L’appareil qui transportait le Premier ministre et sa délégation a été frappé par plusieurs roquettes peu après 10H30 (locales et GMT) alors qu’il venait d’atterrir sur le tarmac de l’aéroport de Bouaké, quartier général de la rébellion des Forces Nouvelles (FN) dirigée par M. Soro, selon son entourage. "Notre avion vient d’être attaqué par une roquette, alors que nous atterrissions à Bouaké. Il y a au moins trois morts, mais le Premier ministre a été épargné", a annoncé à l’AFP Alain Lobognon, conseiller spécial de M. Soro, quelques minutes plus tard par téléphone de Bouaké. Le bilan est monté en début d’après-midi à quatre morts et au moins cinq "blessés" graves, selon des sources concordantes. "L’avion a été percuté par trois roquettes. Trois des quatre personnes tuées, assurément des gardes de corps, ont eu leur tête arrachée par la violence de l’impact", a expliqué Diarra Sanou, un journaliste ivoirien se trouvant à bord, joint au téléphone. Les assaillants n’étaient pas identifiés en début d’après-midi. Les tirs ont cessé vers midi à Bouaké, qui était revenue sous le contrôle des FN, ont indiqué peu après 13H00 des sources sécuritaires ivoirienne et occidentale concordantes. "Cela semblerait montrer qu’il s’agissait d’une attaque isolée. Mais cela peut repartir", ont-elles ajouté.
Guillaume Soro a été évacué de l’aéroport par ses hommes, qui l’ont sorti de l’aéroport par la route et placé en sécurité, selon des sources concordantes. "Le Premier ministre est indemne et en sécurité", a confirmé un communiqué lu au journal télévisé de la mi-journée. Aucun incident ou évènement anormal n’était observé à Abidjan, centre névralgique du sud ivoirien contrôlé par le président Laurent Gbagbo, dont les services étaient toutefois en alerte. Interrogé par la radio publique française France Info, le ministre du Tourisme et porte-parole des FN, Sidi Konaté, a estimé que cette attaque ne remet "pas du tout" en cause le processus de paix en cours dans le pays, dont M. Soro est l’acteur principal avec le président Gbagbo. M. Konaté a indiqué avoir entendu "deux explosions" suivies par "quelques tirs de rafales". "Ce sont les derniers soubresauts sur le chemin de la paix qui est irréversible", a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence ivoirienne sous couvert d’anonymat. "Cet incident ne devrait pas compromettre la visite du président le 5 juillet à Bouaké. Pour le moment il l’a maintenue", a-t-il ajouté.
A Accra, où doit s’ouvrir demain dimanche le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (Ua), le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), Mohamed Ibn Chambas, a condamné cette "attaque violente qui met en péril le processus de paix en Côte d’Ivoire". A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a également condamné "avec la plus grande fermeté ce lâche attentat", en soulignant "l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus de réconciliation engagé dans le cadre de l’accord de Ouagadougou". M. Soro devait présider dans la journée à Bouaké une cérémonie de lancement du redéploiement de l’administration judiciaire, amenant avec lui une quinzaine de magistrats. Le redéploiement de l’administration dans le nord rebelle est l’un des principaux volets du processus de paix visant à réunifier le pays. Les FN contrôlent la moitié nord de la Côte d’Ivoire depuis leur tentative de coup d’Etat contre M. Gbagbo en septembre 2002. Cette attaque porte un coup au climat de réconciliation observé dans le pays depuis la signature de l’accord de paix du 4 mars entre MM. Gbagbo et Soro, son ancien ennemi devenu Premier ministre début avril. Plusieurs journaux ivoiriens se sont fait régulièrement l’écho depuis de l’insatisfaction d’une partie de la rébellion, qui accuserait M. Soro d’avoir trahi la cause des rebelles pour s’allier avec M. Gbagbo.
(Avec agences)
Guillaume Soro a été évacué de l’aéroport par ses hommes, qui l’ont sorti de l’aéroport par la route et placé en sécurité, selon des sources concordantes. "Le Premier ministre est indemne et en sécurité", a confirmé un communiqué lu au journal télévisé de la mi-journée. Aucun incident ou évènement anormal n’était observé à Abidjan, centre névralgique du sud ivoirien contrôlé par le président Laurent Gbagbo, dont les services étaient toutefois en alerte. Interrogé par la radio publique française France Info, le ministre du Tourisme et porte-parole des FN, Sidi Konaté, a estimé que cette attaque ne remet "pas du tout" en cause le processus de paix en cours dans le pays, dont M. Soro est l’acteur principal avec le président Gbagbo. M. Konaté a indiqué avoir entendu "deux explosions" suivies par "quelques tirs de rafales". "Ce sont les derniers soubresauts sur le chemin de la paix qui est irréversible", a déclaré à l’AFP un responsable de la présidence ivoirienne sous couvert d’anonymat. "Cet incident ne devrait pas compromettre la visite du président le 5 juillet à Bouaké. Pour le moment il l’a maintenue", a-t-il ajouté.
A Accra, où doit s’ouvrir demain dimanche le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (Ua), le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao), Mohamed Ibn Chambas, a condamné cette "attaque violente qui met en péril le processus de paix en Côte d’Ivoire". A Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a également condamné "avec la plus grande fermeté ce lâche attentat", en soulignant "l’impérieuse nécessité de poursuivre le processus de réconciliation engagé dans le cadre de l’accord de Ouagadougou". M. Soro devait présider dans la journée à Bouaké une cérémonie de lancement du redéploiement de l’administration judiciaire, amenant avec lui une quinzaine de magistrats. Le redéploiement de l’administration dans le nord rebelle est l’un des principaux volets du processus de paix visant à réunifier le pays. Les FN contrôlent la moitié nord de la Côte d’Ivoire depuis leur tentative de coup d’Etat contre M. Gbagbo en septembre 2002. Cette attaque porte un coup au climat de réconciliation observé dans le pays depuis la signature de l’accord de paix du 4 mars entre MM. Gbagbo et Soro, son ancien ennemi devenu Premier ministre début avril. Plusieurs journaux ivoiriens se sont fait régulièrement l’écho depuis de l’insatisfaction d’une partie de la rébellion, qui accuserait M. Soro d’avoir trahi la cause des rebelles pour s’allier avec M. Gbagbo.
(Avec agences)