Quelques avancées :
Mauritanie/Torture
Le désaveu de la torture
Plus d'une centaine de personnes arrêtées, entre 2003 et 2007, pour « atteinte à la sûreté de l'Etat » et « actes de terrorismes », ont été acquittées et libérées en Mauritanie. Les aveux de ces présumés terroristes, qualifiés d' « islamistes » avaient en effet été obtenus sous la torture. Torture systématiquement pratiquée pendant leur garde vue, comme a pu le démontrer une délégation de la FIDH qui s'est rendue à Nouakchott en février 2007. En apportant ces preuves et en les rendant publiques, la FIDH a contribué à la décision prise par la Cour criminelle du Tribunal régional de Nouakchott, de rejeter tout aveu obtenu sous la torture. Résultat : entre mai et juillet, la quasi-totalité des prévenus ont été acquittés pour défaut de preuve...
Dans son rapport présenté le 7 septembre 2007, la FIDH demandait également au nouveau gouvernement mauritanien de régler le passif humanitaire de la Mauritanie1. Ces décisions, ainsi que les récentes déclarations du président nouvellement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, montrent que les recommandations de la FIDH ne sont pas restées lettre morte...
Tunisie/Défenseurs
Fin de peine(-s) pour Me Abbou
Pour avoir comparé les prisons tunisiennes à celle d'Abu Ghraïb en Irak, Me Abbou avait été condamné à l'issue d'un procès inique à trois ans et demi de prison. Torturé lors de sa détention provisoire, il avait malheureusement pu vérifier que sa comparaison n'était pas aussi fausse que cela. Lettres ouvertes, appels urgents... : l'Observatoire s'est fortement mobilisé sur son cas, et n'a eu de cesse de faire pression sur les autorités tunisiennes pour dénoncer les conditions inhumaines de sa détention et obtenir finalement sa libération.
Après plus de deux ans d'une campagne relayée efficacement par l'Observatoire pour la protection des droits de l'Homme (FIDH - OMCT), il a enfin pu être libéré, le 25 juillet dernier.
Mais : la situation des droits de l’Homme n’en reste pas moins extrêmement préoccupante en Tunisie, où les derniers espaces de liberté risquent d'être définitivement fermés : harcèlement et violence à l’encontre des militants de la société civile indépendante – et notamment l'incendie criminel du bureau du secrétaire général de la section de Tunis en août dernier -, obstacles aux libertés d’association et d'expression... Défendre les droits de l’Homme en Tunisie reste jusqu’à ce jour une mission extrêmement périlleuse.
Pérou/Justice
Santiago – Lima : Aller simple pour Fujimori
23 septembre 2007 : à la suite d'une décision historique rendue par la Cour suprême chilienne l'ancien dictateur péruvien, Alberto Fujimori est extradé du Chili vers le Pérou. Poursuivi pour crimes d'homicides, de graves atteintes à l'intégrité physique, disparitions forcées ou séquestration aggravée et détournement de fonds2, il pourra enfin être jugé.
Cette décision dépasse les seules frontières de l'Amérique Latine: elle met à mal l'impunité jusque là garantie aux chefs d'Etats grâce à l'immunité et montre l'importance de la coopération entre Etats dans ce domaine.
Depuis juin 2003, la FIDH et ses organisations membres au Chili (CODEPU) et au Pérou (APRODEH) ont mené une campagne pour l'extradition de Fujimori et exercé une pression sans relâche sur les autorités concernées. La FIDH a également mandaté trois missions d'accompagnement des victimes. Toutes ces actions ont fortement contribué à l'extradition de l'ancien dictateur.
Un signal fort pour la lutte contre l'impunité en Amérique Latine...
Argentine/Compétence universelle
La Cavale de Cavallo a pris fin
Justice, vérité et réparation : c'est ce que des victimes de la dictature argentine (1976 -1983) sont enfin en droit d'espérer après plus de 20 ans d'attente. Le 19 juillet 2007, la justice espagnole se déclare compétente pour juger Ricardo Miguel Cavallo. Officier de marine sous la dictature militaire, Cavallo est accusé d'avoir participé à des disparitions forcées, des actes de torture et des enlèvements de bébés retirés à leurs mères emprisonnées.
Grâce à la pression exercée, entre autres, par la FIDH, Cavallo avait été extradé en 2003, du Mexique où il se cachait, vers l'Espagne.
Un second signal fort pour la lutte contre l'impunité en Amérique Latine...
Tchétchénie / Disparitions forcées
Tutakov libéré
Vagap Tutakov, anciennement député au Parlement tchétchène, responsable des relations avec le Conseil de l'Europe, a été libéré le 22 septembre 2007. Enlevé 10 jours auparavant, Vagap Tutakov a été sauvagement battu par ses ravisseurs et détenu dans un lieu inconnu. Tutakov avait vivement critiqué le déploiement des forces fédérales en Tchétchénie et la politique russe dans le Caucase du Nord.
Cette libération intervient à la suite, notamment, d'une initiative de la FIDH de mener une action conjointe avec d'autres organisations de défense des droits de l'Homme pour la libération de Tutakov : une lettre ouverte a en effet été envoyée, le 19 septembre 2007 au Procureur tchétchène, appelant à prendre des mesures d'urgence pour une enquête immédiate sur son enlèvement. La FIDH avait également saisi le Conseil de l'Europe sur la disparition de Tutakov.
Source: FIDH
(M)
Mauritanie/Torture
Le désaveu de la torture
Plus d'une centaine de personnes arrêtées, entre 2003 et 2007, pour « atteinte à la sûreté de l'Etat » et « actes de terrorismes », ont été acquittées et libérées en Mauritanie. Les aveux de ces présumés terroristes, qualifiés d' « islamistes » avaient en effet été obtenus sous la torture. Torture systématiquement pratiquée pendant leur garde vue, comme a pu le démontrer une délégation de la FIDH qui s'est rendue à Nouakchott en février 2007. En apportant ces preuves et en les rendant publiques, la FIDH a contribué à la décision prise par la Cour criminelle du Tribunal régional de Nouakchott, de rejeter tout aveu obtenu sous la torture. Résultat : entre mai et juillet, la quasi-totalité des prévenus ont été acquittés pour défaut de preuve...
Dans son rapport présenté le 7 septembre 2007, la FIDH demandait également au nouveau gouvernement mauritanien de régler le passif humanitaire de la Mauritanie1. Ces décisions, ainsi que les récentes déclarations du président nouvellement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, montrent que les recommandations de la FIDH ne sont pas restées lettre morte...
Tunisie/Défenseurs
Fin de peine(-s) pour Me Abbou
Pour avoir comparé les prisons tunisiennes à celle d'Abu Ghraïb en Irak, Me Abbou avait été condamné à l'issue d'un procès inique à trois ans et demi de prison. Torturé lors de sa détention provisoire, il avait malheureusement pu vérifier que sa comparaison n'était pas aussi fausse que cela. Lettres ouvertes, appels urgents... : l'Observatoire s'est fortement mobilisé sur son cas, et n'a eu de cesse de faire pression sur les autorités tunisiennes pour dénoncer les conditions inhumaines de sa détention et obtenir finalement sa libération.
Après plus de deux ans d'une campagne relayée efficacement par l'Observatoire pour la protection des droits de l'Homme (FIDH - OMCT), il a enfin pu être libéré, le 25 juillet dernier.
Mais : la situation des droits de l’Homme n’en reste pas moins extrêmement préoccupante en Tunisie, où les derniers espaces de liberté risquent d'être définitivement fermés : harcèlement et violence à l’encontre des militants de la société civile indépendante – et notamment l'incendie criminel du bureau du secrétaire général de la section de Tunis en août dernier -, obstacles aux libertés d’association et d'expression... Défendre les droits de l’Homme en Tunisie reste jusqu’à ce jour une mission extrêmement périlleuse.
Pérou/Justice
Santiago – Lima : Aller simple pour Fujimori
23 septembre 2007 : à la suite d'une décision historique rendue par la Cour suprême chilienne l'ancien dictateur péruvien, Alberto Fujimori est extradé du Chili vers le Pérou. Poursuivi pour crimes d'homicides, de graves atteintes à l'intégrité physique, disparitions forcées ou séquestration aggravée et détournement de fonds2, il pourra enfin être jugé.
Cette décision dépasse les seules frontières de l'Amérique Latine: elle met à mal l'impunité jusque là garantie aux chefs d'Etats grâce à l'immunité et montre l'importance de la coopération entre Etats dans ce domaine.
Depuis juin 2003, la FIDH et ses organisations membres au Chili (CODEPU) et au Pérou (APRODEH) ont mené une campagne pour l'extradition de Fujimori et exercé une pression sans relâche sur les autorités concernées. La FIDH a également mandaté trois missions d'accompagnement des victimes. Toutes ces actions ont fortement contribué à l'extradition de l'ancien dictateur.
Un signal fort pour la lutte contre l'impunité en Amérique Latine...
Argentine/Compétence universelle
La Cavale de Cavallo a pris fin
Justice, vérité et réparation : c'est ce que des victimes de la dictature argentine (1976 -1983) sont enfin en droit d'espérer après plus de 20 ans d'attente. Le 19 juillet 2007, la justice espagnole se déclare compétente pour juger Ricardo Miguel Cavallo. Officier de marine sous la dictature militaire, Cavallo est accusé d'avoir participé à des disparitions forcées, des actes de torture et des enlèvements de bébés retirés à leurs mères emprisonnées.
Grâce à la pression exercée, entre autres, par la FIDH, Cavallo avait été extradé en 2003, du Mexique où il se cachait, vers l'Espagne.
Un second signal fort pour la lutte contre l'impunité en Amérique Latine...
Tchétchénie / Disparitions forcées
Tutakov libéré
Vagap Tutakov, anciennement député au Parlement tchétchène, responsable des relations avec le Conseil de l'Europe, a été libéré le 22 septembre 2007. Enlevé 10 jours auparavant, Vagap Tutakov a été sauvagement battu par ses ravisseurs et détenu dans un lieu inconnu. Tutakov avait vivement critiqué le déploiement des forces fédérales en Tchétchénie et la politique russe dans le Caucase du Nord.
Cette libération intervient à la suite, notamment, d'une initiative de la FIDH de mener une action conjointe avec d'autres organisations de défense des droits de l'Homme pour la libération de Tutakov : une lettre ouverte a en effet été envoyée, le 19 septembre 2007 au Procureur tchétchène, appelant à prendre des mesures d'urgence pour une enquête immédiate sur son enlèvement. La FIDH avait également saisi le Conseil de l'Europe sur la disparition de Tutakov.
Source: FIDH
(M)