En hivernage, vraiment on nage !
Le plus embêtant, c’est bien que nous nous retrouvions dans l’obligation de raser les murs comme des voleurs pour éviter les « plans » d’eau, de sautiller comme des Kangourous pour enjamber toutes ces petites flaques saumâtres, de ciibatu (siiptaade, faire tchiiib ‼! avec tout le dépit qui dépeint cet état d’agacement) en esquivant les éclaboussures d’un chauffeur furieux, en mauvaise humeur et conduisant la vieille carcasse de son car-rapide jaune-bleu.
Là, le seul sentiment qui nous traverse est de nous acheter tout le sel du monde et l’enterrer pour conjurer la menace que fait peser sur nous ces gros nuages noirs de septembre.
Eh bien, quand on rêve au milieu d’une « modernité rurbaine » devenue problématique, le retour à la tradition s’impose de lui-même.
PS : Il a plu hier soir et ce matin sur Dakar. Ce jour, je surveillais un examen sur la rébellion kurde (cours que je donne) dans deux amphithéâtres contigus, inondés, humides et donc remplis de moustiques ‼! Je crois que Bamako, Bissau, Conakry, Niamey, Nouakchott et Ouaga vivent les mêmes cauchemars de cette Afrique rurbaine. Comprenez la rurbanité comme cette chose née de la mauvaise fécondation entre le mental rural et celui urbain. Je crois que : « Après la pluie, c’est le beau temps » est une maxime sans pertinence aucune chez nous. Donc nous devons l’effacer de notre imaginaire.
Abdarahmane NGAÏDE (Bassel), Dakar le 07/09/2013
Source: A. NGaïde
Le plus embêtant, c’est bien que nous nous retrouvions dans l’obligation de raser les murs comme des voleurs pour éviter les « plans » d’eau, de sautiller comme des Kangourous pour enjamber toutes ces petites flaques saumâtres, de ciibatu (siiptaade, faire tchiiib ‼! avec tout le dépit qui dépeint cet état d’agacement) en esquivant les éclaboussures d’un chauffeur furieux, en mauvaise humeur et conduisant la vieille carcasse de son car-rapide jaune-bleu.
Là, le seul sentiment qui nous traverse est de nous acheter tout le sel du monde et l’enterrer pour conjurer la menace que fait peser sur nous ces gros nuages noirs de septembre.
Eh bien, quand on rêve au milieu d’une « modernité rurbaine » devenue problématique, le retour à la tradition s’impose de lui-même.
PS : Il a plu hier soir et ce matin sur Dakar. Ce jour, je surveillais un examen sur la rébellion kurde (cours que je donne) dans deux amphithéâtres contigus, inondés, humides et donc remplis de moustiques ‼! Je crois que Bamako, Bissau, Conakry, Niamey, Nouakchott et Ouaga vivent les mêmes cauchemars de cette Afrique rurbaine. Comprenez la rurbanité comme cette chose née de la mauvaise fécondation entre le mental rural et celui urbain. Je crois que : « Après la pluie, c’est le beau temps » est une maxime sans pertinence aucune chez nous. Donc nous devons l’effacer de notre imaginaire.
Abdarahmane NGAÏDE (Bassel), Dakar le 07/09/2013
Source: A. NGaïde