Photo: Kassataya
Depuis l'hospitalisation à Paris du plus célèbre malade de Mauritanie, la France est devenue La destination privilégiée de tout ce que la Mauritanie compte de personnalités "importantes" ou soucieuses de l'être et du paraitre. Objectif (non apparent) de cette Harwala (ruée, précipitation) : renouveler la Bai'a (serment d'allégeance) à celui qui détient encore le privilège de faire et défaire fortunes et carrières.
C'est ainsi que dès les premiers jours qui ont suivi l'admission à l'hôpital Percy, des hommes d'affaires bien en vue firent le pied de grue pour obtenir un droit de visite "tout à fait désintéressé", juste en "bon musulman". Certains -la plupart- durent repartir sans obtenir gain de cause. Pour ne pas être en reste, certains diplomates mauritaniens avaient envisagé de se rendre au chevet de M. ould Abdel Aziz. Ils durent rapidement renoncer à leurs projets suite à une instruction inattendue : même malade et alité, M. Ould Abdel Aziz aurait eu la force de menacer de limoger immédiatement tout diplomate qui quitterait son poste. La menace était principalement adressée à un ambassadeur accrédité dans un pays européen voisin de la France. Avant les diplomates, les membres du cabinet qui avaient rejoint Paris avaient reçu l'ordre de regagner leurs postes sans délais.
Autre source de l'ire présidentielle, la manifestation annoncée le 21 octobre devant l'hôpital militaire Percy. Devant les réserves exprimées par les services de l'hôpital militaire, M. Ould Abdel Aziz aurait demandé plus d'informations sur les organisateurs de la manifestation. Subitement, il n'y avait plus personne pour endosser la responsabilité d'une idée lumineuse devenue explosive. Cette frénésie n'est que la résultante d'une culture de l'allégeance et de la soumission érigée en règle de management en Mauritanie. Allégeance et soumission non pas à l'Etat mais aux personnes.
Finalement, ne faisant confiance qu'aux proches, M. Ould Abdel Aziz reste entouré -outre les médecins- des seuls membres de sa famille : enfants, épouse, belle-mère, belle-sœur, gendre-ambassadeur. Aucun officiel! D'où l'opacité sur l'état de santé d'un homme qui préside, jusqu'ici, aux destinées de tout un pays. Aucune information quant à son aptitude à exercer les fonctions de président de la République. L'Etat s’évanouit devant le cercle familial.
Abdoulaye Diagana
Source: Kassataya
C'est ainsi que dès les premiers jours qui ont suivi l'admission à l'hôpital Percy, des hommes d'affaires bien en vue firent le pied de grue pour obtenir un droit de visite "tout à fait désintéressé", juste en "bon musulman". Certains -la plupart- durent repartir sans obtenir gain de cause. Pour ne pas être en reste, certains diplomates mauritaniens avaient envisagé de se rendre au chevet de M. ould Abdel Aziz. Ils durent rapidement renoncer à leurs projets suite à une instruction inattendue : même malade et alité, M. Ould Abdel Aziz aurait eu la force de menacer de limoger immédiatement tout diplomate qui quitterait son poste. La menace était principalement adressée à un ambassadeur accrédité dans un pays européen voisin de la France. Avant les diplomates, les membres du cabinet qui avaient rejoint Paris avaient reçu l'ordre de regagner leurs postes sans délais.
Autre source de l'ire présidentielle, la manifestation annoncée le 21 octobre devant l'hôpital militaire Percy. Devant les réserves exprimées par les services de l'hôpital militaire, M. Ould Abdel Aziz aurait demandé plus d'informations sur les organisateurs de la manifestation. Subitement, il n'y avait plus personne pour endosser la responsabilité d'une idée lumineuse devenue explosive. Cette frénésie n'est que la résultante d'une culture de l'allégeance et de la soumission érigée en règle de management en Mauritanie. Allégeance et soumission non pas à l'Etat mais aux personnes.
Finalement, ne faisant confiance qu'aux proches, M. Ould Abdel Aziz reste entouré -outre les médecins- des seuls membres de sa famille : enfants, épouse, belle-mère, belle-sœur, gendre-ambassadeur. Aucun officiel! D'où l'opacité sur l'état de santé d'un homme qui préside, jusqu'ici, aux destinées de tout un pays. Aucune information quant à son aptitude à exercer les fonctions de président de la République. L'Etat s’évanouit devant le cercle familial.
Abdoulaye Diagana
Source: Kassataya