Les Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) ont organisé, samedi à Massy-Palaiseau, près de Paris, une journée du souvenir à la mémoire de leurs militants exécutés dans ce pays entre 1987 et 1990, a constaté sur place la PANA.
Dans une grande salle décorée avec des photos des "martyrs", les militants de la section Europe des FLAM et leurs invités ont écouté avec une certaine émotion les témoignages des veuves et des orphelins des personnes exécutées.
Ils ont également écouté le rappel de ce qui s'est passé par les rescapés qui ont évoqué "une véritable purge" orchestrée le régime du président Maaouya Sid'Ahmed Ould Tayya.
"Pour nous, il était important que cette journée se tienne. En l'organisant, nous continuons à refuser que nos martyrs tombent dans l'oubli", a déclaré à la PANA Ibrahima Diallo, un des responsables de la section Europe occidentale des FLAM.
Il s'est, par ailleurs, félicité des progrès accomplis par la Mauritanie depuis le coup du 3 août 2005, tout en refusant d'envisager de tourner la page de la répression contre les FLAM sans un travail de vérité et de justice.
"Les bourreaux de nos martyrs coulent des jours heureux en Mauritanie. Les commanditaires des pires crimes que nous avons connus n'ont jamais été identifiés. Avant toute idée de pardon et de réconciliation, nous devons d'abord savoir ce qui s'est exactement", a dit M. Diallo.
Pour lui l'exigence de vérité est d'autant plus forte aujourd'hui qu'il existe des "résistances dans certaines couches de la société mauritanienne aux efforts de règlement du passif humanitaire".
"Nous avons noté avec regrets des résistances assez fortes dans certaines communautés aux efforts de règlement du passif humanitaire engagé par le nouveau pouvoir. Cette attitude nous conforte dans notre exigence de justice et de vérité. En tout de cause, seuls les ayant-droit des victimes pourront pardonner", a martelé le responsable des FLAM.
Seule force politique à se tenir encore à l'écart de la vie politique, les FLAM ont lancé récemment une pétition destinée à réclamer la restitution des dépouilles des Mauritaniens exécutés sous le régime du l'ancien président Tayya.
Au moins 513 Mauritaniens, tous des "Négro-Mauritaniens", on été exécutés entre 1987 et 1990, selon un décompte établi par les FLAM qui précisent par ailleurs que les premières exécutions ont suivi le coup d'Etat présumé de 1987.
Source: PANA
(M)
Dans une grande salle décorée avec des photos des "martyrs", les militants de la section Europe des FLAM et leurs invités ont écouté avec une certaine émotion les témoignages des veuves et des orphelins des personnes exécutées.
Ils ont également écouté le rappel de ce qui s'est passé par les rescapés qui ont évoqué "une véritable purge" orchestrée le régime du président Maaouya Sid'Ahmed Ould Tayya.
"Pour nous, il était important que cette journée se tienne. En l'organisant, nous continuons à refuser que nos martyrs tombent dans l'oubli", a déclaré à la PANA Ibrahima Diallo, un des responsables de la section Europe occidentale des FLAM.
Il s'est, par ailleurs, félicité des progrès accomplis par la Mauritanie depuis le coup du 3 août 2005, tout en refusant d'envisager de tourner la page de la répression contre les FLAM sans un travail de vérité et de justice.
"Les bourreaux de nos martyrs coulent des jours heureux en Mauritanie. Les commanditaires des pires crimes que nous avons connus n'ont jamais été identifiés. Avant toute idée de pardon et de réconciliation, nous devons d'abord savoir ce qui s'est exactement", a dit M. Diallo.
Pour lui l'exigence de vérité est d'autant plus forte aujourd'hui qu'il existe des "résistances dans certaines couches de la société mauritanienne aux efforts de règlement du passif humanitaire".
"Nous avons noté avec regrets des résistances assez fortes dans certaines communautés aux efforts de règlement du passif humanitaire engagé par le nouveau pouvoir. Cette attitude nous conforte dans notre exigence de justice et de vérité. En tout de cause, seuls les ayant-droit des victimes pourront pardonner", a martelé le responsable des FLAM.
Seule force politique à se tenir encore à l'écart de la vie politique, les FLAM ont lancé récemment une pétition destinée à réclamer la restitution des dépouilles des Mauritaniens exécutés sous le régime du l'ancien président Tayya.
Au moins 513 Mauritaniens, tous des "Négro-Mauritaniens", on été exécutés entre 1987 et 1990, selon un décompte établi par les FLAM qui précisent par ailleurs que les premières exécutions ont suivi le coup d'Etat présumé de 1987.
Source: PANA
(M)