Dakar va abriter, à partir du 26 novembre, la deuxième édition du festival panafricain sur les violences à l’égard des femmes, annonce un communiqué du bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA).
Outre l’agence onusienne, de nombreux autres partenaires sont impliqués dans l’organisation de cet événement, parmi lesquels l’Etat du Sénégal, des ONGs et autres segments de la société civile, ainsi que des partenaires au développement.
Le démarrage de la manifestation interviendra au lendemain de la célébration de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.
Le festival de Dakar entend participer activement à la mobilisation et à la sensibilisation, mondiales, contre les violences exercées sur le genre féminin, «devenues un véritable problème de santé publique», un frein au développement et une «violation des droits humains», selon le communiqué de l’UNFPA. Un fléau que bon nombre d’africains «continuent à percevoir comme une affaire privée». La réalité est illustrée par des statistiques qui font froid au dos. «Une femme sur trois, dans le monde, a été battue, contrainte à rapport sexuel ou maltraitée, le plus souvent par un membre masculin de sa famille, alors qu’en moyenne, une femme sur quatre a été maltraitée en cours de grossesse», indique le communiqué du bureau régional de l’agence onusienne, basée à Dakar.
Ces violences, répandues en Afrique, restent, encore, entourées de tabous, méconnues, «niées et, même, étouffées, à la fois au niveau des décideurs et des communautés» et leur problématique devient encore plus aigüe, dans les pays en proie à des conflits armés.
Plusieurs films seront présentés à Dakar et, grâce à ces images, souvent fortes, le public, tout particulièrement les hommes et les jeunes, devront s’interroger sur le fléau. S’engageront-ils, en suivant, en vue de l’éradiquer, au moins de leur comportement, voire de leur entourage? C’est au quotidien, en soi et autour de soi, qu’il s’agit de mener bataille.
Les candidatures sont ouvertes à tous les professionnels du continent qui ont quelque chose à témoigner en ce sens. Ils trouveront, ainsi, une formidable opportunité de contribuer à lever le voile, faussement pudique, qui couvre un de nos plus lancinants problèmes de société, à fort impact sur la santé publique, notamment mentale. Une fille ou une femme meurtrie est, tôt ou tard, une mère en souffrance. Avec tout ce que cela comporte de conséquences sur l’éducation de ses enfants…
La première édition du festival s’est déroulée à Dakar, au mois de novembre 2006. A cette occasion, 84 films, produits dans 18 pays, avaient été sélectionnés, traduits en langues locales et projetés dans les salles de cinéma des quartiers populaires.
Un réalisateur du Zimbabwe, Tawanda Gunda Mupengo, avait remporté la palme d’or pour son œuvre «Peretera Maneta : Spell My Name», qui raconte l’histoire touchante d’une écolière victime d’abus sexuels.
Amadou Seck
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Source: Lecalame
(M) avomm
Outre l’agence onusienne, de nombreux autres partenaires sont impliqués dans l’organisation de cet événement, parmi lesquels l’Etat du Sénégal, des ONGs et autres segments de la société civile, ainsi que des partenaires au développement.
Le démarrage de la manifestation interviendra au lendemain de la célébration de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.
Le festival de Dakar entend participer activement à la mobilisation et à la sensibilisation, mondiales, contre les violences exercées sur le genre féminin, «devenues un véritable problème de santé publique», un frein au développement et une «violation des droits humains», selon le communiqué de l’UNFPA. Un fléau que bon nombre d’africains «continuent à percevoir comme une affaire privée». La réalité est illustrée par des statistiques qui font froid au dos. «Une femme sur trois, dans le monde, a été battue, contrainte à rapport sexuel ou maltraitée, le plus souvent par un membre masculin de sa famille, alors qu’en moyenne, une femme sur quatre a été maltraitée en cours de grossesse», indique le communiqué du bureau régional de l’agence onusienne, basée à Dakar.
Ces violences, répandues en Afrique, restent, encore, entourées de tabous, méconnues, «niées et, même, étouffées, à la fois au niveau des décideurs et des communautés» et leur problématique devient encore plus aigüe, dans les pays en proie à des conflits armés.
Plusieurs films seront présentés à Dakar et, grâce à ces images, souvent fortes, le public, tout particulièrement les hommes et les jeunes, devront s’interroger sur le fléau. S’engageront-ils, en suivant, en vue de l’éradiquer, au moins de leur comportement, voire de leur entourage? C’est au quotidien, en soi et autour de soi, qu’il s’agit de mener bataille.
Les candidatures sont ouvertes à tous les professionnels du continent qui ont quelque chose à témoigner en ce sens. Ils trouveront, ainsi, une formidable opportunité de contribuer à lever le voile, faussement pudique, qui couvre un de nos plus lancinants problèmes de société, à fort impact sur la santé publique, notamment mentale. Une fille ou une femme meurtrie est, tôt ou tard, une mère en souffrance. Avec tout ce que cela comporte de conséquences sur l’éducation de ses enfants…
La première édition du festival s’est déroulée à Dakar, au mois de novembre 2006. A cette occasion, 84 films, produits dans 18 pays, avaient été sélectionnés, traduits en langues locales et projetés dans les salles de cinéma des quartiers populaires.
Un réalisateur du Zimbabwe, Tawanda Gunda Mupengo, avait remporté la palme d’or pour son œuvre «Peretera Maneta : Spell My Name», qui raconte l’histoire touchante d’une écolière victime d’abus sexuels.
Amadou Seck
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Source: Lecalame
(M) avomm