Le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a averti jeudi 12 juillet que l'usage de la force dans le nord du Mali était probable "à un moment ou à un autre" et que, pour Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et ses alliés, la France était "l'ennemi principal". M. Fabius a expliqué qu'au Mali, il fallait "essayer de rétablir la légalité constitutionnelle au Sud", évoquant les "efforts de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et de l'Union africaine (UA), appuyés maintenant par une résolution (du Conseil de sécurité) de l'ONU (...) pour faire qu'il y ait un gouvernement inclusif, pour que la junte soit mise hors la loi".
"A partir du moment où la légalité sera rétablie au Sud, il faut s'intéresser au Nord, c'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre, il est probable qu'il y aura utilisation de la force", a estimé le chef de la diplomatie française. Une telle intervention serait menée par des Africains avec un soutien international, a-t-il précisé. "La France pour des raisons évidentes ne peut pas être en première ligne" de cette éventuelle intervention, selon M. Fabius, qui a fait valoir "le risque d'une réaction contre le colonisateur" français.
"UNE AFFAIRE EXTRÊMEMENT GRAVE"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a, dans une résolution adoptée la semaine dernière, appelé à des sanctions contre les rebelles du nord du Mali qui s'allieraient à Al-Qaida. La résolution "soutient pleinement" les efforts de la Cédéao et de l'UA pour régler la crise au Mali. Mais elle ne leur donne pas encore de mandat de l'ONU pour déployer une force africaine contre les rebelles. Le Conseil se contente "de se déclarer prêt à examiner plus avant cette requête une fois que des informations supplémentaires auront été fournies en ce qui concerne les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement envisagé".
La Cédéao prépare depuis des semaines l'envoi éventuel d'une force au Mali, dont l'effectif est fixé à 3 300 hommes. Ses dirigeants ont appelé le Conseil de sécurité à "accélérer" l'adoption d'une résolution autorisant son déploiement. Interrogé sur une possible intervention militaire, un porte-parole du département d'Etat américain, Patrick Ventrell, s'est contenté de répondre "qu'il y avait des options sur la table (mais que) des décisions n'avaient pas été prises".
"Le Mali, c'est une affaire extrêmement grave, car c'est la première fois que des terroristes se greffent sur des villes importantes et sont peut-être en situation de se greffer sur un Etat", a souligné M. Fabius. Evoquant les six otages français détenus au Sahel par AQMI, le ministre a déclaré que "nous avons toutes les raisons de penser qu'ils sont en vie". Interrogé pour savoir s'ils étaient détenus ensemble, il a répondu par la négative.
Source: Lemonde
"A partir du moment où la légalité sera rétablie au Sud, il faut s'intéresser au Nord, c'est-à-dire qu'à un moment ou à un autre, il est probable qu'il y aura utilisation de la force", a estimé le chef de la diplomatie française. Une telle intervention serait menée par des Africains avec un soutien international, a-t-il précisé. "La France pour des raisons évidentes ne peut pas être en première ligne" de cette éventuelle intervention, selon M. Fabius, qui a fait valoir "le risque d'une réaction contre le colonisateur" français.
"UNE AFFAIRE EXTRÊMEMENT GRAVE"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a, dans une résolution adoptée la semaine dernière, appelé à des sanctions contre les rebelles du nord du Mali qui s'allieraient à Al-Qaida. La résolution "soutient pleinement" les efforts de la Cédéao et de l'UA pour régler la crise au Mali. Mais elle ne leur donne pas encore de mandat de l'ONU pour déployer une force africaine contre les rebelles. Le Conseil se contente "de se déclarer prêt à examiner plus avant cette requête une fois que des informations supplémentaires auront été fournies en ce qui concerne les objectifs, les moyens et les modalités du déploiement envisagé".
La Cédéao prépare depuis des semaines l'envoi éventuel d'une force au Mali, dont l'effectif est fixé à 3 300 hommes. Ses dirigeants ont appelé le Conseil de sécurité à "accélérer" l'adoption d'une résolution autorisant son déploiement. Interrogé sur une possible intervention militaire, un porte-parole du département d'Etat américain, Patrick Ventrell, s'est contenté de répondre "qu'il y avait des options sur la table (mais que) des décisions n'avaient pas été prises".
"Le Mali, c'est une affaire extrêmement grave, car c'est la première fois que des terroristes se greffent sur des villes importantes et sont peut-être en situation de se greffer sur un Etat", a souligné M. Fabius. Evoquant les six otages français détenus au Sahel par AQMI, le ministre a déclaré que "nous avons toutes les raisons de penser qu'ils sont en vie". Interrogé pour savoir s'ils étaient détenus ensemble, il a répondu par la négative.
Source: Lemonde