitulé «la politique étrangère de la Mauritanie de 1960 à 1978 ».
De 1986 à 2006, partout où je passais la même affirmation revenait «ha vous êtes mauritaniens, donc vous connaissez Karass » Il s’agissait soit des ses condisciples à l’IRIC, soit des diplomates qu’il a côtoyés dans le cadre de sa carrière bilatérale et multilatérale
Je connaissais pratiquement tout de Karass sans jamais l’avoir rencontré, je savais qu’il avait travaillé au Ministère des Affaires Etrangères, à Bonn en Allemagne à l’Ambassade de la RIM, à New York à la Représentation Permanente de la RIM auprès des Nations Unies.
Je savais qu’il avait été obligé de quitter le pays, victime de la médiocrité et de l’incompétence, pour faire une carrière au sein des Nations Unies, il avait servi notamment en Angola, au Kosovo avant d’atterrir à Haïti.
Il a fallu plus de vingt avant que je rencontre enfin Karass. En mars 2006, je débarque à Port-au-Prince pour servir au sien de la MINUSTAH. Mahamane Cissé, un ami malien qui me reçoit, m’informe qu’il y’a un mauritanien ici du nom de Karass Kane. Je lui dit que je le connais sans jamais l’avoir vu. J’explique à Mahamane d’abord que la Mauritanie est un petit pays, que tout le monde se connaît pratiquement et qu’ensuite j’ai presque suivi le même parcours universitaire et professionnel que Karass qui est le premier mauritanien a avoir fait l’IRIC.
Mahamane contacte Karass pour lui dire qu’un mauritanien du nom de Oumar BA se trouve dans la Mission, il demande si ce n’est pas Oumar Moussa BA, Mahamane lui dit qu’il ne sait pas mais que j’ai un fils qui s’appelle Moussa. Karass conclu qu’il s’agit de Oumar Moussa BA (en fait il avait fait une confusion avec mon cousin Oumar Moussa BA qui a été son promotionnaire au collège de Rosso)
Trois semaines après, un monsieur entre dans mon bureau, j’ai su immédiatement que c’était Karass, nous tombons l’un dans les bras de l’autre comme si on se connaissait depuis fort longtemps. Je lui ai dit en riant que cela fait vingt ans que je coure derrière lui sans arriver à le rattraper. Je lui ai dit que je sais tout de lui et notamment qu’il est le premier mauritanien à avoir fait l’IRIC. Il me corrigea en me disant qu’il le deuxième et que le premier est un tel (il me cita un nom que je n’ai pas retenu).
Le courant est très vite passé entre nous, le cousinage à plaisanterie entre BA et KANE a facilité beaucoup les choses. On se parlait régulièrement au téléphone et à chaque fois qu’il passait à Port-au-Prince, il passait me voir et on partageait un repas ensemble.
La dernière fois que je l'ai vu ce fut au restaurant de la MINUSTAH à Port-au-Prince au mois de juillet 2006 si j’ai bonne mémoire. Je déjeunais en compagnie d’une collègue, lorsque Karass passa à côté de me sans me voir, il alla se servir et retourna s’asseoir avec d’autres collègues, je le suivis des yeux sans dire mot, il se retourna et nos regards se croisèrent, il éclata de rire, je lui demandais pourquoi il riait, il me dit « je sais que tu ne vas pas me louper » je lui dis c’est normal comme tu t’es servi copieusement de riz créole avec des haricots rouges, tu ne peux voir personne.
Quelques temps après, il me téléphona pour m’informer du décès de sa belle mère, je lui ai présenté mes condoléances. Il me dit qu’il allait se rendre au pays pour les funérailles. Nous nous sommes convenus de nous revoir à son retour, hélas le destin en avait décidé autrement.
La nouvelle de sa mort m’a bouleversé, comme beaucoup de ses collègues avec qui il avait servi en Angola et au Kosovo, sans compter ceux qu’il avait connus en Haïti. Avec beaucoup de frères et sœurs africains, nous avons organisé le vendredi 28 septembre 2006 une cérémonie en sa mémoire (cérémonie sobre et simple conformément à la tradition peule et musulmane) où nous avons fait venir un imam haïtien pour réciter la prière des morts.
Il s’agit en autre de Youssoufa Niang et Adama Ndaw et Aimé Faye du Sénégal, Mamadou BAH et Joëlle Lenaud de la Guinée, Alty Touré du Mali, Suzanne Yaméogo du Burkina Faso, Adéle Mpacko et Louis Nkopipie du Cameroun……………
Edmond Mulet le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti avait tenu personnellement à assister à cette cérémonie ainsi que d’autres collègues venus de différents pays, Haïti, Canada, Sénégal, Suisse, Burkina Faso, Niger, Mali, Brésil, Sierra Leone, Guatemala, Cameroun, Congo………
Ses collègues de Port-de-Paix ont organisé une veillée funéraire en sa mémoire.
Larry Rossin, l’ancien numéro 2 de la MINUSTAH qui avait déjà quitté le pays, m’avait écrit pour m’exprimer sa douleur et sa tristesse. Il m’avait envoyé un message de condoléances à transmettre à la famille de Karass.
Jay Carter, le responsable de la section des affaires civiles et donc supérieur direct de Karass, m’avait exprimé sa compassion pour Karass pour qu’il avait beaucoup de respect et de considération pour son professionnalisme.
Il y a quelques temps, au mois d’août 2007, j’avais un problème à régler avec une institution privée New Yorkaise. J’ai appelé et posé le problème. Avant de raccrocher, je demandais à mon interlocutrice son nom, elle me répondit Djeinaba, un peu surpris, je lui demandai de répéter, elle me dit Djeinaba. Le lendemain, elle m’envoya un fax avec son nom complet Djeinaba KANE…
A la fin du mois d’août 2007, j’ai reçu un email de la fille aînée de Karass, Aissata, m’informant que sa maman se trouvait à New York et qu’elle souhaitait me parler.
J’appelais au numéro indiqué et tombais sur un répondeur sur lequel j’ai laissé un message. Un peu plus tard je rappelais et une voix féminine me répondit, je croyais qu’il s’agissait de Aissata, elle me répondit que ce n’est pas Aissata, je lui dis que je voulais parler avec sa mère.
L’épouse de Karass me dit que c’est sa deuxième fille Djeinaba qui lorsque elle a entendu mon message dit à sa maman que je connais cette personne car nous avons parlé au téléphone tout récemment. Sa maman lui dit que Oumar est mauritanien, il travaillait avec ton père. J’ai été très ému et très bouleversé de savoir que Djeinaba Kane avec qui j’avais parlé et qui m’avait envoyé un fax il y’a quelques jours était la fille de feu Karass KANE. L’expression le monde est petit prend ici toute sa signification.
Au sein de la MINUSTAH, on garde un souvenir vivant de Karass connu pour sa chaleur, sa simplicité, sa tolérance, son ouverture d’esprit. Certains collègues m’ont raconté que le jour de son départ pour la Mauritanie il avait fait le tour de plusieurs bureaux saluant collègues et amis comme s’il savait qu’il ne reviendrait jamais.
Karass, ton épouse et tes enfants Aissata, Djeinaba et Aliou peuvent être fiers de toi.
Comme son illustre homonyme Karass Elimane Kane, on peut dire pour paraphraser Baaba Maal « Karass hediima Jaalowali »
SOUVENONS NOUS DE KARASS
Repose en Paix Deendi
Fait aux Gonaives le 30 septembre 2007
Oumar BA
Gonaives
MINUSTAH
Port-au-Prince, 25 septembre 2006, 8h30mn, je découvre, avec stupeur, sur le site Flamnet le communiqué de Conscience et Résistance annonçant l’accident de voiture dans lequel Karass est mort sur le champ et Seydou grièvement blessé.
Sous le choc et le coup de l’émotion, j’appelle immédiatement Nouakchott où j’ai pu avoir Aissata Kane, épouse de Seydou qui me confirme le décès de Karass ainsi que l’hospitalisation de Seydou.
Pour m’assurer que la direction de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH) était au courant de cette tragique nouvelle, j’ai informé tout de suite mon supérieur hierachique Thierry Fagart, chef de la section des Droits de l’Homme qui pris contact avec la section des affaires civiles (dans laquelle Karass travaillait) .
Par téléphone par email, j’ai saisi tous les amis de Karass (et ils étaient nombreux au sein de la Mission) afin de les mettre au courant du drame qui venait d’avoir lieu. Ses collègues de Port-de-Paix, en province, où Karass dirigeait le Bureau Régional de la MINUSTAH étaient très affectés et très perturbés à tel point qu’il a fallu envoyer le staff counselling sur place.
Karass Kane, Karass Kane, un nom qui m’était très familier, très connu et pourtant je ne l’avais jamais rencontré auparavant. La première fois que j’ai entendu de parler de Karass ce fut en février 1986 lorsque je débarquais à Yaoundé, au Cameroun à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) qui a formé tant de diplomates et des spécialistes des relations internationales. Tout le monde m’interpellait en ses termes « ha, vous êtes mauritaniens, donc vous connaissez Karass » La direction et le personnel avait gardé un excellent souvenir de Karass.
Par la suite à la bibliothèque de l’IRIC, je tombais sur son mémoire de Master Degree en Relations Internationales intitulé «la politique étrangère de la Mauritanie de 1960 à 1978 ».
De 1986 à 2006, partout où je passais la même affirmation revenait «ha vous êtes mauritaniens, donc vous connaissez Karass » Il s’agissait soit des ses condisciples à l’IRIC, soit des diplomates qu’il a côtoyés dans le cadre de sa carrière bilatérale et multilatérale
Je connaissais pratiquement tout de Karass sans jamais l’avoir rencontré, je savais qu’il avait travaillé au Ministère des Affaires Etrangères, à Bonn en Allemagne à l’Ambassade de la RIM, à New York à la Représentation Permanente de la RIM auprès des Nations Unies.
Je savais qu’il avait été obligé de quitter le pays, victime de la médiocrité et de l’incompétence, pour faire une carrière au sein des Nations Unies, il avait servi notamment en Angola, au Kosovo avant d’atterrir à Haïti.
Il a fallu plus de vingt avant que je rencontre enfin Karass. En mars 2006, je débarque à Port-au-Prince pour servir au sien de la MINUSTAH. Mahamane Cissé, un ami malien qui me reçoit, m’informe qu’il y’a un mauritanien ici du nom de Karass Kane. Je lui dit que je le connais sans jamais l’avoir vu. J’explique à Mahamane d’abord que la Mauritanie est un petit pays, que tout le monde se connaît pratiquement et qu’ensuite j’ai presque suivi le même parcours universitaire et professionnel que Karass qui est le premier mauritanien a avoir fait l’IRIC.
Mahamane contacte Karass pour lui dire qu’un mauritanien du nom de Oumar BA se trouve dans la Mission, il demande si ce n’est pas Oumar Moussa BA, Mahamane lui dit qu’il ne sait pas mais que j’ai un fils qui s’appelle Moussa. Karass conclu qu’il s’agit de Oumar Moussa BA (en fait il avait fait une confusion avec mon cousin Oumar Moussa BA qui a été son promotionnaire au collège de Rosso)
Trois semaines après, un monsieur entre dans mon bureau, j’ai su immédiatement que c’était Karass, nous tombons l’un dans les bras de l’autre comme si on se connaissait depuis fort longtemps. Je lui ai dit en riant que cela fait vingt ans que je coure derrière lui sans arriver à le rattraper. Je lui ai dit que je sais tout de lui et notamment qu’il est le premier mauritanien à avoir fait l’IRIC. Il me corrigea en me disant qu’il le deuxième et que le premier est un tel (il me cita un nom que je n’ai pas retenu).
Le courant est très vite passé entre nous, le cousinage à plaisanterie entre BA et KANE a facilité beaucoup les choses. On se parlait régulièrement au téléphone et à chaque fois qu’il passait à Port-au-Prince, il passait me voir et on partageait un repas ensemble.
La dernière fois que je l'ai vu ce fut au restaurant de la MINUSTAH à Port-au-Prince au mois de juillet 2006 si j’ai bonne mémoire. Je déjeunais en compagnie d’une collègue, lorsque Karass passa à côté de me sans me voir, il alla se servir et retourna s’asseoir avec d’autres collègues, je le suivis des yeux sans dire mot, il se retourna et nos regards se croisèrent, il éclata de rire, je lui demandais pourquoi il riait, il me dit « je sais que tu ne vas pas me louper » je lui dis c’est normal comme tu t’es servi copieusement de riz créole avec des haricots rouges, tu ne peux voir personne.
Quelques temps après, il me téléphona pour m’informer du décès de sa belle mère, je lui ai présenté mes condoléances. Il me dit qu’il allait se rendre au pays pour les funérailles. Nous nous sommes convenus de nous revoir à son retour, hélas le destin en avait décidé autrement.
La nouvelle de sa mort m’a bouleversé, comme beaucoup de ses collègues avec qui il avait servi en Angola et au Kosovo, sans compter ceux qu’il avait connus en Haïti. Avec beaucoup de frères et sœurs africains, nous avons organisé le vendredi 28 septembre 2006 une cérémonie en sa mémoire (cérémonie sobre et simple conformément à la tradition peule et musulmane) où nous avons fait venir un imam haïtien pour réciter la prière des morts.
Il s’agit en autre de Youssoufa Niang et Adama Ndaw et Aimé Faye du Sénégal, Mamadou BAH et Joëlle Lenaud de la Guinée, Alty Touré du Mali, Suzanne Yaméogo du Burkina Faso, Adéle Mpacko et Louis Nkopipie du Cameroun……………
Edmond Mulet le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti avait tenu personnellement à assister à cette cérémonie ainsi que d’autres collègues venus de différents pays, Haïti, Canada, Sénégal, Suisse, Burkina Faso, Niger, Mali, Brésil, Sierra Leone, Guatemala, Cameroun, Congo………
Ses collègues de Port-de-Paix ont organisé une veillée funéraire en sa mémoire.
Larry Rossin, l’ancien numéro 2 de la MINUSTAH qui avait déjà quitté le pays, m’avait écrit pour m’exprimer sa douleur et sa tristesse. Il m’avait envoyé un message de condoléances à transmettre à la famille de Karass.
Jay Carter, le responsable de la section des affaires civiles et donc supérieur direct de Karass, m’avait exprimé sa compassion pour Karass pour qu’il avait beaucoup de respect et de considération pour son professionnalisme.
Il y a quelques temps, au mois d’août 2007, j’avais un problème à régler avec une institution privée New Yorkaise. J’ai appelé et posé le problème. Avant de raccrocher, je demandais à mon interlocutrice son nom, elle me répondit Djeinaba, un peu surpris, je lui demandai de répéter, elle me dit Djeinaba. Le lendemain, elle m’envoya un fax avec son nom complet Djeinaba KANE…
A la fin du mois d’août 2007, j’ai reçu un email de la fille aînée de Karass, Aissata, m’informant que sa maman se trouvait à New York et qu’elle souhaitait me parler.
J’appelais au numéro indiqué et tombais sur un répondeur sur lequel j’ai laissé un message. Un peu plus tard je rappelais et une voix féminine me répondit, je croyais qu’il s’agissait de Aissata, elle me répondit que ce n’est pas Aissata, je lui dis que je voulais parler avec sa mère.
L’épouse de Karass me dit que c’est sa deuxième fille Djeinaba qui lorsque elle a entendu mon message dit à sa maman que je connais cette personne car nous avons parlé au téléphone tout récemment. Sa maman lui dit que Oumar est mauritanien, il travaillait avec ton père. J’ai été très ému et très bouleversé de savoir que Djeinaba Kane avec qui j’avais parlé et qui m’avait envoyé un fax il y’a quelques jours était la fille de feu Karass KANE. L’expression le monde est petit prend ici toute sa signification.
Au sein de la MINUSTAH, on garde un souvenir vivant de Karass connu pour sa chaleur, sa simplicité, sa tolérance, son ouverture d’esprit. Certains collègues m’ont raconté que le jour de son départ pour la Mauritanie il avait fait le tour de plusieurs bureaux saluant collègues et amis comme s’il savait qu’il ne reviendrait jamais.
Karass, ton épouse et tes enfants Aissata, Djeinaba et Aliou peuvent être fiers de toi.
Comme son illustre homonyme Karass Elimane Kane, on peut dire pour paraphraser Baaba Maal « Karass hediima Jaalowali »
SOUVENONS NOUS DE KARASS
Repose en Paix Deendi
Fait aux Gonaives le 30 septembre 2007
Oumar BA
Gonaives
MINUSTAH