La circulation des personnes et des biens devient de plus en plus problématique à la frontière sénégalo-mauritanienne. Depuis trois jours, tous les points d’accès en territoire sénégalais, sauf celui de Podor, sont fermés par la gendarmerie nationale. Une situation qui laisse entrevoir des relations heurtées sur l’axe Dakar/Nouakchott, devenu de plus en plus distant. Les raisons…
Cela sentait déjà le cramé dès après l’annonce du renforcement des contrôles opérés sur les étrangers en déplacement en territoire mauritanien. Dans une moindre mesure, cette « euphorie » était légitimée par les motifs qui la sous-tendent : la menace d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Mais, la goutte d’eau de trop aura été cette fameuse circulaire du 13 mai dernier qui soumet tous les étrangers vivant en Mauritanie à l’obligation de détenir une carte de séjour. La mesure, signée par le ministère mauritanien des Affaires Etrangères et de la Coopération, est applicable aussi bien aux « adultes » qu’aux « enfants » précise le texte qui a été notifié aux missions diplomatiques consulaires. Cette grande première fracturait ainsi le parallélisme des formes et des traitements entre les ressortissants mauritaniens établis au Sénégal et ceux sénégalais résidant en terre mauritanienne. Et, même si elle aménageait une petite parcelle de faveur pour les Maliens, les Sénégalais et les Gambiens, qui payent environ 30 mille Ouguiyas (60 mille Cfa), la mesure avaient autant surpris que choqué les ressortissants étrangers. Pour la partie sénégalaise, cette note bien salée, semblait mettre en avant une volonté mauritanienne qui n’avait que faire de la volonté manifeste des nouvelles autorités sénégalaises à renforcer la dynamique relationnelle entre les deux Etats dont les relations sont à peine cicatrisés. La bonne volonté sénégalaise était encore remarquable par le déplacement du ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Moins d’un mois après sa prise de fonction, Me Alioune Badara Cissé, s’est rendu à Nouakchott pour remettre un message du président Macky Sall à son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est deux semaines plus tard que la fameuse note circulaire a été prise. Et, aujourd’hui Dakar semble en avoir marre.
La réplique sénégalaise
Dakar n’est pas (encore) passé par la réciprocité pour rendre la pareille à sa voisine du Nord. Mais, d’ores et déjà, elle semble plus que décidée à régler cette affaire « à sa manière » et bien d’autres. Une bonne fois pour toutes. Un bon début sans doute : « Hormis celui de Podor, tous les points d’accès en territoire sénégalais, sont hermétiquement fermés sur instruction des autorités sénégalaises », nous disent des sources paramilitaires. En conséquence, les populations mauritaniennes qui écoulaient le plus gros de leurs marchandises au Sénégal sont en train de perdre un important marché. Elles sont asphyxiées par cette restriction et leur bénéfice a considérablement chuté. Pis ou mieux, la gendarmerie a déployé ses éléments tout au long de la route de Diama pour dissuader les éventuels aventuriers qui auraient l’ingénieuse idée de tenter le contournement du seul poste ouvert.
Source: piccmi
Cela sentait déjà le cramé dès après l’annonce du renforcement des contrôles opérés sur les étrangers en déplacement en territoire mauritanien. Dans une moindre mesure, cette « euphorie » était légitimée par les motifs qui la sous-tendent : la menace d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi). Mais, la goutte d’eau de trop aura été cette fameuse circulaire du 13 mai dernier qui soumet tous les étrangers vivant en Mauritanie à l’obligation de détenir une carte de séjour. La mesure, signée par le ministère mauritanien des Affaires Etrangères et de la Coopération, est applicable aussi bien aux « adultes » qu’aux « enfants » précise le texte qui a été notifié aux missions diplomatiques consulaires. Cette grande première fracturait ainsi le parallélisme des formes et des traitements entre les ressortissants mauritaniens établis au Sénégal et ceux sénégalais résidant en terre mauritanienne. Et, même si elle aménageait une petite parcelle de faveur pour les Maliens, les Sénégalais et les Gambiens, qui payent environ 30 mille Ouguiyas (60 mille Cfa), la mesure avaient autant surpris que choqué les ressortissants étrangers. Pour la partie sénégalaise, cette note bien salée, semblait mettre en avant une volonté mauritanienne qui n’avait que faire de la volonté manifeste des nouvelles autorités sénégalaises à renforcer la dynamique relationnelle entre les deux Etats dont les relations sont à peine cicatrisés. La bonne volonté sénégalaise était encore remarquable par le déplacement du ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Moins d’un mois après sa prise de fonction, Me Alioune Badara Cissé, s’est rendu à Nouakchott pour remettre un message du président Macky Sall à son homologue mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. C’est deux semaines plus tard que la fameuse note circulaire a été prise. Et, aujourd’hui Dakar semble en avoir marre.
La réplique sénégalaise
Dakar n’est pas (encore) passé par la réciprocité pour rendre la pareille à sa voisine du Nord. Mais, d’ores et déjà, elle semble plus que décidée à régler cette affaire « à sa manière » et bien d’autres. Une bonne fois pour toutes. Un bon début sans doute : « Hormis celui de Podor, tous les points d’accès en territoire sénégalais, sont hermétiquement fermés sur instruction des autorités sénégalaises », nous disent des sources paramilitaires. En conséquence, les populations mauritaniennes qui écoulaient le plus gros de leurs marchandises au Sénégal sont en train de perdre un important marché. Elles sont asphyxiées par cette restriction et leur bénéfice a considérablement chuté. Pis ou mieux, la gendarmerie a déployé ses éléments tout au long de la route de Diama pour dissuader les éventuels aventuriers qui auraient l’ingénieuse idée de tenter le contournement du seul poste ouvert.
Source: piccmi